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Conseil de sécurité de l’ONU : Renforcer le bloc africain

Les moyens de renforcer le rôle et le poids de l’Afrique au sein des structures de l’ONU et particulièrement au sein du Conseil de sécurité a été mise en avant lors du 10e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui s’est tenu à Oran. Un séminaire qui est intervenu à la veille de l’entrée de l’Algérie au Conseil de sécurité dès janvier 2024 pour un mandat de deux ans en tant que membre non permanent. Un mandat pour lequel l’Algérie s’est engagée à défendre les intérêts du continent. La tenue du séminaire qui entre dans le cadre du processus d’Oran a d’ailleurs été l’occasion de mettre en avant l’importance de renforcer l’action africaine et la consolidation du bloc africain au Conseil de sécurité. Une question qui a d’ailleurs été soulignée hier par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, à la clôture des travaux de la rencontre. Il a ainsi affirmé que le processus d’Oran avait éteint sa dixième bougie et prouvé son importance, son efficacité et son rôle primordial dans le renforcement des rangs des pays africains pour faire du continent une force unie et souveraine de ses positions et ses décisions en influant sur les décisions internationales, en particulier celles qui concernent l’établissement de la paix et de la sécurité dans ses différentes régions.Il a ajouté que de ce point de vue, « nous nous félicitons vivement des résultats pratiques auxquels nos riches discussions ont abouti pour évaluer cette voie prometteuse après la fin de sa première décennie. Ces résultats consolideront les acquis et les réalisations qui ont été obtenus et s’appuieront pour renforcer et fortifier le bloc africain au Conseil de sécurité de l’ONU et atteindre des niveaux plus élevés de coordination et de coopération au service des objectifs et des priorités de notre continent ».

Le ministre a également souligné que « le groupe des membres africains du Conseil de sécurité est devenu, aujourd’hui, l’un des blocs politiques les plus importants du Conseil et l’un des plus cohérents et solidaires. Nous sommes également fiers que notre continent soit devenu unique par rapport aux autres blocs régionaux pour pouvoir définir un pacte continental auquel ses représentants au sein de cet organe central de l’ONU se sont engagés ».Il a ajouté que « l’élargissement de notre groupe africain au Conseil de sécurité pour inclure parmi ses membres les pays qui ont décidé de le rejoindre sous sa bannière, comme la République de Guyane, représente pour nous l’indicateur le plus important de la crédibilité et de l’attractivité que le groupe des trois A a gagné au sein d’un conseil enchaîné par ses contradictions, presque paralysé par ses divisions, inefficace et sans influence sur le cours des événements, en raison de l’intensification de la polarisation en son sein et du déchaînement des logiques de pouvoir de force et conflit en son sein ».Il a ajouté : « A la lumière de ces résultats importants et constructifs, l’Algérie est aujourd’hui pleinement prête à assumer le mandat qui lui a été confié au Conseil de sécurité, pleinement engagée dans la coordination, la coopération et la solidarité avec ses frères africains et pleinement engagée dans la stricte voie tracée par le processus d’Oran, fidèle au visage de l’Afrique et fermement enracinée dans les valeurs et principes africains, unique dans ses buts et objectifs ».De son côté, le Commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité Bankole Adeoye a indiquéque les délibérations du 10e Séminaire d’Oran ont été »fructueuses, en traitant des questions à impact sur le continent africain et en insistant sur la nécessité de chercher des solutions africaines aux questions des pays africains ».Il a ajouté que le Processus d’Oran, qui célèbre aujourd’hui dix ans de sa création, est « une réussite et une occasion pour débattre des différentes questions liées à la paix, à la sécurité et au développement durable en Afrique ».Le même responsable a souligné que « le continent africain, qui est confronté à des conjonctures difficiles et enjeux décisifs, est clairement déterminé à prendre les choses en main, en s’appuyant sur la détermination des 55 Etats membres de l’Union africaine qui cherchent à faire de l’Afrique un endroit meilleur en promouvant les valeurs démocratiques et la bonne gouvernance ».

M. Adeoye a appelé l’Algérie et la Sierra Leone, qui rejoindront le Zimbabwe en tant que membres africains du Conseil de sécurité de l’ONU, début 2024, à continuer à défendre les questions africaines dans les enceintes internationales, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU, et à accroitre la coordination et la coopération entre le groupe des A3 des pays africains membres au Conseil de sécurité et au Conseil de la paix et la sécurité en Afrique.

Chokri Hafed

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