Sénégal : Nouvelle manifestation à Dakar
Le Parlement devait débattre hier d’un projet de loi prévoyant la tenue du scrutin présidentiel le 25 août et la prolongation du mandat de Macky Sall jusqu’à la prise de fonctions d’un successeur.
La police anti-émeutes a de nouveau dispersé hier des manifestants qui s’étaient rassemblés devant l’Assemblée nationale pour protester contre le report de l’élection présidentielle, prévue initialement le 25 février. Le président Macky Sall a annoncé samedi que le vote était reporté à une date indéterminée en raison d’un contentieux sur l’intégrité du processus électoral. Le président Sall a invoqué le grave conflit qui a éclaté entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale après la validation définitive par la juridiction de vingt candidatures et l’élimination de plusieurs dizaines d’autres. L’opposition a aussitôt condamné la décisionprésident et appelé à des actes de désobéissance civile.
Le Parlement devait débattre hier d’un projet de loi prévoyant la tenue du scrutin présidentiel le 25 août et la prolongation du mandat de Macky Sall jusqu’à la prise de fonctions d’un successeur. Les députés ont commencé à examiner en fin de matinée un rapport adopté la veille en commission préparatoire et proposant de repousser la présidentielle de six mois ou même un an, à février 2025, selon le contenu de ce texte distribué en séance et soutenu par le camp présidentiel. Une centaine de personnes s’étaient regroupées devant la bâtiment en signe de protestation. Les forces de sécurité ont procédé à des arrestations, ont rapporté des journalistes de Reuters. Le ministre des Communications a annoncé dans un communiqué que les liaisons internet étaient suspendues depuis dimanche soir afin de couper court aux « messages de haine » sur les réseaux sociaux. La veille, les forces de l’ordre qui ont rapidement dispersé des manifestants, notamment les militants du PUR, mécontents de la décision du président sénégalais Macky Sall d’abroger le décret relatif à l’élection présidentielle qui ont affronté les forces de l’ordre à coups de pierres. Ils ont été dispersés et des personnes ont été interpellées. Malgré les condamnations sur les réseaux sociaux, la contestation n’a pas vraiment gagné la rue.
R.I. avec agences