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Patrimoine : Journées des arts culinaires à Tizi-Ouzou

Il aussi prévu de revenir, lors de cette manifestation, sur les rituels, occasions et significations de certains plats, tel que le Couscous de Yennayer, préparé pour accueillir le premier jour de l’an amazigh.

Les premières Journées des arts culinaires de la wilaya de Tizi-Ouzou, ouvertes lundi à la maison de la culture Mouloud Mammeri, est une occasion de mettre à l’honneur la cuisine locale, a-t-on indiqué les organisateurs. Initiée par la direction de la culture et des arts, cette manifestation de trois jours abritée simultanément par la maison de la culture Mouloud Mammeri et son annexe à Azazga (à une trentaine kilomètres à l’est de la wilaya), est animée par une vingtaine de participants qui exposent et proposent à la vente des plats, pains, pâtes et gâteaux traditionnels, ainsi que des épices et de l’huile d’olive, a-t-on constaté. Le but de l’événement est de mettre à l’honneur l’art culinaire de la wilaya et d’inciter à sa préservation, a indiqué à l’APS la directrice locale de la culture, Nabila Goumeziane, notant qu’il s’agit d’ »un art respectueux du cycle saisonnier et de la terre, puisque les plats traditionnels sont préparés à base de produits locaux et de saison ». Outre cet aspect matériel du patrimoine culinaire, celui immatériel ne sera pas négligé puisqu’il est aussi prévu de revenir, lors de cette manifestation, sur les rituels, occasions et significations de certains plats, tel que le Couscous de Yennayer, préparé pour accueillir le premier jour de l’an amazigh, a-t-elle souligné. Il y a aussi le Couscous « Adheryis » ou le « Thapsia Garnica », une plante dont on fait, notamment, bouillir les racines dans l’eau pour faire cuire à la vapeur qui s’en échappe, les graines de couscous. Un plat qui se mange au premier jour du printemps. A cela s’ajoutent d’autres plats préparés pour accueillir des saisons, ou des événements familiaux et communautaires, a-t-on appris des exposants. Mme Goumeziane a précisé à ce propos : « ce que nous recherchons à travers ces Journées, ce n’est pas uniquement le plat lui-même, mais tout ce qui l’entoure, tel que son histoire et origines, les étapes de sa préparation, le rapport à la terre et au calendrier agraire avec les célébrations, autrement dit toutes les significations qu’il y a autour du plat traditionnel ». Une démonstration de préparation de certains plats tels que « Lemhadjeb », « Lemsemen » et la galette aux plantes et herbes aromatique est proposée à la maison de la culture Mouloud Mammeri par Mme Hammouche Ouiza spécialisée dans les gâteaux traditionnels. Par ailleurs, des ateliers pour adultes et enfants sont au menu de ces Journées, a fait savoir Mme Goumeziane qui a relevé que ces ateliers, prévus mardi après-midi, « seront une occasion pour les enfants, notamment, de faire une immersion dans ce patrimoine, de susciter leur curiosité et d’assurer la transmission de cet héritage « , a-t-elle dit. « Il est vrai que pour le moment, cet héritage culinaire algérien perdure grâce aux femmes et aux hommes qui font tout pour la préservation de ce legs, mais il est important de penser à le sauvegarder et à le transmettre », a-t-elle insisté.

APS

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