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Proposition et réflexion sur l’approche du statut de l’artiste

Par Abbou A.E.K.Dadi

Ex Prof des Arts et de Culture, écrivain, comédien, sculpteur, marionnettiste, artiste peintre, ex-chargé des festivités nationales.

Je n’ignore pas que légiférer sur le statut juridique de l’Artiste requière une réflexion complexe. C’est pourquoi je vous soumets une étude sur des notions pluridisciplinaires non exhaustives, sur lesquelles, les éléments pouvant s’appuyer pour proposer des textes de loi encadrant l’ensemble des branches artistiques.  

Ma contribution s’inscrivant sur ce statut, pour une large réflexion, à l’attention, la participation de tous les hommes de culture, connaissant mieux les tenants y afférents. Et, d’écarter toute équivoque, les incompréhensions pouvant entacher cette démarche qui se veut constructive, du statut officiel. En raison aussi, des démarches antérieures, devant débattre cette approche, depuis 2021, tenant compte des réalités artistiques, malheureusement sans échos depuis. Dans l’espoir de voir cet écrit, modeste soit-il, s’inscrire dans la droite ligne des aspirations plurielles. Et, aux instances officielles, dont le statut officiel vient de paraitre ce jour du 22-Oct-2023, pour le bien être des artistes, pour lequel ma proposition globale antérieure, ce veut complémentaire.     

A)  OBJECTIFS ET GENERALITÉS :          

A l’instar du contexte déterminant qui prévaux dans le pays, il ressort dans cette optique sociale globale, de « l’existentialisme » de l’Art et de la Culture, objet d’une réflexion cruciale, constante, qui nous renvoi a la dynamique référentielle qui détermine toutes les caractéristiques, sous toutes ses formes, sur l’identité culturelle du peuple, prioritairement sa culture.                     

Une constante essentielle dans la vie socioculturelle d’une société. Il est donc opportun, sinon impérieux d’opérer avec vigueur et intelligence l’approche, en adoptant une plateforme objective, réaliste, aux évènements, et avènements, des programmes devant être en adéquations aux réalités du moment : conjonctures, matériels, structurels, etc. Et, delà, mesurer la teneur esthétique, pratique, dans tous ces aspects. Plateforme devant s’articulée autour du volet juridique, sociale, culturel professionnel, financier, et des valeurs humaines, garent du patrimoine mémoriel.                

Instituer une politique efficiente, pratique, quant à la viabilité sur le terrain, et la primauté de la donne, matériels et immatériels. Décisions qui s’imposent à l’élaboration d’un cadre juridique, sur l’état des artistes. Asseoir une commission mère, et une sous-commission pluridisciplinaire, des arts. Un calendrier annuel fonctionnel, s’inscrivant dans le temps, des disciplines artistiques.

Tout artiste, et homme de culture, est appelé à adhérer naturellement au développement des disciplines, dont il pratique et maitrise. A ceux lésés (es) dans leurs droits, artistiques, sociaux, devant faire appel au bureau (secrétariat) habilité, trouveront l’attention, et l’aide, en rapport de leurs doléances, de leurs cas, dans un cadre règlementaire. Contenu dans la charte, du ministère de culture.     

Le ministère de la Culture et des Arts, étant le socle initiateur, en fonction de ces dispositions, est habilité à pourvoir les secteurs des arts, au plan structurel, matériel, et financier, pour garantir la stabilité, à la création de nouveau pôle artistique, eu égard aux objectifs assignés. Au développement, et les meilleures conditions, et au rayonnement de la pratique artistique, culturelle, et littéraire. 

B) REGLEMENTATIONS et ORGANISATIONS :                                 

1)- Nécessité d’un bureau-directeur-national, ordonnateur des arts et de culture et d’une équipe pluridisciplinaire, de différents pôles artistiques : au contrôle, l’orientation, l’aide socioprofessionnels à l’artiste. Et, par un secrétariat national des arts. Celui-ci devant être en relation avec la base. Le ministère de la culture et de arts demeure le lien irréfutable, et l’élément clef de ces activités.

2)- Un bureau des médias, pourvu d’une équipe de journalistes qualifiés (es), de culture, soutenu d’artistes, chercheurs, et intellectuels. Et, pour les écrits et réflexions, à l’élaboration d’un journal y afférent, revues mensuelles d’évaluations techniques, artistiques, création d’ouvrages, œuvres d’arts. Et, par des maisons d’éditions, dans l’ordre culturel global.

