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La pression monte sur l’occupation israélienne

L’occupation israélienne perd une bataille stratégique dans sa guerre génocidaire contre les Palestiniens, celle de l’opinion publique internationale.

L’extrême barbarie dont fait preuve l’entité sioniste depuis 36 jours à Ghaza, mais aussi en Cisjordanie occupée suscite l’émoi des populations dans le monde entier horrifiés par le génocide qui s’opère sous le silence complice des gouvernements occidentaux. Une barbarie qui a fait plus de 11.000 victimes, majoritairement des femmes et des enfants, mais aussi une centaine d’employés de l’ONU et une cinquantaine de journalistes exterminés avec leurs familles, qui fait voler en éclats le récit sioniste assis sur la « le droit à la défense » et à la « défense des valeurs démocratiques ». La rue est plus que jamais mobilisée, particulièrement en Europe et aux Etats-Unis, où des manifestations qui rassemblent des dizaines de milliers de personnes sont organisées chaque semaine pour dénoncer le génocide à Ghaza. Hier, des dizaines de milliers de personnes ont marché à Londres pour une manifestation de soutien au peuple palestinien et de dénonciation de la politique génocidaire menée actuellement par l’entité sioniste contre les Palestiniens.

Cette « Marche nationale pour la Palestine » s’est élancée vers 12H00 GMT, peu après les commémorations de l’armistice de la Première Guerre mondiale tenues également ce week-end dans tout le pays. À Paris des milliers de personnes se sont rassemblées pour appeler à un cessez-le-feu. Une contestation qui gagne aussi les rédactions des médias mainstream qui relais sans hésitation la propagande sionistes. Ainsi une pétition qui dénonce les pratiques des grands médias occidentaux a été signée par 700 journalistes de ces rédactions qui dénoncent le manque d’objectivité criard dans le traitement de la guerre d’extermination menée par l’occupation sioniste à Ghaza.  L’opinion publique commence ainsi à exercer une pression sur les gouvernements qui se voient ainsi contraints de faire évoluer le discours politique. Au-delà des positions de soutien au peuple palestinien affichées dès le début de l’agression par des personnalités politiques en Espagne, en Irlande et en Écosse à titre d’exemple, c’est l’évolution du discours politique du président français Emmanuel Macron qui est la plus remarquée. Bien que ses arguments restent ambigus et hésitants, Macron est passé d’un soutien inconditionnel et absolu à l’entité sioniste, à la demande d’une pause humanitaire et à cesser de bombarder les civils.

La pression est également exercée par les instances onusiennes et ONG qui dénoncent chaque jour les massacres commis par l’occupation, mais aussi par la société civile qui a décidé de saisir la Cour pénale internationale et fait pression pour que les responsables israéliens soient traduits en justice. Une plainte a ainsi été déposée jeudi à la CPI par un collectif d’avocats, dans ce sens, tandis que la collecte des preuves des crimes commis par l’entité sioniste a commencé. Dans ce contexte, l’avocat Gilles Devers a appelé la société civile et les défenseurs des droits de l’homme à transmettre davantage de preuves à la CPI quant aux crimes des sionistes en Palestine. Notons dans ce contexte que les ONG Amnesty international et Human Rights Watch ont annoncé avoir collecté des preuves de crimes de guerre et d’usage d’armes prohibées et de phosphore blanc à Ghaza.

Les hôpitaux de Ghaza sous le feu de l’occupation

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Cependant, et forts du soutien de Washington, les sionistes ont continué à intensifier leurs raids sur Ghaza, et particulièrement sur les hôpitaux. Ainsi, ke Croissant-Rouge palestinien a déclaré, hier, que l’hôpital Al-Qods, à l’ouest de la ville de Gaza, a été la cible de tirs nourris, après que les chars israéliens se sont positionnés à 20 mètres de l’établissement de santé. La même source a souligné que « la situation à l’hôpital est catastrophique, car à l’intérieur se trouvent 14 000 personnes déplacées, pour la plupart des enfants et des femmes ». Le Croissant-Rouge palestinien a appelé « la communauté internationale et les institutions humanitaires à intervenir immédiatement et d’urgence pour protéger son personnel travaillant à l’hôpital Al-Qods ». Cette attaque intervient dans le cadre d’une escalade israélienne à grande échelle contre les hôpitaux de la bande de Gaza et à un moment où l’hôpital Al-Shifa et ses environs sont constamment visés par les bombardements de l’armée israélienne, qui prétend « que l’hôpital abrite un quartier général de militants palestiniens », ce que le gouvernement de Gaza a démenti à plusieurs reprises. Dans ce cadre, le président de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Francesco Rocca, a dénoncé l’inaction de la communauté internationale

