Économie

Développement de la céréaliculture : Une feuille de route mise en place

La consolidation de la sécurité alimentaire est un objectif stratégique et une priorité du programme du président de la République, lequel a fixé l’objectif d’atteindre l’autosuffisance en céréales en 2025. Au-delà de la démarche lancée afin d’augmenter les surfaces dédiées à la céréaliculture, notamment dans le Sud à travers le développement de l’agriculture saharienne, et le programme de développement de l’irrigation d’appoint, un comité de réflexion pour le développement de la céréaliculture a récemment été installé pour accompagner la démarche sur le plan scientifique et technique. Dans ce contexte, le coordinateur de ce comité et Directeur général de l’Ecole nationale supérieure d’agriculture d’Alger, ENSAA, Tarek Hartani, a indiqué hier sur les ondes de la Radio algérienne que l’instance en question a mis en place une feuille de route pour le développement de la production céréalière dans cinq wilayas pilotes dans les quatre régions du pays, Est, Ouest, Nord et Sud, que sont respectivement Constantine, Tiaret, Bouira, Adrar et Ouargla. Il expliqué que l’objectif et dans un premier temps, d’augmenter les rendements à moyen terme. L’objectif affiché est d’atteindre une productivité de 20 à 30 quintaux/hectare dans les wilayas du Nord, et 60 à 70 quintaux/hectare dans les wilayas du Sud, a indiqué l’intervenant, soulignant que l’Algérie devrait atteindre l’autosuffisance en matière de céréales à moyen terme à travers l’amélioration de la productivité des terres, la diversification des variétés de semences et une irrigation adéquate. »Nous pouvons atteindre l’autosuffisance à moyen terme, en augmentant la production à 9 millions de tonnes/an, contre 2 à 3 millions de tonnes/an actuellement, avec des simples corrections permettant d’améliorer la productivité y compris dans les années climatiquement difficiles », a-t-il expliqué. Selon lui, gagner en productivité passe d’abord par le choix d’une semence « de qualité », la diversification des variétés de semences afin d’éviter les pertes éventuelles engendrées par les maladies. Le responsable a souligné, dans ce sens, l’impératif de mettre en œuvre un nouveau dispositif pour rendre disponibles les semences « en temps et quantités voulus » au profit des agriculteurs.Il a également mis en avant le rôle important de la banque de semences pour une autonomie génétique et pour pouvoir diversifier les variétés afin d’augmenter les chances d’avoir une bonne production.

Par ailleurs, il est primordial de faciliter aux agriculteurs la construction et l’aménagement des points de collecte d’eau pour pouvoir irriguer, a-t-il dit.Il faut aussi opter pour des solutions innovantes pour faire face aux changements climatiques, selon M. Hartani qui recommande d’encourager les solutions proposées par les startups permettant de gagner du temps et de réduire les coûts.S’agissant du programme de réalisation de silos de stockage des céréales évoqué lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue dimanche dernier, sous la présidence du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le responsable a souligné l’importance de ce programme qui permettra d’avoir une stratégie nationale pluriannuelle en matière de production céréalière. »Si nous visons l’augmentation de la production, nous devons avoir le nombre suffisant des silos pour les céréales et les semences, avec une répartition judicieusement choisie », a-t-il estimé.

Samir Benisid

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *