L’occupation sioniste intensifie ses raids sur la Bande de Ghaza : L’escalade !
L’occupation israélienne a redoublé de barbarie et intensifié son pilonnage de la Bande de Ghaza faisant encore plus de victimes civiles palestiniennes. Une escalade qui fait craindre le pire, d’autant plus que l’entité sioniste, encouragée par l’inaction de la communauté internationale et le soutien de ses alliés occidentaux menace désormais d’embraser toute la région.
La machine de guerre sioniste a intensifié le massacre des de civils palestiniens dans la bande de Ghaza. De nouvelles frappes massives et continue ont ciblé l’enclave palestinienne ont faisant un nombre records de morts en 24 heures. Le bilan des attaques fait part de plus de 430 martyrs en seulement 24 heurres ! Pas moins de 5.182 Palestiniens sont ainsi tombés en martyrs depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza et la Cisjordanie le 7 octobre. 5087 d’entre eux étaient de Ghaza, dont 2.055 enfants, 1.119 femmes et 217 personnes âgées, tandis que 15.273 Palestiniens ont été blessés. En Cisjordanie occupée, le bilan s’élève à 95 martyrs et environ 1.400 blessés.
Les forces d’occupation sionistes ont commis 23 massacres au cours des dernières 24 heures, faisant 436 martyrs dont 182 enfants, la majorité dans la bande de Ghaza, où les habitants, qui souffrent d’une situation humanitaire et sanitaire catastrophique, sont privés de nourriture, d’eau, de médicaments et d’électricité. Le porte-parole du ministère palestinien de la Santé, Ashraf Al-Qudra, a déclaré que les violations sionistes contre le système de santé ont causé la mort en martyrs de 57 membres du personnel de la santé et la blessure d’une centaine d’autres. « Douze hôpitaux et 32 centres de santé sont hors service, à cause des tirs ciblés et du manque de carburant. Les hôpitaux ont perdu leur capacité de traitement, et les équipes médicales soignent les blessés avec des moyens très limitées », a-t-il ajouté, faisant savoir aussi que 25 ambulances, ciblées par l’occupant sioniste, ont été détruites.n En outre, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a indiqué que 29 de ses employés ont été tués dans la bande de Ghaza.
La situation humanitaire s’aggrave dans la Bande de Ghaza, dans la mesure où l’aide humanitaire arrive au compte-goutte, alors qu’à peine un troisième convoie a été autorisée hier à traverser le passage de Rafah. L’UNRWA a d’ailleurs averti qu’il sera à court de carburants d’ici trois jours. Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a sonné l’alarme soulignant que sans carburant « il n’y aura pas d’eau, pas d’hôpitaux et de boulangeries en état de fonctionner » et « l’aide ne parviendra pas aux nombreux civils qui en ont désespérément besoin ». « Sans carburant, les enfants, les femmes et les habitants de Ghaza seront encore plus étranglés », a averti le chef de l’UNRWA.
La crainte de l’embrasement
Et alors que la situation se dégrade et s’aggrave en Palestine, les craintes d’une régionalisation du conflit et d’un embrasement du Moyen-Orient se font plus vivace, l’attitude de l’entité sioniste qui fait preuve d’agressivité envers les pays de la région et un renforcement de la présence militaire américaine dans la région faisant craindre le pire. Dans ce contexte, l’Iran a averti que la situation risquait de devenir « incontrôlable » au Moyen-Orient, transformé en une « poudrière ». De son côté, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a jugé que ce renforcement faisait courir le risque d’une « escalade » du conflit. De son côté, le chef du gouvernement libanais Nadjib Mikati a averti hier que la poursuite de l’escalade en Palestine conduira à une anarchie qui conduira son pays, de même que l’ensemble de la région dans un embrasement et a appelé dans ce sens à un cessez-le-feu. De son côté, le porte-parole officiel de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeina, a affirmé que la principale raison de ce qui se passe est «l’absence d’un horizon politique et la non-application des résolutions de légitimité internationale et de légitimité palestino-arabe, qui ont conduit à la grande explosion à laquelle nous assistons actuellement ». «Nous avons mis en garde à plusieurs reprises contre la poursuite des provocations sionistes à Al Qods, les incursions des colons dans la mosquée bénie d’Al-Aqsa et l’absence de rôle américain pour faire pression sur l’occupation, pour la lier à des accords, à la légitimité internationale et à la paix», a-t-il ajouté soulignant «la nécessité de trouver un horizon politique pour que la région tout entière n’explose pas».
Pour le dix-septième jour consécutif, l’occupation continuait de lancer d’intenses raids sur Ghaza, parallèlement à une série d’actes de violence accompagnés de raids et d’arrestations dans les villes et villages de Cisjordanie occupée.
Enfin, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a affirmé, hier, que
« les solutions sécuritaires ne font pas la paix. Celle-ci s’obtient par l’application du droit international et la mise en œuvre de la solution à deux Etats, qui inclut l’ensemble du territoire de l’Etat de Palestine en Cisjordanie, y compris El Qods-Est et la bande de Ghaza ». Le président palestinien a déclaré, par ailleurs, que » l’Etat de Palestine rejette totalement le déplacement forcé des Palestiniens par l’entité sioniste de la bande de Ghaza, de la Cisjordanie ou d’El Qods-Est ». De son côté, le Premier ministre néerlandais a réitéré l’engagement de son pays en faveur de la solution à deux Etats, affirmant qu’il poursuivra ses efforts pour parvenir à la paix et à soutenir l’Autorité palestinienne. Plus tôt dans la journée, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeinah , a indiqué que la récente riposte palestinienne contre les forces d’occupation sionistes était le « résultat logique » de la politique de l’entité sioniste qui tourne le dos aux résolutions et au droit international, ainsi que de son « entêtement » à aller de l’avant dans sa politique répressive.
Lyes Saïdi