Sur la plateforme  »X », il a écrit: « Assez. Comment la communauté internationale peut-elle accepter la situation à Gaza !? Les combats doivent cesser immédiatement à Gaza ». Et d’ajouter,  »les enfants en couveuses et les patients en soins intensifs à l’hôpital al-Quds sont en danger ». En outre, l’organisation internationale Médecins sans frontières (MSF) a déclaré que « les hôpitaux de Gaza ont été soumis à des bombardements continus au cours des dernières 24 heures, alors que nos équipes et nos patients sont toujours à l’intérieur ».

Le complexe médical Al-Shifa, dans la ville de Gaza, a annoncé samedi que « 600 patients et des dizaines d’enfants risquent la mort », sur fond de l’interruption continue de l’électricité et de l’eau à l’hôpital. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité nationale de Ghaza a, de son côté, indiqué que diverses zones du nord de la bande de Gaza avaient été soumises à une série de raids israéliens «intenses».

Le risque de régionalisation du conflit ressurgit

Des agressions que l’occupant n’entend pas limiter à la Bande de Ghaza dans la mesure où il semble bien décidé à embraser l’ensemble de la région en s’attaquant à la Syrie et au Liban qu’il menace ouvertement. Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a déclaré que « les habitants de la capitale libanaise Beyrouth pourraient se retrouver dans une situation similaire à celle de Ghaza si une guerre éclatait entre Israël et le Hezbollah ». Le ministre israélien de la Défense Yoav Galant a menacé, samedi, les habitants de la capitale libanaise, Beyrouth, « de subir le même sort que la population de la bande de Gaza si une guerre éclatait entre Israël et le Hezbollah ».  Hier, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré que les opérations militaires contre Israël se poursuivront.

Le président iranien Ebrahim Raissi a pour sa part estimé hier lors d’un sommet organisé hier à Ryadh qu’il était temps de passer à l’action et de ne plus se contenter de paroles. Il a ainsi préconisé d’imposer à l’entité sioniste des sanctions sur le pétrole et les marchandises.

La déclaration finale du sommet conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) condamne “l’agression israélienne contre la bande de Gaza, les crimes de guerre et les massacres barbares et inhumains perpétrés par le gouvernement d’occupation”. Le texte réclame la levée immédiate du siège de Gaza et un accès sans entrave de l’aide humanitaire, tout en appelant à l’arrêt des exportations d’armes vers Israël.

Lyes Saïdi

ONU

168 pays votent une résolution en faveur du droit à l’autodétermination du peuple palestinien

Pas moins de 168 pays ont adopté vendredi une résolution soutenant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, lors de la troisième Commission chargée des affaires sociales, humanitaires et culturelles de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Cinq pays se sont opposés à la résolution (entité sioniste, Iles Marshall, Micronésie, Nauru et Etats-Unis) et 9 pays se sont abstenus lors du vote. La résolution réaffirme le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, y compris le droit d’avoir son Etat indépendant, la Palestine. Elle exhorte tous les Etats, agences spécialisées et organisations du système des Nations Unies à continuer de soutenir et d’aider le peuple palestinien à réaliser dès que possible son droit à l’autodétermination. La résolution a souligné à la nécessité urgente de mettre fin sans délai à l’occupation sioniste et de parvenir à un règlement de paix juste, durable et global entre les parties palestinienne et sioniste, sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies, du mandat de Madrid, l’initiative arabe de paix et le plan de feuille de route, pour trouver une solution permanente au conflit palestinien-sioniste basée sur deux Etats. Le Représentant permanent de l’Etat de Palestine auprès des Nations Unies à New York, Riyad Mansour, a salué le soutien massif à la résolution, la considérant comme la seule option pour tous les pays attachés à la légitimité internationale. Il a également souligné que le soutien de nombreux pays au droit du peuple palestinien à l’autodétermination reflète leur expérience et leur lutte contre le colonialisme et que, tout comme ces pays ont accédé à la liberté et à l’indépendance, la Palestine ne fera pas exception et prendra sa place naturelle parmi les nations en tant qu’Etat indépendant avec Al Qods-Est pour capitale.

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