Économie

Industrie: Les patrons ont le moral

La majorité des secteurs industriels à l’exception des filières cuir et agroalimentaire ont connu une augmentation significative de l’activité et de la production au second semestre de l’année en cours. Chose qui donne le moral aux chefs d’entreprises qui tablent sur une poursuite de cette dynamique positive. Ainsi et selon une enquête de l’Office national des statistiques les chefs d’entreprises publiques et privées misent une hausse de la production et de la demande et sur de bonnes perspectives de leur trésorerie. Un optimisme plus marqué dans le secteur public où les chefs d’entreprises ont noté que l’activité industrielle a augmenté au deuxième trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent, contrairement à ceux du secteur privé qui évoquent une baisse de l’activité. Selon l’enquête de l’ONS qui a recueillis les avis des chefs d’entreprises des deux secteurs, le taux d’utilisation des capacités de production a été supérieur à 50% selon près de 75% des enquêtés du secteur public et de plus de 66% de ceux du secteur privé. Malgré cette tendance à la hausse de l’activité, les entreprises industrielles sont confrontées à diverses problématiques qui affectent leurs lignes de production, notamment ceux liés aux approvisionnements en intrants et les rupture de stocks, les pannes d’électricité et d’équipements notamment.

Ainsi, concernant le niveau d’approvisionnement en matières premières, l’ONS indique qu’il a été inférieur à la demande exprimée selon plus de 17% des opérateurs du secteur public et de plus de 20% de ceux du privé, ce qui a engendré des ruptures de stocks à près de 17% des premiers allant à moins de 10 jours et à plus de 23% des seconds allant à 29 jours selon certains d’entre eux. Par ailleurs, près de 18% des chefs d’entreprises du secteur public et près de 20 % de ceux du privé ont connu des pannes d’électricité, engendrant des arrêts de travail, toutefois, inférieurs à 6 jours pour la plupart des opérateurs du secteur public et allant à 12 jours selon certains des concernés du secteur privé. Par ailleurs, la plupart des enquêtés des deux secteurs déclarent être satisfait de l’approvisionnement en eau durant ce trimestre. Les chefs d’entreprises se montrent cependant optimistes concernant les perspectives de marché dans un contexte d’augmentation de la demande sur leurs produits.  Ainsi, selon les chiffres de l’enquête, plus de 17% des condés du secteur public et près de 34% de ceux du privé déclarent n’avoir pas satisfait toutes les commandes reçues. Toutefois, il subsiste des stocks de produits fabriqués selon la plupart d’entre eux, situation jugée normale par la majorité des concernés publics, contrairement à ceux du secteur privé. Ce qui se reflète sur la trésorerie. Ainsi, l’état de la trésorerie demeure normal selon près de 52% des concernés du secteur public ainsi que de près de la moitié de ceux du privé et reste bon selon près de 19% des premiers et de près de 20% des seconds. Toutefois, l’allongement des délais de recouvrement des créances, les charges d’exploitations élevées continuent d’influer sur l’état de la trésorerie. Cependant, plus de 14% d’entreprises publiques et près de 18% de celles du secteur privé ont recouru à des crédits bancaires et la plupart n’a pas eu de difficultés à les contracter. De l’optimisme aussi du côté de l’effectif employé resté stable. Le niveau de qualification du personnel est jugé suffisant selon près de 84% des enquêtés du secteur public et de plus de 71% de ceux du privé. Toutefois, plus de 10% des opérateurs du secteur public et près de 30% de ceux du secteur privé déclarent avoir trouvé des difficultés à recruter notamment, du personnel cadre et de maitrise.  Autre problématique, celle liée à la vétusté des équipements, la plupart des chefs d’entreprises enquêtés déclarant avoir connu des pannes, toutefois, inférieures à 13jours.

Sabrina Aziouez

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