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Durabilité des forêts en Algérie : Les recommandations de la Banque mondiale

Un premier rapport sur la préservation et la durabilité des forêts en Algérie vient d’être élaboré dans le cadre d’une démarche conjointe entre la Banque mondiale la Direction générale des forêts et la Délégation nationale des risques majeurs relevant du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Intitulé « Note sur les forêts algériennes : gestion durable des forêts pour lutter contre les feux de forêts », ce rapport aborde les enjeux cruciaux de la gestion forestière dans notre pays et identifie, selon un communiqué de la Banque mondiale, les principaux axes d’intervention pour renforcer la durabilité et la résilience climatique des ressources forestières du pays. Selon la même source, le document

couvre des problématiques majeures telles que les incendies de forêt, la gestion participative, le développement des chaînes de valeur et l’intégration des considérations liées au changement climatique. Il fournit en outre une analyse approfondie des dimensions juridiques, institutionnelles et socioéconomiques du secteur forestier en Algérie. Il souligné ainsi que les incendies de forêt consomment en moyenne 20 000 hectares de forêt chaque année en Algérie, rappelant que les forêts couvrent environ 4,1 millions d’hectares dans notre pays et sont principalement composées par le pin d’Alep (68 %) et le chêne-liège (21 %). Et d’ajouter que la préservation de la richesse forestière est confrontée à des défis tels que les feux de forêt, le surpâturage, l’expansion agricole et le changement climatique qui contribuent à la déforestation et à la dégradation au fil du temps.

Le rapport met en avant cinq axes cruciaux pour la gestion durable des forêts et la lutte contre les incendies, à travers une collaboration étroite entre institutions gouvernementales, société civile, communautés locales et parties prenantes. La priorité est d’assurer des ressources financières et investissements pérennes dans le secteur forestier. De plus, le rapport insiste sur l’importance de placer la gestion durable des forêts et l’analyse des risques d’incendies au cœur des interventions. Il souligne aussi le besoin d’améliorer la gouvernance par une clarification du cadre juridique et organisationnel en matière de gestion forestière et de feux de forêt. En outre, le rapport met l’accent sur une meilleure gestion de l’information grâce à une collaboration interinstitutionnelle renforcée. Enfin, il préconise de continuer à renforcer les capacités techniques du secteur pour assurer une gestion efficace des forêts et des incendies.

Chokri Hafed

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