Les médias particulièrement ciblés par les attaques de l’armée sioniste : 120 journalistes tués à Ghaza
« La première victime d’une guerre, c’est toujours la vérité ». La citation de Rudyard Kipling n’a jamais été aussi vraie qu’en Palestine occupée. Au-delà des mensonges de la propagande prosioniste et relayés à souhait par les médias mainstream dans le seul objectif de justifier le génocide en cours dans la Bande de Ghaza et de dissimuler les exactions commises en Cisjordanie occupée, jamais dans l’histoire récente les journalistes n’auront la cible d’assassinats prémédités par une armée présentée par la propagande comme « la plus morale » du monde !
Le bilan des victimes fait froid dans le dos : 120 journalistes et hommes et femmes de presse ont été tués dans la seule Bande de Ghaza depuis le 7 octobre. En effet, le bureau des médias à Ghaza a annoncé, samedi, que « le nombre de journalistes tombés en martyre depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza (le 7 octobre 2023), s’est alourdi à 120 après qu’Iyad Ahmad al-Rawag, présentateur de la radio locale Sawt al-Aqsa est tombé en martyr dans un raid des forces d’occupation sur le camp de réfugiés de Nuseirat ». A plusieurs reprises, le bureau des médias à Ghaza et les organisations palestiniennes de défense des droits humains ont accusé l’armée d’occupation sioniste d’avoir délibérément pris pour cible les journalistes palestiniens pendant cette agression, pour étouffer la vérité sur les crimes commis par les forces d’occupation dans l’enclave palestinienne. Le ciblage systématique des médias dans le seul objectif de dissimuler les crimes de l’occupation est clair. D’ailleurs, dès le premier jour de l’agression contre la Bande de Ghaza, les forces d’occupation ont ciblé et détruit la Tour Palestine qui abrite les locaux des médias et à partir de laquelle les journalistes des médias internationaux opèrent des directs. L’intention est bien là : perpétrer un génocide et tout faire pour dissimuler la vérité. Le après plus de 100 jours de guerre, le bilan est d’ailleurs inédit dans l’histoire récente et est terrifiant. Les autorités sanitaires palestiniennes ont indiqué hier que 26.422 palestiniens ont été tués, en majorité des femmes
et des enfants et 65.087 autres blessés,. Selon les mêmes sources, 165 personnes sont tombées en martyres au cours des dernières 24 heures.
Des dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs et plusieurs autres ont été blessés hier à la suite du bombardement par l’artillerie de l’occupation sioniste contre une école abritant des déplacés à l’ouest de Khan Younes. Des sources médicales ont rapporté qu’un bon nombre de déplacés sont tombés en martyrs et des dizaines d’autres blessés, après que l’occupation a bombardé une école abritant des personnes déplacées dans le quartier d’Al-Amal, à l’ouest de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza, indique l’agence de presse palestinienne (Wafa). Les avions de l’occupation sionistes ont bombardé une maison dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza. L’occupation sioniste a commis 19 massacres contre des familles dans la bande de Ghaza, et les corps de nombreuses victimes sont toujours sous les décombres et sur les routes. L’occupation empêche les ambulances et les équipes de la protection civile de les atteindre.
Par ailleurs, 150 Palestiniens sont tombés en martyrs lors du siège sioniste de l’hôpital Nasser à Khan Younès, la deuxième plus grande ville de la bande de Ghaza. »Nous avons encore 30 cadavres non identifiés à la morgue de l’hôpital Nasser », a indiqué samedi Ashraf al-Qedra, porte-parole de l’autorité sanitaire à Ghaza. Les Palestiniens ont été contraints d’enterrer les morts dans la cour de l’hôpital, a déploré M. Qedra, ajoutant que « l’hôpital Nasser est confronté à une grave et dangereuse pénurie de sang, tandis que de nombreux médicaments d’anesthésie ont été épuisés ».
Le complexe médical était à court de médicaments en raison du siège qui lui est imposé pour le sixième jour consécutif, par l’armée sioniste, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Ashraf Al-Qudra a écrit dans une série de messages postés samedi sur Facebook: « De nombreux médicaments d’anesthésie et de soins intensifs sont épuisés dans le complexe médical Nasser assiégé, et il existe une pénurie aiguë et dangereuse d’unités de sang ». Al-Qudra a averti que « les générateurs électriques du complexe cesseront de fonctionner au cours des quatre prochains jours en raison de la pénurie de carburant ». Il a souligné aussi que « les réservoirs d’eau à l’intérieur du complexe ont été endommagés suite aux tirs d’obus et de drones (sionistes) ». L’armée d’occupation sioniste continue d’imposer son siège à l’hôpital Al-Amal, affilié au Croissant-Rouge palestinien, pour le sixième jour, au milieu de raids visant ses environs. Depuis lundi, l’armée d’occupation a lancé une série de raids aériens et d’artillerie intenses sur Khan Yunis et à proximité des hôpitaux qui s’y trouvent, sur fond d’avancées terrestres de ses véhicules dans les régions du sud et de l’ouest de la ville. Environ 85 % de la population de Ghaza est déplacée et exposée à de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.
Lyès Saïdi