Niger : Les nouvelles autorités se disent prêtes à dialoguer avec la Cédéao
Les nouvelles autorités du Niger se disent prêtes à dialoguer avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et attendent la solidarité de la Communauté dans la lutte contre le terrorisme, a déclaré le général Mohamed Toumba, dans une interview accordée à Radio France internationale .
« Pourquoi pas? Nous, nous sommes là pour faire le dialogue. Que cela puisse vous surprendre, c’est peut-être nous qui sommes des hommes de dialogue. Ce n’est plus la Cédéao qui a bandé les muscles et qui veut attaquer le Niger », a répondu Toumba qui, depuis le coup d’État au Niger au mois de juillet dernier, occupe le poste de ministre de l’Intérieur. Au sujet d’une éventuelle intervention militaire de l’organisation, le même responsable a indiqué «qu’une telle entreprise serait périlleuse pour la Cédéao », a déclaré M. Toumba. « Nous voulons plutôt avoir leur solidarité en venant nous aider à combattre ces terroristes. Parce qu’il ne faut pas qu’ils oublient que le Niger est un verrou [contre le terrorisme]. Aujourd’hui, créer le désordre au Niger, c’est aussi recevoir ces terroristes à leurs frontières, ça c’est clair et net », a-t-il ajouté. Il a également condamné les sanctions imposées par la Communauté à l’encontre du Niger, les jugeant « très dures ».
Notons que les pays de l’Union européenne (UE) ont adopté lundi un cadre permettant d’imposer des sanctions aux membres représentants des autorités qui a pris le pouvoir au Niger en juillet. « L’UE a, dès le départ, condamné avec la plus grande fermeté le coup d’État perpétré au Niger », a déclaré Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l’UE.
Dans le cadre des mesures restrictives, l’UE pourrait geler les avoirs des entités et personnes visées ainsi que leur imposer des interdictions de voyager.
R.I.