Le Proche-Orient sur une poudrière
Le vice-président du bureau politique du Hamas tué dans une attaque israélienne sur Beyrouth :
Les forces d’occupation sionistes ont mené, hier, une attaque contre immeuble de Beyrouth qui abrite le bureau du mouvement de résistance palestinienne au Liban, tuant le vice-président du bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas, Saleh al-Arouri.
Un nouvel assassinat à ajouter à la longue liste des crimes commis par l’entité sioniste qui ne se gêne pas pour mener des attaques contre les villes et capitales des pays souverains de la région. Une entité qui défie l’ONU, le droit international et se comporte comme un État voyou, qui cherche à régionaliser le conflit et à le faire déborder sur les pays voisins.
En effet, le vice-président du bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas, Saleh al-Arouri, est tombé en martyr dans une frappe sioniste hier soir sur la banlieue de Beyrouth. Selon l’Agence de presse libanaise (ANI), Saleh al-Arouri est tombé en martyr avec ses gardes du corps dans une frappe sioniste qui a visé le bureau du Hamas dans la banlieue sud de la capitale libanaise. Des témoins oculaires ont vu deux étages de l’immeuble soufflés et des voitures endommagées dans le secteur, vers lequel accouraient des ambulances. Le mouvement palestinien Hamas a confirmé hier que le vice-président de son bureau politique a été assassiné dans une frappe sioniste à Beyrouth.
L’agence de presse officielle libanaise a rapporté qu’ »un drone hostile israélien a visé un bureau du Hamas dans la région de Musharrafieh, causant la mort de 6 personnes ».
Dans un même contexte, le Hamas a confirmé l’assassinat d’al-Arouri et de deux dirigeants des Brigades al-Qassam (dont le nom n’a pas été précisé), selon l’agence gouvernementale Al-Rai, à Ghaza.
Le bureau des médias du gouvernement dans la bande de Ghaza a déclaré que cet assassinat est « un crime prévisible qui n’arrêtera pas la résistance ». « Al-Arouri est considéré comme une grande figure nationale, et jouit d’une solide réputation au service de la cause palestinienne, et nous nous attendions à ce qu’il tombe en martyre, parce que cela convient à sa stature et à ses sacrifices », a expliqué le directeur général du Bureau, Ismail Al-Thawabta. Et de souligner que malgré l’assassinat d’al-Arouri, « la résistance continue et ne s’arrêtera que lorsque l’occupation prendra fin ». De son côté, le Premier ministre libanais Nagib Mikati a dénoncé « un crime ». Dans un communiqué, il a estimé que « ce nouveau crime israélien vise à entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation ». Il faut dire qu’en maintenant son agression contre Ghaza, qui alimenter l’escalade des tensions en mer Rouge, en menant des attaques contre la Syrie et particulièrement contre la capitale Damas et contre le sud du Liban, l’entité sioniste cherche à régionaliser le conflit et mettre l’ensemble de la région sur une véritable poudrière. En menant une attaque contre la capitale libanaise Beyrouth, Israël dépasse de nouvelles limites et démontre clairement qu’elle cherche à impliquer le Liban, qu’il a déjà menacé à plusieurs reprises, dans le conflit.
Il faut noter que cet assassinat intervient à un moment qui n’est pas anodin dans la mesure où l’attaque a été lancée alors que les factions palestiniennes se projettent dans une perspective d’unification et de l’instauration d’un seul gouvernement pour Ghaza et la Cisjordanie occupée. Une idée qui terrifie l’occupant qui a toujours cherché à alimenter la division pour mieux régner.
Un seul gouvernement pour Ghaza et la Cisjordanie
En effet, le leader du mouvement de résistance palestinienne Hamas, Ismaïl Haniyeh s’est dit « ouvert » hier à la mise en place d’un seul gouvernement palestinien pour la Cisjordanie et la bande de Ghaza. « Nous avons reçu de nombreuses initiatives concernant la situation (palestinienne) interne et nous sommes ouverts à l’idée d’un gouvernement national pour la Cisjordanie et Gaza », a-t-il dit lors d’une allocution télévisée. Il a également averti contre les tentatives de l’entité sioniste de forcer le déplacement de la population palestinienne hors de Ghaza et a affirmé que « le complot de déplacement (du peuple palestinien) ne passera pas ». Bien que l’expulsion d’une population hors de son territoire est interdite par les conventions de Genève, qui constituent le cœur du droit humanitaire international, des ministres de l’entité sioniste promeuvent ouvertement un projet de déplacement forcé des Palestiniens sous le couvert de l’euphémisme qu’est leur plan d’ « émigration volontaire ».
Le leader du Hamar a enfin indiqué que les prisonniers israéliens aux mains de la résistance palestinienne « ne seront libérés que sous les conditions fixées par la résistance. Il a aussi déclaré qu’« avec chaque jour qui passe, la résistance et sa confiance en la victoire se renforcent ». « L’ennemi est promis à une déroute », a-t-il ajouté.« Cette agression prendra fin sous les coups de la résistance et la ténacité de notre peuple. L’occupant n’a d’autre choix que de se plier à la volonté de notre peuple », a-t-il conclu.
Il faut dire que sur le terrain, malgré la violence de l’agression israélienne, la résistance palestinienne fait subir de lourdes pertes à l’occupant. Bien qu’il soit largement sous-estimé par le gouvernement sioniste, le bilan des pertes des forces d’occupation fait montre de leur déroute à Ghaza. Selon le bilan officiel des forces sionistes, un de leurs éléments et 5 autres grièvement blessés, lors de combats dans la bande de Ghaza hier soir, portant le bilan à 174 morts depuis le début de l’opération terrestre, et à 508 morts depuis le début de l’agression contre Ghaza. Des données de l’occupant ont rapporté, hier, que 31 soldats et officiers ont été blessés au cours des dernières 24 heures, dont 18 lors de combats terrestres dans la bande de Ghaza.D’après la même source, le nombre d’officiers et de soldats blessés avait atteint lundi midi 2 234.
Lyes Saïdi