L’occupation israélienne poursuit son génocide à Ghaza, le monde se révolte
Animée par les calculs politique de Benyamin Netanyahu qui espère se maintenir au pouvoir en offrant une guerre messianique à son gouvernement sioniste d’extrême droite, l’occupation sioniste multiplie les crimes de guerre et poursuit son génocide dans la bande de Ghaza. Les forces d’occupation privilégient les cibles civiles, en bombardant, les écoles, les refuges de l’ONU et les lieux de culte comme les mosquées et les églises. Elles assiègent et attaquent les hôpitaux dont les patients sont déplacés de force, au mépris de leur condition, et tuent malades, médecins et personnels de santé. Ainsi, après l’hôpital Al-Shifa et l’hôpital indonésien, l’occupation sioniste a bombardé l’hôpital Al-Awda, dans la ville de Jabalia au nord de la bande, faisant plusieurs morts et blessés.
Le directeur général du ministère de la Santé, Mounir Al-Barsh, a confirmé dans une déclaration à l’agence turque Anadolu qu’il y a eu « des martyrs et des blessés parmi les patients et le personnel médical, suite à un bombardement israélien qui a visé l’hôpital Al-Awda ». L’hôpital Al-Awda ne reçoit actuellement plus de blessés ni de nouveaux patients, avec l’arrivée des forces israéliennes dans une zone proche de ses environs, dans le cadre du siège imposé à la région de Jabalia, où se trouvent une ville et un camp du même nom, à tout juste 4 kilomètres au nord de la ville de Gaza. Par ailleurs, selon les autorités palestiniennes, quelque 2.600 Palestiniens, dont des patients, des personnes déplacées et du personnel médical, se trouvant toujours à l’hôpital indonésien de Ghaza, étaient encore assiégés, hier, par l’armée d’occupation sioniste, dans la ville de Jabalia, au nord de la bande de Ghaza. Lundi, les autorités palestiniennes en coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont dû évacuer en urgence environ cent patients sous traitement de l’hôpital indonésien, en raison d’une frappe de l’occupation sioniste. La situation n’est guère meilleure dans le complexe médical d’Al-Shifa, à l’ouest de la ville de Ghaza, où la vie de 259 blessés est sérieusement menacée par d’imminentes attaques des forces d’occupation sionistes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a dépêché une délégation sur place, mardi, a préconisé l’évacuation sans délais des personnes se trouvant sur les lieux. D’après le directeur exécutif du programme d’urgence sanitaire de l’OMS, Michael Ryan, et le haut responsable des urgences de l’équipe de l’organisation onusienne à Ghaza, Robert Holden, « la situation sanitaire dans l’enclave palestinienne est extrêmement désespérée ». Parallèlement au bombardement et au siège des structures sanitaires, les forces d’occupation sionistes continuaient, mardi, leurs attaques meurtrières contre des Palestiniens innocents dans de nombreuses régions sur fond d’appels internationaux inaudibles au cessez-le-feu. Selon des sources médicales à Ghaza, citées par l’agence de presse palestinienne Wafa, « quelque 80 Palestiniens, dont des enfants et des femmes, sont tombés en martyrs mardi à travers les différentes zones et quartiers de Ghaza et ont été admis à l’hôpital Kamel Adwan, dans le nord de la bande de Ghaza ». D’autre part, les forces d’occupation sionistes épaulées par des gangs de colons s’en sont prises à de nombreux civils dans les régions de Jénine, Naplouse, Ramallah, El-Qods-Est et la Cisjordanie occupée. Dans la ville de Burqa, à l’Est de Ramallah, l’armée sioniste a reconduit mardi pour le deuxième jour consécutif le siège imposé dans de nombreux quartiers, en multipliant les points de contrôle et empêchant les citoyens de sortir de chez eux.
Les crimes israéliens suscitent de vives réactions dans le monde qui se révolte. Au-delà des manifestations organisées en solidarité avec le peuple palestinien partout sur la planète y compris en Occident, ce sont les dirigeants du Sud global qui exigent aujourd’hui un arrêt de l’agression israélienne et dénoncent avec force ce qui se passe à Ghaza. C’est le cas pour les BRICS qui exigent aujourd’hui une solution au conflit assise sur le droit des Palestiniens à vivre dans leur État.
Pretoria interrompt ses relations avec l’entité sioniste
La réaction la plus vive est sans doute celle de l’Afrique du Sud qui a annoncé son intention de saisir la CPI de même qu’elle a décidé d’interrompre ses relations avec l’entité sioniste tant que les agressions israéliennes se poursuivront contre Ghaza et en Cisjordanie occupée. Lors de l’ouverture d’un sommet extraordinaire virtuel des BRICS consacré à Ghaza, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a dénoncé une « punition collective des civils palestiniens par l’usage illégal de la force par Israël (qui ) est un crime de guerre »,.
« Nous demandons instamment à la communauté internationale de convenir d’actions urgentes et concrètes pour mettre fin aux souffrances à Gaza et ouvrir la voie à une résolution juste et pacifique de ce conflit », a-t-il plaidé. Pour sa part, le président chinois, Xi Jinping, a appelé à un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza, encourageant également les efforts pour tenir une conférence internationale pour la paix en Palestine, en vue d’une solution rapide au conflit. S’adressant aux dirigeants des pays du BRICS, Xi Jinping a déclaré que « Compte tenu des circonstances actuelles, il est très opportun et important que les pays du BRICS se réunissent et s’expriment en faveur de la justice et de la paix sur la question israélo-palestinienne ». « Le droit du peuple palestinien à un État, son droit à l’existence et son droit au retour ont longtemps été ignorés. C’est la cause profonde de la situation israélo-palestinienne », a-t-il déclaré, lors du sommet virtuel des BRICS, organisé par l’Afrique du Sud. « La seule manière viable de briser le cycle du conflit israélo-palestinienne réside dans la solution à deux États. Il ne peut y avoir de paix et de sécurité durables au Moyen-Orient, sans une solution juste à la question de la Palestine », a déclaré le dirigeant chinois. Et d’ajouter que les couloirs humanitaires vers Gaza « doivent rester sécurisés et sans entraves, et qu’une aide humanitaire accrue doit être fournie à la population de Gaza ».
De son côté, la représentante permanente de l’Inde auprès des Nations Unies, Ruchira Kamboj, a déclaré à l’Assemblée générale des Nations Unies que l’Inde insistait sur la recherche d’une solution pacifique et durable au conflit israélo-palestinien.
Elle a indiqué que l’Inde soutient toujours la poursuite des négociations directes pour la création d’un État palestinien souverain, indépendant et viable.
Lyes Saïdi