3)- L’affectation d’un apport financier conséquent, en rapport des évènements festifs constants : de l’évaluation de biens culturels, leur entretient des ouvrages historiques, de l’achat d’ouvrages d’arts, littéraires, artistiques, etc. Accompagnant la recherche archéologie, réfection des monuments d’art, création de galeries, musées, bibliothèques de proximités, impliquant des responsables initiés (es). 

4)- Bureau de coordination, de recherches, d’échanges culturelles et artistiques intra extramuros, accompagnés de structures d’accueils, foyers de culture. Relevant du ministère de la Culture, et chapeauté par un bureau compétent.

5)- Une bibliothèque nationale des arts et de culture, comportant les œuvres d’arts picturaux, lyriques, littéraires, artisanaux, dramaturgique, archéologie, historiographie, etc. tenu par des bibliothécaires confirmés (es), et de chercheurs, et de culture. Voire une académie, institut supérieur des arts, pour des formations de critiques d’arts, commissaires-priseurs, journalistes. Et, par une chaire aux études long-courts.    

6)- Redynamisation selon ls normes, des écoles des Beaux-Arts : en formations continues des cadres : pédagogique, éducationnelle, culturelle, administratif, base complémentaire au segment artistique. Voir l’état socio-professionnel, et administratif, des cadres, tous corps confondus, et de l’infrastructure, leurs missions, du concept artistique. Voire, L’apport des Ministères : l’éducation, du M.J.S, de communication, un complément indéniable dans le développement de la culture nationale. 

7)- Considérant les échanges, conférences, séminaires, et autres, louables pour la formation, les connaissances, à la culture collective. Aussi, les expositions tous genres confondus, devant être soutenues, aux assises fiables, réglementés, aux schémas référentiels correspondant, devant être le prolongement naturel du planning culturel, artistique, et des lettres. 

8)- Primauté d’une prise en charges des activités culturelles et artistiques, intra extramuros, avec un calendrier à long terme, par un secrétariat structuré et stable. Un collectif métrisant la donne, en coordination avec le Ministère de la culture et des arts.    

9)- Référencer les arts traditionnels séculaires, us et coutumes, historique, (antérieur, contemporain) ordonné par des chercheurs, archéologues, historiens, de cultures. L’écriture des différentes périodes, l’approfondissement et l’éclaircissement des contenants, par des rencontres, analyses des faits, de documentations, et ouvrages fiables. En faveur de l’éducation, et la culture, pour la postérité.

10)- L’importance des instances publiques, privées, collectionneurs, mécènes, galeries, Musées, entre autres, accompagnant, et encourageant l’achat des œuvres d’Art. Le concours des médias-culturel, un soutient indéniable, avec un esprit critique, objectif, sur l’itinéraire des artistes.  

11)- L’officialisation des rapports d’échanges culturels et artistiques mutuels, privés ou étatiques, entre les artistes de tous rangs, d’ici et de l’étranger, pour valoriser les potentialités des créations artistiques, les faire valoir entre pays. Le soutien conséquent des instances concernées est souhaitable. 

12)- Corps d’attaché culturel auprès des consulats (et ambassades) à l’étranger, pour une mission, la représentativité, la prise en charge des échanges artistiques mutuelles, et, à la valorisation des arts Algériens. Susciter, et concéder la culture, ses personnalités des arts et des lettres. Ainsi, conforter et facilité, et renforcer ces relations, en les diversifiant vers l’hexagone.                 

C) L’ARTISTE, SES DROITS ET SES MISSIONS :

13)- Édifier une plate-forme culturelle globale, à la mesure des aspirations des artistes, et de culture aux évènements, et avènements, arrêtés et fixées officiellement par l’instance concernée, et, par une carte professionnelle recevable à tous les niveaux de la vie de l’artiste. L’artiste devant constituer un élément essentiel dans l’accompagnement, l’accomplissement de ses activités artistiques et culturelles. L’impact de ses œuvres sont un apport vital pour la société, dans ce chapitre, l’artiste, l’homme de culture, à un rôle incontournable dans l’échiquier environnemental, et universel.

14)- L’Artiste est appelé à l’enrichissement, par ses œuvres matérielles et immatérielles, du patrimoine, et de données similaires, à la préservation, et l’épanouissement, et le développement de cette dynamique incontournable, par ses œuvres d’arts, et ouvrages littéraires, pour le pays.

15)- Constitution de diplômes, décorations, récompenses, autres signes de reconnaissances aux artistes, et hommes de lettres. Institutions devant saisir la place prépondérante qu’occupe l’Art Algérien dans la société. Sa valeur intrinsèque indéniable. Lui rendre justice, et préserver sa dignité.

