Annaba : Vers la réfection de l’abattoir communal

Une vaste opération de réfection de l’abattoir communal de Seybouse est lancée sur décision du wali d’Annaba Abdelkader Djellaoui.

Le manque criard d’hygiène qui caractérise l’abattoir communal de la cité Seybouse, relevant de la circonscription d’Annaba, n’a pas laissé indifférent le chef de l’exécutif de la wilaya d’Annaba. À l’occasiond’une sortie d’inspection, dans le cadre des préparatifs du mois de Ramadhan, le wali d’Annaba s’est rendu dans cet abattoir, dont la situation d’abandon n’a, jusqu’à ce jour, suscité aucune réaction des anciennes autorités locales de la wilaya d’Annaba. Ainsi, à son arrivée sur les lieux, le commis de l’État s’est dit outré du constat, d’où une réaction qui ne s’est pas faite attendre, surtout lorsque l’on sait qu’il s’agit d’une menace pesante sur la santé publique. Aussitôt le wali s’est a adressé une avalanche de critiques aux responsables locaux suivies d’une décision urgente pour la réfection de l’abattoir. Sans plus attendre, les responsables de l’APC d’Annaba ont lancé une vaste opération de toilettage ciblant l’ensemble de l’infrastructure. L’action a nécessité la mobilisation d’importants moyens humains et matériels. Menée tambour battant, sur instruction urgente du wali d’Annaba, l’opération a suscité une vive satisfaction au sein des travailleurs et surtout des habitants de toute la wilaya. Notons que la situation de l’abattoir a des années durant fait l’objet de dénonciation, notamment, en ce qui concerne le défaut d’hygiène, mais aucune réaction n’a jusque-là été manifestée. Par ailleurs, il est à souligner que cette opération de nettoiement vient à point nommé, tant le cadre de vie s’y est tellement détérioré. Ce constat est retenu à l’actif de l’absence d’enlèvement des ordres (restes et abats de bovins) qui jonchent les lieux depuis deux mois déjà ! Un désagrément occasionnant des odeurs nauséabondes qui s’étendent sur des dizaines de mètres du pourtour de la structure. Autre constat fâcheux, celui du manque d’alimentation en eau potable qui dure depuis plusieurs mois. Car, l’Algérienne Des Eaux (ADE) a décidé de couper l’alimentation en eau potable en raison du non-paiement par l’Assemblée Populaire Communale d’Annaba de la facture des quantités consommées par l’abattoir communal. Une situation qui a contraint les travailleurs à opter pour l’approvisionnement par le biais de camions citernes, engendrant ainsi des coûts quotidiens considérables, estimés entre 6.000 et 7.000 DA /J, afin de maintenir les ateliers d’abattage propres. Activant au sein d’un milieu professionnel dangereux, les travailleurs et les responsables ont commencé à développer des cas de stresse à plus d’un titre en raison de la dégradation effrénée des conditions de travail qui risquent de se répercuter négativement sur les qualités organoleptiques et sanitaires de la viande. Rappelons que les travailleurs et les habitants de cette cité n’ont pas cessé d’attirer l’attention, voir de tirer la sonnette d’alarme, sur le fait qu’il y a péril en la demeure et qu’il faut agir rapidement pour mettre fin à une situation qui pourrait s’avérer dangereuse pour la population. Par ailleurs, dans ses instructions, le wali d’Annaba a exigé à ce que l’opération de réfection fasse l’objet d’un suivi rigoureux, faute de quoi des sanctions seront prises à l’encontre de tous responsables défaillants. Au-delà, il a également exigé à ce que l’infrastructure soit prête pour le mois de Ramadhan. Pour rappel, l’abattoir communal deSeybouse, d’une capacité d’abattage de plus de 100 bovins par jour, génère plus de 100 emplois directs et 300 indirects. La structure a, rappelons-le encore, fait l’objet au cours des dernières années d’une grande opération de rénovation et de modernisation, ciblant ses équipements, évaluée à près de deux milliards de centimes, opérée par le concessionnaire.

Sofia Chahine