Le Qatar évoque un accord imminent sur les prisonniers et un cessez-le-feu
Le Premier ministre du Qatar s’est déclaré hier confiant dans la conclusion d’un accord sur des libérations prisonniers israéliens aux mains de la résistance palestinienne, qualifiant les obstacles subsistants de « très mineurs ». « Les défis pour un accord sont pratiques et logistiques », a déclaré Cheikh Mohamed ben Abdoulrahman al Thani lors d’une conférence de presse avec le porte-parole de la diplomatie européenne Josep Borrell. « L’accord a connu des hauts et des bas au cours de ces dernières semaines. Mais (…) je suis maintenant plus confiant dans le fait que nous sommes suffisamment près de la conclusion », a dit le chef du gouvernement qatari. « Les efforts se poursuivent (…) et nous communiquons avec les deux parties, que ce soit avec les Israéliens ou avec le Hamas, et nous constatons que de bons progrès ont été enregistrés ces tout derniers jours », a-t-il ajouté.
Notons sur un autre registre que les tensions dans la région du Moyen-Orient s’exacerbent dans le sillage de la persistance des massacres israéliens à Ghaza. Ainsi, au Yémen les Houthis ont annoncé dans un communiqué, avoir saisi un navire israélien et l’avoir conduit dans un port yéménite. « Nous traitons l’équipage du bateau conformément aux principes et aux valeurs islamiques », a dit un porte-parole des rebelles. Le chef des Houthis a menacé mardi de s’attaquer aux navires israéliens en mer Rouge et dans le détroit de Bab al Mandeb. L’entité sionistea accusé dans ce contexte l’Iran d’être derrière l’attaque. Sur le terrain, la résistance palestinienne continue de faire subir de lourdes pertes aux forces d’occupations. En plus des chars et bulldozers détruits, le bilan des pertes au sein des troupes est important. L’armée d’occupation reconnaît des pertes qu’elle continue cependant de minimiser. Hier elle a annoncé que 380 soldats et officiers avaient été tués depuis le 7 octobre et 59 depuis le début de l’offensive terrestre sur la bande de Ghaza. Cependant, les informations reprises par les médias israéliens laissent penser le bilan des combats est plus important que ce que veut reconnaître Netanyahu. Le directeur d’un cimetière militaire israélien a révélé que 50 soldats de l’occupation avaient été enterrés en 48 heures.
Samir Benisid