16)- Faire valoir l’Art et la Culture Algérienne, dans sa société d’abord, par ses représentants, et de par le monde. Concéder ces opportunités, en raison de sa prépondérance, et, d’accéder à tous les niveaux des scènes culturelles, pour faire valoir cet acquit, ce droit, et ses missions dans ce cadre.

17)- Création d’un institut des arts et métiers, afin de pérenniser et valoriser cet étendu savoir pour la postérité, et son ouverture vers d’autres cieux, dans un cadre règlementaire. Voir des structures, ateliers des arts artisanaux, et du patrimoine, en coordination avec ces instances de culture

18)- Redynamiser le système festivalier, et l’ordre culturel, devant être pratique, claires : lieux, matériels, financier, etc. Et, par une fiche de route réaliste, conforme aux règles déontologiques édictées. D’où, une commission ad hoc, viable. Tant, il est vrai, que l’Art est intemporel, et universel.         

19)- De par l’aspect structurel indispensable, l’essence même du domaine est prioritairement le Statut de l’Artiste. Avec ses tenant et ses aboutissants, clef de voute à sa construction, des activités créatrices, représentations artistiques, etc. L’artiste est la pièce maitresse, et représentatif de sa culture mère. Le statut est de ce fait la résultante irréfutable, à sa stabilité socio-professionnelle, et par tous les moyens matériels et financiers, à son devenir. Comme toutes professions, l’apport inconditionnel des pouvoirs publics en faveur de la culture est irréversible, à l’épanouissement de celui-ci, et au à son développement.          

20)- Un bureau spécialisé dans l’étude, la restauration, l’embellissement des biens matériels et immatériels, avec la participation des autorités.  Et le concours de chercheurs, médias, et artistes. 

D/ INFRASTRUCTURES ET SUIVI ORGANISATIONNEL 

21)- Un commissariat des arts et de culture, multidisciplinaire, ordonné par la direction nationale, chargé du suivi, au développement, et du déroulement des activités. De l’évaluation qualitative des arts. Et, dans l’application vigoureuse des festivités, et festivals, suivant la plateforme ordonnée.

22)- Création d’un marché des arts : ses critiques d’art, mécénats, commissaires-priseurs, expositions, collectionneurs, galeries efficientes, entreprises-ventes d’œuvres, concepteurs d’arts, ouvrages littéraires, librairies. Par un collectif compétent. Ordonné par le ministère de la culture.

23)- Éditions chargées de la production littéraire, artistique, culturel. Et, prise en charge de ces produits. Aide financière, et matérielle, pour contenir les efforts de l’artiste, par les officiels. Redynamisé l’approche culturelle, par un bureau pour la création et la production. L’ouverture de structures de recherches dans l’ordre culturel.    

24)- Procéder aux statistiques nationales, des artisans de la culture, différentes branches de wilayas, à l’appréciation du nombre de ses artisans, de structures, et disciplines. Arrêter une cartographie précise à l’ensemble des ayants droits, finaliser le planning national, sa clarification effective. Cela est une nécessité juridique, et est substantielle.   

25)- Création de la Société nationale des arts, et des métiers, ouverte au grand public, amateurs de l’Art, aspiration de tout un chacun. Sa création à travers le pays, des annexes culturelles, associatives, etc. Dispensant toutes disciplines d’art, notamment vers la jeunesse.        

E/ SECRETATIAT DES ARTS ET DE CULTURE :

26)- Le secrétariat nationale de la culture et des arts, est désigné lors d’une réunion extraordinaire, des membres représentatifs de wilaya, sur proposition du bureau national. Doit tenir ses réunions chaque semestre au bilan culturel. Devant arrêter les dates et les motifs, sous l’auspice du ministère ;   

27)- Tout artiste peut s’affilier dans ce cadre. La règle de l’adhésion au comité prévoie toutefois, une demande d’adhésion, justifiant des œuvres. Une carte de membre lui sera remise.  

28)- Le secrétariat général des arts et de culture est nommé pour une durée de trois (3) années, sur un vote des membres des bureaux nationaux. Composé de 16 membres : Secrétaire /G, et, de (2) éléments pour chaque discipline, cités ci-haut. Des réunions peuvent avoir lieu sur la demande de ses membres.

 29)- Le secrétariat est habilité à suivre les festivités, des règles édictées, et, autres irrégularités. Il délibère, décide, évalue et oriente, selon le canevas culturel. Le secrétariat, avec la participation des bureaux de wilayas, est habilité de récompenser sous toutes les formes, les artistes participants, par leurs œuvres, aux manifestations culturelles, individuelle ou collective, nationale, ou à l’étranger. Règlementé par le ministère de la culture et des arts.   

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