Culture

Mouloudji souligne la nécessité de réhabiliter les biens culturels

La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a souligné, lundi à Nâama, la nécessité de protéger et de la réhabiliter les biens culturels en vue de leur exploitation dans le cadre de la promotion du tourisme culturel et de la relance du développement local.

Lors d’une halte au Ksar de Sfissifa, classé site protégé, dans le cadre de sa visite d’inspection dans la wilaya de Nâama, Mme Mouloudji a indiqué que son département tend, à travers les efforts consentis pour la préservation des biens culturels dont les villes et les vieux Ksour relevant du « patrimoine national » et la classification d’autres sites, à mettre en œuvre une vision économique pour promouvoir le tourisme culturel. La Commission nationale des biens culturels du ministère de la Culture et des Arts avait dernièrement classé le site archéologique du Ksar de Sfissifa (100 km au sud de Nâama) comme étant un secteur culturel protégé, vu son importance architecturale, archéologique, culturelle et historique. La ministre de la Culture et des Arts a procédé, lors d’une halte au site archéologique de Kalaat Cheikh Bouâmama, commune de Moghrar, en compagnie des autorités locales et en présence de la famille révolutionnaire, à la mise en exploitation du centre culturel du site qui comprend un musée historique, une maison d’hôte et des locaux pour des activités artisanales et traditionnelles. A cette occasion, Mme Mouloudji a annoncé le transfert de la gestion du musée Cheikh Bouâmama à l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), ce qui permettra la mise en place d’un plan de protection et d’aménagement du site sous la supervision d’experts et de spécialistes en la matière. Elle a précisé, à ce propos, que l’élaboration de l’étude du plan permanent de préservation et de réhabilitation du K’sar de Moghrar est « une priorité impérieuse » pour la valorisation de ce site. Dans la commune d’Ain Sefra, la ministre a remis, au niveau de la bibliothèque publique du chahid « Benyahia Bouamama », 5.000 livres à distribuer aux établissements éducatifs dans les régions et les agglomérations éloignées de la wilaya, avant de rendre hommage à un nombre d’écrivains et de poètes locaux et de se rendre au chevet du chantre de la musique Diwan, Rahmani Mohamed à son domicile dans la ville d’Ain Sefra. La ministre a présidé, lundi soir, le lancement des travaux de restauration de la « Zaouia Tijaniya » et de la « Khaloua de Sidi Ahmed Tidjani » dans la commune de Boussemghoun (wilaya d’El Bayadh). Ce site, dénommé « Al Asaad », et est une destination annuelle de visiteurs, de touristes et de disciples de la Tariqa Tidjania, de l’intérieur du pays et de l’étranger. Une enveloppe financière de 221 millions DA a été allouée à cette opération, dont le suivi a été confié à l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés. Les chantiers ouverts concernent la restauration de l’ensemble de « ZaouiaTidjania », qui comprend la  »Khaloua » de Sidi Ahmed Tidjani, la salle de prière, l’école coranique, la maison relevant à la Zaouia et d’autres installations, et ce, dans le but de préserver ce monument. Les délais impartis à ces travaux sont fixés à 24 mois. Par le passé, ce haut lieu religieux et culturel avait bénéficié d’une opération urgente visant à renforcer l’édifice de la Zaouia et sa couverture pour le protéger contre des facteurs naturels, notamment les pluies torrentielles, pour un coût de 23 millions de dinars.

 Concernant la possibilité de restaurer le reste des parties du Ksar de Boussemghoun à l’avenir, Mme Mouloudji a révélé que le décret de classement de ce palais comme patrimoine national, sera publié prochainement, ce qui permettra l’enregistrement d’un plan permanent de protection et de valorisation de cet ancien palais. Elle a aussi rappelé le lancement, dans un passé récent, d’opérations de restauration d’un nombre de ksour (palais) à travers le pays, soulignant que pour cette année d’autres opérations de restauration ont été enregistrées dans plusieurs wilayas dont Ouargla et Laghouat. Par ailleurs et dans l’optique d’augmenter le nombre de sites archéologiques classés à travers le pays, la ministre a instruit les responsables du secteur au niveau local de préparer et d’envoyer au moins cinq dossiers de chaque wilaya afin d’entamer les procédures d’étude et de classement.

R.C.

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