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Après des frappes en Irak : L’Iran défend sa souveraineté, dit Téhéran

L’Iran a revendiqué mardi le tir de missiles balistiques sur des cibles en Irak et en Syrie, assurant agir pour défendre « sa souveraineté et sa sécurité » et « lutter contre le terrorisme ». Lundi soir, les Gardiens de la révolution – corps d’élite placé sous l’autorité directe du guide suprême Ali Khamenei – ont dit avoir tiré des missiles sur un centre d’espionnage israélien et un rassemblement de « groupes terroristes anti-iraniens » près de la ville d’Erbil, au Kurdistan irakien. « En réponse aux récentes atrocités du régime sioniste, qui ont entraîné l’assassinat de commandants des Gardiens de la révolution et de l’Axe de la Résistance (…), l’un des principaux quartiers généraux d’espionnage du Mossad dans la région du Kurdistan irakien a été détruit à l’aide de missiles balistiques », ont déclaré les Gardiens de la révolution dans un communiqué. Ils ont ajouté avoir « tiré un certain nombre de missiles balistiques en direction de la Syrie et éliminé les auteurs d’opérations terroristes » en Iran, dont des membres du groupe État islamique. L’Iran respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale des autres pays, mais utilise en même temps son « droit légitime et légal de dissuader les menaces pour sa sécurité », a déclaré mardi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani. « Après le mauvais calcul de l’ennemi de s’en prendre à la République islamique, l’Iran a riposté avec ses hautes capacités de renseignement dans une opération précise et ciblée contre le quartier général des coupables », a ajouté le ministre. L’Iran avait dit vouloir venger l’assassinat en Syrie le mois dernier dans des frappes de l’entité sioniste de trois membres des Gardiens de la Révolution, dont un haut commandant connu sous le nom de Sayyed Razi Mousavi. Le tir de missiles effectué par le CGRI sur la capitale du Kurdistan irakien, Erbil, a fait quatre morts, selon une source de sécurité irakienne.  Baghdad a réagi à ces frappes et dénoncé « une agression visant la souveraineté de l’Irak et la sécurité de son peuple ». De plus, le ministère irakien des Affaires étrangères a rappelé son ambassadeur à Téhéran, Nassir Abdel Mohsen. L’ambassadeur a été « convoqué pour des consultations dans le contexte des dernières attaques iraniennes sur Erbil (…) », selon un communiqué de la diplomatie irakienne. Baghdad a aussi convoqué le chargé d’affaires iranien pour lui remettre une « missive de protestation » et ordonné par ailleurs « la création d’une commission d’enquête » sur ces incidents, a indiqué la diplomatie irakienne. Pour rappel, l’Iran a été frappé le 3 janvier par deux attentats à la bombe survenus près de la tombe du général iranien Qassem Soleimani à Kerman, faisant plus de 90 morts et 280 blessés.

R.I. avec agences

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