Saïda se lance dans la production de matières premières pour médicaments
Réduire la facture à l’import de 1,1 milliard USD
Le Groupe pharmaceutique public a adopté un nouveau modèle de développement économique, qui mise sur la réalisation de nouvelles unités de production de médicaments et qui permettront à terme de réduire la facture d’importation de médicaments de manière substantielle.
Le groupe public Saïdal compte développer la production d’une vaste gamme de médicaments, de l’insuline aux vaccins en passant par les médicaments vétérinaires et produits ophtalmiques. Le groupe public entend même se lancer dans la production de matières premières. Un programme qui permettra de réduire la facture d’importation des médicaments de 1,1 milliard de dollars d’ici 2026. Ainsi et en marge de la cérémonie de la pose de la première pierre d’une nouvelle unité du groupe à Mostaganem, le P-DG de Saidal, Wassim Kouidri, a indiqué que le nouveau modèle économique permettra de réduire la facture d’importation de médicaments de 1,1 milliard de dollars d’ici 2026. Dans une déclaration à l’APS, le PDG de Saïdal a indiqué que le groupe pharmaceutique public s’oriente vers un nouveau modèle économique, qui travaille sur la fabrication des matières premières utilisées dans la production de certains médicaments, ce qui permettra de réduire la facture des importations, d’ici 2026, de 1,1 milliard de dollars. « Nous allons commencer dans la wilaya de Médéa avec une unité pour produire la matière première pour les antibiotiques, que le complexe produisait, il y a plus de 16 ans de cela dans la wilaya de Batna, pour produire la matière première pour l’insuline », a-t-il ajouté, signalant qu’à la fin 2024, Saïdal commencera à produire la matière première des médicaments anticancéreux, notamment les bio-similaires et des médicaments traditionnels pour traiter les tumeurs.Il expliquera par ailleurs que « selon les études menées par Saïdal, avec ces unités, la facture des importations qui s’élèvent à 2,9 milliards de dollars, sera réduite de 1,1 milliard de dollars, au cours des trois prochaines années, à 1,8 milliard dollars US ».
Concernant le neuvième site du groupe Saïdal dans la wilaya de Mostaganem, le même responsable a fait savoir que ce projet constitue un complément des produits de Saïdal qui font défaut actuellement, à savoir les médicaments vétérinaires et ophtalmologiques, qui entrent également dans le cadre des objectifs du nouveau modèle économique. Il a précisé que « les deux usines de Mostaganem, qui ont une capacité de production de 11 millions de boites commerciales de gouttes et pommades et de 5 millions de boites commerciales de solutions et vaccins vétérinaires, permettront, une fois mises en service, de réduire la facture des importations, soit 250 millions de dollars ».
Concernant la production de médicaments vétérinaires, il a indiqué que ce projet s’inscrit dans le cadre de la démarche adoptée par le pays en matière de sécurité sanitaire nationale, sachant que plus de 80 % des médicaments qui seront produits par l’usine de Mostaganem sont actuellement importés en devises avec une facture qui varie entre 110 et 120 millions de dollars/an.Outre les deux usines de Mostaganem, dont le coût global est de 1,9 milliard DA, avec un chiffre d’affaires de 11 milliards DA, Saïdal commencera à proposer de nouveaux produits pharmaceutiques d’ici 2024, a ajouté le même responsable.M. Kouidri a, en outre, déclaré : « Saïdal est actuellement en train de développer 123 nouveaux produits pharmaceutiques, qui seront introduits sur les marchés nationaux de manière progressive ». »A partir de janvier prochain, nous commencerons le lancement de nouveaux médicaments, chaque mois jusqu’à la fin de 2024, date à laquelle le groupe aura plus de 300 produits pharmaceutiques sur le marché », a-t-il ajoutéLe groupe Saïdal, à travers ces huit sites de productions, fabrique actuellement 160 médicaments, répartis sur 20 classes thérapeutiques avec une capacité de production annuelle estimée à 220 millions d’unités de vente, a-t-il soutenu.
Samir Benisid