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Le génocide continue à Ghaza !

Les raids meurtriers de l’occupation sioniste se sont poursuivis pour le 29e jour consécutif dans la Bande de Ghaza faisant encore plus de victimes civiles.

Encouragée par le soutien et la complicité active de Washington, l’entité sioniste cible particulièrement les hôpitaux, les refuges de l’ONU, les générateurs d’électricité et même les réservoirs d’eau en toute impunité. L’objectif est qu’à défaut d’expulser les Palestiniens, pour la plupart des réfugiés, de l’enclave surpeuplée, de les exterminer dans les bombardements, avant d’achever les survivants en les privant de soins, d’eau, de nourriture et de toute aide humanitaire.

Selon l’agence de presse palestinienne « Wafa », « les bombardements aériens et d’artillerie se sont étendus depuis les zones nord de la bande de Gaza jusqu’au sud, touchant les maisons des citoyens dans les quartiers d’Al-Nasr et de Sheikh Radwan, à l’ouest de la ville de Gaza, faisant des morts et des blessés. Les bombardements ont également touché plusieurs maisons du camp Al-Shati dans la ville de Gaza, ainsi qu’à Jabalia, Beit Lahia et Beit Hanoun au nord, selon les sources. Dans les localités du sud de Gaza, Khan Younis et Rafah, les bombardements ont ciblé plusieurs maisons de citoyens, faisant de nombreux morts et blessés. Un réservoir d’eau a été détruit à Rafah alors que des dizaines de Palestiniens ont été tués et d’autres ont été blessés, dans un bombardement israélien qui a visé l’école Al-Fakhoura, qui abrite des milliers de personnes déplacées, à l’ouest du camp de réfugiés palestiniens de Jabalia.

L’aviation d’occupation a  également renouvelé ses attaques contre les maisons des citoyens dans la zone entourant l’hôpital Al-Quds, affilié à la Société palestinienne du Croissant-Rouge, à l’ouest de la ville de Gaza.

Les hôpitaux sont d’ailleurs une cible privilégiée de l’occupation. Au lendemain d bombardement d’un convoi d’ambulances de l’hôpital al Chiffa, des avions israéliens ont bombardéhier, le générateur électrique de l’hôpital Al-Wafa pour personnes âgées et de réadaptation médicale dans la ville de Gaza. Les bombardements israéliens ont également détruit le système d’énergie solaire de l’hôpital, entraînant une panne de courant. La veille l’occupation sioniste a bombardé, rappelons-le, un convoi de cinq ambulances devant l’entrée principale de l’hôpital al-Chifa, le plus grand de Ghaza. Le ministère a indiqué que le convoi des ambulances qui transportait vendredi les blessés de l’hôpital d’Al-Shifa au point de passage de Rafah a été bombardé à trois reprises. Quinze civils palestiniens sont tombés en martyrs lors de ces frappes et des dizaines d’autres ont été blessés. Il a encore indiqué que 16 des 35 hôpitaux de Ghaza ont cessé de fonctionner en raison des bombardements sionistes continus, et de la pénurie de carburant, révélant, par ailleurs, que les médecins étaient contraints de pratiquer des opérations sans anesthésie, y compris pour les blessés des bombardements et les femmes qui accouchent par césarienne.

Un acte criminel qui a fait réagir le SG de l’ONU qui  s’est dit « horrifié » par le bombardement. « Je suis horrifié par l’attaque rapportée à Ghaza sur un convoi d’ambulances (…). Les images des corps éparpillés dans la rue devant l’hôpital sont déchirantes », a déclaré le secrétaire général Antonio Guterres, dans un communiqué. Selon le porte-parole du ministère de la santé, Ashraf al-Qidreh, l’ambulance faisait partie d’un convoi qui transportait « plusieurs blessés en route pour être hospitalisés en Egypte ». Le bilan, au moins quinze martyrs palestiniens et plus de 30 blessés, a été confirmé par le Croissant-Rouge, qui a ajouté qu’un médecin avait été blessé par des éclats d’obus, à une jambe, avant de rappeler que « le ciblage délibéré des équipes médicales constitue une grave violation de la Convention de Genève ».

Le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus s’est dit « profondément choqué », déclarant sur X que « les patients, les soignants, les établissements et les ambulances doivent être protégés en tout temps. Toujours ».

La coordinatrice de l’humanitaire de l’ONU dans les Territoires palestiniens occupés, Lynn Hastings, s’est, elle, dite « alarmée » sur X, car la frappe sioniste a visé « des patients qui allaient être évacués pour être en sécurité ».

La Colombie et le Venezuela condamnent des crimes de guerre

De son côté, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé, ce samedi, qu’il rompait tout contact avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et Ankara a annoncé rappeler son ambassadeur. Pour leur part, le président colombien Gustavo Petro et le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Ivan Gil ont condamné l’attaque israélienne contre l’hôpital Al-Chiffa. « Un nouveau crime de guerre. Je l’ai dit au président (américain Joe) Biden. Si le massacre continue et que le droit international est détruit dans le monde, la barbarie remplacera la démocratie, qui est le projet de l’humanité », a-t-il écrit. À son tour, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Ivan Gil, a comparé les attaques israéliennes en cours à Ghaza à une « opération de destruction de type nazi ». À travers son compte sur les réseaux sociaux, Gill a souligné la nécessité de mettre fin immédiatement à la barbarie. « Les photos et les déclarations que nous recevons chaque jour révèlent les crimes de guerre commis par l’État d’Israël », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de poursuivre l’entité sioniste en justice pour ses crimes.

Washington complice du génocide

S’inscrivant en porte-à-faux des positions internationales condamnant le génocide à Ghaza, Washington affiche plus que jamais son soutien à l’entité sioniste et aux crimes commis à Ghaza. Une position réaffirmée par le secrétaire d’État US, Antony Blinken, hier en Jordanie lors d’une réunion ministérielle à Amman avec cinq pays de la région. Blinken a en effet souligné que Washington s’opposait à tout cessez-le-feu, préférant utiliser le subterfuge de l’appel à des « pauses humanitaires », que l’occupation sioniste refuse d’ailleurs. Une position qui éloigne toute perspective de paix dans la région et expose les divergences profondes entre les Etats-Unis et les pays arabes sur ce sui se passe à Ghaza. Le ministre des affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi, a appelé « à mettre fin à la guerre » à Gaza en dénonçant les « crimes de guerre » de l’Etat hébreu. « On n’accepte pas la notion d’auto-défense », a-t-il dit, tandis que son homologue égyptien, Sameh Choukri, a exigé un « cessez-le-feu immédiat et sans conditions ».

Notons que le bilan des Palestiniens tombés en martyrs à Ghaza et en Cisjordanie occupée s’est élevé samedi à 9.572, alors que plus de 26.000 autres ont été blessés depuis le début des agressions sionistes le 7 octobre, rapporte l’agence palestinienne de presse, Wafa. Dans son rapport quotidien, le ministère palestinien de la Santé, cité par Wafa, a fait état de 9.425 civils palestiniens tombés en martyrs dans l’enclave palestinienne, tandis que 147 martyrs ont été dénombrés en Cisjordanie occupée. Selon le ministère, plus des deux tiers des martyrs sont des enfants, des femmes et des personnes âgées.

Lyes Saïdi

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