Déclaration du secrétaire d’État US sur les libertés religieuses en Algérie : Une ingérence vivement condamnée
La récente déclaration du secrétaire d’État américain, Antony Blinken sur les libertés religieuses et qui a inclut l’Algérie dans une liste de pays à placer sous surveillance suscitent de vives condamnations notamment d’instances arabes. Ainsi, l’Observatoire arabe des droits de l’Homme dénonce la déclaration et les informations fallacieuses et erronées qu’elle contient et qui n’ont aucun rapport avec la réalité. « L’ingérence américaine dans les questions qui ont trait à la liberté de culte est totalement inacceptable, étant des questions internes liées aux particularités sociétales et culturelles », a estimé l’Observatoire. L’Algérie, souligne le communiqué, « est un exemple à suivre en matière de renforcement de la liberté de croyance et de culte au regard de son système juridique qui protège les croyances mais aussi de sa contribution efficace aux efforts régionaux et internationaux visant à consolider les dénominateurs communs entre les différentes religions et civilisations ». »L’Algérie œuvre en outre à diffuser les valeurs positives pour la consécration de cet objectif, notamment les valeurs de tolérance, du vivre-ensemble et de dialogue en tant fondements de la paix, de la sécurité et de la stabilité pour tous les peuples du monde, et ce, grâce aux efforts considérables et au soutien indéfini du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », conclut le communiqué.
De son côté, le Parlement arabe a condamné des informations erronées. « Les questions relatives à la liberté de culte sont liées à la spécificité sociétale et culturelle de chaque société et ne doivent, sous aucun prétexte, faire l’objet d’une ingérence étrangère », a estimé le Parlement arabe dans un communiqué. Rappelant que l’Algérie est connue pour ses principes de modération et de juste milieu, le Parlement arabe a souligné que « la Constitution et les lois algériennes reconnaissent les libertés religieuses et garantissent clairement et sans ambiguïté la liberté de croyance ».
Enfin, le Haut conseil islamique (HCI) a fait part de son étonnement quant à la teneur de la déclaration en question. Le HCI s’est étonné, dans son communiqué, du classement par le Secrétariat d’Etat américain des Etats du monde en « trois niveaux: sévère, moyen et grave, de violation de la liberté de pratique des croyances religieuses, tandis qu’il a écarté l’entité sioniste de ce classement dans son derniercommuniqué, bien que celle-ci empêche les musulmans en Palestine d’accéder à la Moquée Al-Aqsa et les privent de prier en son sein ». Le HCI s’est interrogé si le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, « attendait que le Congrès adopte une loi qui protège la vie humaine et criminalise l’assassinat d’enfants et de femmes ainsi que la destruction de maisons, pour publier un communiqué qui criminalise l’entité sioniste, laquelle bombarde les maisons des Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie avec des missiles fournis par les Etats-Unis, au su de M. Blinken ». »Après l’épuisement des cargaisons de bombes et de missiles fournies par son pays à l’entité sioniste, M. Blinken n’a pas attendu l’approbation du Congrès américain pour fournir de nouvelles munitions à l’entité sioniste, mais il a pris lui-même la responsabilité d’envoyer ces munitions de toute urgence, car l’approbation du Congrès pouvait prendre un certain temps, pendant lequel les Palestiniens auraient pu respirer et le bombardement des maisons, l’assassinat des enfants et de leurs mères et la destruction de leurs maisons auraient cessé », a conclu le communiqué du HCI.
Chokri Hafed