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Vers la reprise du marché automobile en 2024

Pas moins de 44 concessionnaires automobiles devrait commercialiser des véhicules de différentes marques sur le marché algérien dès cette année.

Après plus de quatre années de fermeture, l’activité de concession automobile reprend et les premiers véhicules neufs importés dans ce cadre ont été commercialisés dès 2023. Cette année, le marché automobile algérien devrait vite se reprendre et renouer avec sa dynamique avec l’arrivée de nouveaux concessionnaires, en plus de ceux qui commercialisent les véhicules de marques Fiat, Opel, JAC, Cherry et Geely. Une dynamique qui devrait permettre de répondre à l’offre importante en matière de véhicules neufs, mais aussi stimuler la concurrence et permettre ainsi une baisse des prix. C’est d’ailleurs ce qu’a assuré hier le Directeur de l’intelligence économique et de la gestion technique du suivi du dossier automobile au sein du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Mokdad Aggoune, lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne. Celui-ci a assuré que 44 concessionnaires automobiles ont obtenu l’agrément du ministère et devraient tous être actifs cette année. « Actuellement, parmi les 44 opérateurs agréés par le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, 24 ont obtenu une licence d’importation de la part du ministère du Commerce en novembre de l’année dernière, connue sous le nom certificat de respect des conditions et modalités. Les 20 autres opérateurs devraient obtenir cette ce certificat au cours de l’année en cours », a-t-il expliqué. L’intervenant a aussi précisé que « le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a accordé jusqu’à présent 44 agréments aux opérateurs qui ont rempli toutes les conditions, dont 33 % concernent les véhicules utilitaires et touristiques, 29 % pour les propriétaires de motos, et 12 % pour les tracteurs, les remorques, les bus et les machines mobiles ». Il a précisé que « le ministère a également accordé 81 autorisations préalables et nous attendons la satisfaction des conditions pour leur accorder l’agrément final ».

Aqoun a révélé que « les premiers lots de voitures importées sont arrivés sur le marché national en 2023, avec en tête les marques bien connues telles que Fiat. Il a ajouté que les véhicules Cherry, Opel et JAC sont arrivés au mois de décembre dernier tandis que les premiers véhicules de marque Geely, devaient l’être le 4 janvier en cours. Cependant, l’opération a été reportée jusqu’à février en raison de facteurs géopolitiques liés aux perturbations du transport maritime à travers la mer Rouge ». Le même responsable a affiché une certaine satisfaction concernant le bilan de l’opération rappelant que « l’État a accordé toutes les facilités à ces opérateurs » pour et a prévu l’importation d’un quota de 180.000 véhicules pour une enveloppe financière de 1,9 milliard de dollars en 2023. Cependant, certains problèmes ont été soulevés par les acquéreurs des véhicules, notamment en ce qui concerne les retards enregistrés dans la livraison de ces derniers. A ce propos, Mokdad Aggoune a souligné que « certains concessionnaires ont reçu des fonds pour démarrer le processus d’importation, mais ils n’ont pas encore achevé cette opération. Ils ont été contactés pour connaître les raisons de ce retard, et nous sommes actuellement en train d’évaluer et d’étudier leurs justifications au niveau du ministère ». « Des mesures seront prises conformément aux dispositions du cahier des charges », assure-t-il. Il a par la même occasion annoncé que « les autorités publiques fourniront un bilan dans les deux prochaines semaines au plus tard, d’autant plus que ce retard inacceptable affecte directement la stabilité du marché automobile ». Le même intervenant a admis que « la demande de voitures en Algérie est élevée aujourd’hui, alors que l’offre reste en dessous du niveau, ce qui explique les prix que les citoyens considèrent comme élevés ». Il a assuré que « cette situation est temporaire, car les autorités travaillent pour réduire les prix en encourageant la production locale et en stimulant la concurrence entre les concessionnaires ».

Samir Benisid

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