La transsaharienne, un axe stratégique
Les deux ministres ont discuté de la route transsaharienne, un axe central dans le désenclavement et le développement de la région sahélienne dans son ensemble.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf a reçu son homologue nigérien, Bakary Yawo Sangaré, qui effectue une visite de travail en Algérie, a indiqué hier un communiqué du MAE. « Le ministre des Affaires étrangères et des Communautés nationales à l’étranger, M. Ahmed Attaf, a reçu aujourd’hui (hier, NDLR) au siège du ministère le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’étranger, M. Bakary Yawo Sangaré, qui est arrivé aujourd’hui (hier, NDLR) en Algérie dans le cadre d’une visite de travail. Les deux ministres ont tenu des entretiens approfondis axés sur l’évaluation des relations de coopération entre les deux pays dans divers domaines, en particulier la route transsaharienne, axe central dans le désenclavement et le développement de la région sahélienne dans son ensemble, souligne le communiqué.
Il est utile de rappeler dans ce contexte que la route transsaharienne est dans sa phase finale. Les tronçons algérien et nigériens sont d’ailleurs pratiquement achevés. Cette infrastructure, longue de 9400 km et qui s’étire de Lagos au Nigeria ver les ports algériens en Méditerranée est un axe stratégique qui contribuera au désenclavement des pays Sahel en leur offrant un accès direct à la Méditerranée et une connexion au marché international à moindre coût. C’est un axe qui contribuera assurément au développement de l’ensemble de la région. D’ailleurs la Banque africaine de développement a souligné au mois de février dernier que cette artère est « essentielle à l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine ». Un projet qui contribue à assurer la prospérité gage de stabilité dans la région du Sahel d’autant plus qu’il s’adosse à deux autres grands projets structurants à savoir le gazoducs transsaharien soutenu par l’Union africaine qui doit permettre un meilleur accès à l’énergie dans cette zone, ainsi que la dorsale en fibre optique qui doit contribuer à améliorer la connectivité et permettre aux pays du Sahel de disposer des conditions qui doivent leur permettre aussi de se lancer dans le développement de l’économie numérique. Des projets qui reflète d’ailleurs l’approche de l’Algérie en ce qui concerne ses relations avec les pays de la région. Une approche assise sur la coopération, le développement et la prospérité partagés, gage de stabilité et de sécurité.
Une approche qui assoit aussi la gestion des conflits par le dialogue et la promotion de solutions pacifiques, seuls remparts à l’interventionnisme destructeur. Le rôle de l’Algérie dans la région a d’ailleurs été salué par le chef de la diplomatie nigérienne. Ainsi, le communiqué du MAE a souligné que « les deux ministres des Affaires étrangères ont examiné l’évolution de la situation dans la région, en particulier la crise au Niger, où le ministre nigérien a salué le rôle de l’Algérie dans le soutien à son pays pour sortir de la crise actuelle ». Il est utile de rappelé dans ce contexte que l’Algérie a déployé sa diplomatie aux premières heures de la crise qui a secoué le Niger et joué un rôle majeur pour empêcher toute intervention militaire étrangère au Niger, désastreuse pour l’ensemble de la région
Hocine Fadheli