Le groupe français veut renforcer sa coopération avec Sonatrach : TotalÉnergies veut plus de gaz algérien
Les entretiens ont évoqué les relations entre la Sonatrach et TotalEnergies, notamment dans les domaines du gaz naturel et du gaz de pétrole liquéfié (GPL), et les perspectives de coopération entre les deux groupes dans des projets structurels en Algérie et à l’étranger.
Le président-directeur général du groupe énergétique français TotalÉnergies, Patrick Pouyanné a effectué hier une visite à Alger. Une visite au cours de laquelle il a été reçu par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab après avoir eu des entretiens avec le P-DG de la Sonatrach, Rachid Hachichi. Des entretiens qui ont abordé les opportunités de coopération entre les deux groupes énergétiques notamment dans le gaz naturel et le gaz de pétrole liquéfié, ainsi que l’investissement dans l’amont hydrocarbures aussi bien en Algérie que dans d’autres pays, sans oublier les énergies renouvelables.
En effet, un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines a indiqué hier que ohamed Arkab, a reçu Patrick Pouyanné, avec qui il a examiné la coopération avec Sonatrach et de préciser que lors de cette rencontre, les deux parties ont passé en revue les relations entre la Sonatrach et TotalEnergies, notamment dans les domaines du gaz naturel et du gaz de pétrole liquéfié (GPL), et les perspectives de coopération entre les deux groupes dans des projets structurels en Algérie et à l’étranger. Selon la même source, les deux parties ont évoqué également les projets futurs en matière de développement de la production des hydrocarbures, d’énergies renouvelables, de transition énergétique et de stockage de l’énergie. Auparavant un communiqué de la Sonatrach a indiqué que Rachid Hachichi et Patrick Pouyanné ont évoqué lors de leurs entretiens, « le niveau des relations de partenariat historique entre les deux sociétés et ont passé en revue l’état d’avancement des projets en cours de réalisation », avant de préciser que « les deux parties ont convenu d’identifier les opportunités de partenariat, particulièrement dans l’amont pétrolier aussi bien en Algérie qu’à l’échelle internationale ».
Il est utile de noter que, la France tout comme de nombreux pays européens cherchent à sécuriser leurs approvisionnements énergétiques, et notamment gaziers dans une démarche de diversification des fournisseurs après la guerre en Ukraine. L’Algérie s’est très vite imposée comme un partenaire et une source d’approvisionnement gazier fiables pour l’Europe. Des approvisionnements dépendent aussi du développement des capacités de production dans le pays, via le développement de l’amont hydrocarbures. L’Algérie a d’ailleurs souligné la nécessaire implication de ses partenaires dans l’investissement et le développement de l’amont hydrocarbures, mais aussi dans les énergies renouvelables dans un contexte de transition énergétique. Il est utile de rappeler dans ce contexte que la Sonatrach et TotalÉnergies ont signé au mois de juillet dernier plusieurs accords de coopération dans le gaz et les énergies renouvelables. Ainsi deux contrats hydrocarbures ont été signés et concernent le développement des champs d’exploitation opérés en partenariat à Tin Fouyé Tabankort TFT II et TFT Sud et permettront de faire bénéficier les deux contractants de dispositions prévues dans la nouvelle loi des hydrocarbures 19-13.
Des accords ont également été signés dans le domaine du GNL concernent l’extension des engagements contractuels liant Sonatrach et TotalEnergies pour la vente/achat de GNL. Un protocole d’accord dans le domaine de la transition énergétique et des énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire et éolienne, l’hydrogène bas carbone ainsi que la réduction et la valorisation des gaz torchés, a également été signé.
Rappelons que les importations françaises de gaz algérien en pratiquement doublé au cours du premier semestre de l’année. Selon les chiffres officiels publiés en France, les importations françaises de gaz algérien ont connu une augmentation de 92,1 %, représentant près de la moitié du gaz acheté par Paris à l’étranger. Les importations françaises de gaz algérien ont atteint un niveau record d’environ 49,9 % des importations totales de gaz de Paris dans le monde, s’élevant à 1,5 milliard d’euros, selon les statistiques publiées.
Samira Ghrib