Génocide dans la Bande de Ghaza : La Colombie prépare des poursuites devant les tribunaux internationaux
Les massacres des populations civiles dans la Bande de Ghaza révoltent et sont dénoncés avec force partout dans le monde. Des centaines de milliers de personnes manifestent dans les plus grandes capitales occidentales, tandis qu’un lourd dossier a été déposé au niveau de la Cour pénale internationale afin de poursuivre l’entité sioniste pour ses crimes de guerre à Ghaza. C’est dans ce contexte que le président colombien, Gustavo Petro, a annoncé que son pays préparait des poursuites devant les tribunaux internationaux contre Israël en raison de son agression barbare contre la bande de Ghaza, qualifiant de « génocidaires » et de « misérables » les auteurs des massacres commis en toute impunité dans l’enclave palestinienne. « Ceux qui font cela ne peuvent être décrits que comme des misérables et des génocidaires », a écrit le président colombien sur le réseau social X (ex-Twitter) en référence aux massacres que commet depuis le 7 octobre l’armée de l’occupation sioniste contre le peuple palestinien à Ghaza. Et de poursuivre: « Les équipes juridiques de mon gouvernement préparent des poursuites devant les tribunaux internationaux » contre l’entité sioniste. « La République de Colombie soutiendra l’appel de l’Algérie à intenter une action en justice auprès de la Cour pénale internationale contre (le Premier ministre de l’entité sioniste) pour ses crimes de guerre et ses massacres commis contre les enfants, les civils et le peuple palestinien », avait écrit le président colombien sur X.
De son côté, le gouvernement vénézuélien a condamné hier, le génocide à Ghaza. « La République bolivarienne du Venezuela rejette fermement la haine et l’appel à la destruction du peuple palestinien et la campagne génocidaire lancée par (l’entité sioniste) dans l’esprit de la doctrine nazie contre le peuple de Ghaza », indique un communiqué du ministère vénézuélien des Affaires étrangères, relayé par l’agence de presse palestinienne, Wafa. Pour la diplomatie vénézuélienne, les massacres systématiques perpétrés par l’entité sioniste contre la population civile sans défense de Ghaza « doivent cesser immédiatement », soulignant que l’aide humanitaire doit être fournie sans aucune restriction.
Mercredi, le président vénézuélien Nicolas Maduro a appelé à « la fin du génocide » contre le peuple palestinien, déplorant les massacres en particulier à l’encontre des femmes et des enfants.
Un million de signataire sur la pétition d’AI
Notons par ailleurs que plus d’un million de personnes à travers le monde ont signé la pétition lancée par Amnesty International pour demander un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. Selon l’agence Wafa, Erika Guevara-Rosas, directrice générale de la recherche, du plaidoyer, des politiques et du travail de campagne à Amnesty International, a souligné que « le monde assiste horrifié à cette catastrophe sans précédent où chaque jour qui passe, dans la bande de Ghaza occupée des civils de plus en plus nombreux perdent la vie sous les bombardements israéliens incessants et lors des opérations au sol menées ». Elle a indiqué que « l’intensification par Israël du blocus illégal auquel il soumet Ghaza prive deux millions de personnes d’eau potable, de nourriture, de produits médicaux et de carburant, ce qui entraîne l’effondrement du système de santé alors que le nombre de personnes blessées dépasse les 25 000. Au moins 1,5 million d’habitants de la bande de Gaza ont subi un déplacement forcé à cause des attaques et parce que l’armée israélienne leur a ordonné de partir pour le sud de la bande de Gaza ». Elle a ajouté : « Scandalisés par les terribles violences subies par la population civile, des membres et sympathisants d’Amnesty International dans le monde entier ont demandé, en signant notre pétition réclamant un cessez-le-feu immédiat, que tous les civils en danger soient protégés. Des centaines de milliers de personnes à travers le monde continuent de manifester pour demander un cessez-le-feu, mais la communauté internationale ne tient aucun compte de leurs appels ». « Les autorités israéliennes continuent de déshumaniser les Palestiniens dans leur narratif, alors que les forces israéliennes bombardent des camps de personnes réfugiées densément peuplés, des hôpitaux, des écoles tenues par l’ONU, des boulangeries, des mosquées et des églises, des routes et les logements de civils, éliminant ainsi des familles entières», a-t-elle ajouté Elle a souligné : « Depuis plus d’un mois, la communauté internationale s’abstient de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser les effusions de sang, les destructions et les terribles souffrances infligées à la population civile dans Gaza. Son attitude est totalement honteuse. » Erika Guevara-Rosas a dit : « Il n’y a qu’un seul moyen d’empêcher que d’autres civils ne soient tués et de permettre aux personnes qui en ont cruellement besoin dans Gaza de recevoir l’aide indispensable : les États doivent agir sans plus tarder pour demander la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat ».
Chokri Hafed
