Économie

Le cours du pétrole ont pris 5% : Le baril de Brent au-dessus des 106 dollars

Les prix du baril de pétrole se sont repris hier à l’ouverture de la semaine de cotation, sous la pression des craintes sur l’offres sur les marchés, la récente visite de Biden en Arabie saoudite ayant confirmé les limites des capacités de production de ce géant du pétrole. 

Le pétrole Brent grimpait ainsi de près de 5% pour dépasser de nouveau le seuil des 106 dollars. 

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le Brent de la mer du Nord, gagnait 4,92% à 106,14 dollars le baril, et son homologue américain le WTI prenait 4,69% à 101,94 dollars le baril, les deux références mondiales de l’or noir évoluant au-dessus du seuil symbolique des 100 dollars.

Les prix du pétrole avaient baissé de façon significative ces derniers jours, en raison des craintes de ralentissement de l’économie mondiale, accentuées par les niveaux de l’inflation. Ces craintes seraient toutefois exagérées, selon Tamas Varga, analyste chez PVM Energy, qui argue que « les contraintes d’approvisionnement redeviendront le principal moteur du marché ». La baisse du dollar lundi contribuait également à faire monter les cours du brut, ce dernier devenant plus attractif pour les investisseurs utilisant d’autres devises, le prix du pétrole étant exprimé en dollar. En parallèle, le président américain Joe Biden a effectué la semaine passée sa première tournée officielle au Moyen-Orient avec une visite en Arabie saoudite, espérant un coup de pouce de la part du premier exportateur mondial de brut pour faire baisser le prix élevé du pétrole. Joe Biden a assuré que ses discussions avec les officiels saoudiens vendredi ont été fructueuses, mais a prévenu qu’il ne fallait pas attendre un impact concret « avant plusieurs semaines ». Son conseiller en sécurité nationale, Jake Sullivan, a toutefois tempéré les attentes, affirmant aux journalistes que toute action « sera menée dans le cadre de l’OPEP+ », l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés. Le système de quotas de l’OPEP+ devant prendre fin en septembre, les prochaines réunions de l’alliance seront scrutées par les investisseurs. Les analystes d’UBS relèvent également dans une note que l’embargo progressif européen sur l’or noir russe aboutira à « une réduction de près de 3 millions de barils par jour de pétrole brut et de produits pétroliers en provenance de Russie d’ici à la fin de l’année » et « resserrera encore le marché ». « Dans le cas où le pétrole serait utilisé comme une arme, une véritable pénurie pourrait faire grimper les prix considérablement », affirme Tamas Varga. La situation actuelle n’indique cependant pas de grave pénurie de pétrole russe, tempère-t-il.

R.E.

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