Alors que l’entité sioniste poursuit son entreprise génocidaire à Ghaza : L’ONU appelle à un embargo sur les armes
Les forces d’occupation poursuivent leur entreprise génocidaire dans la Bande de Ghaza en toute impunité, grâce à la couverture diplomatique et militaire et Washington. Alors que la situation devient intenable pour les Palestiniens qui meurent aussi bien sous les bombes et les attaques de l’occupant que de faim et de maladie, un cessez-le-feu immédiat devient vital pour la population palestinienne. Face à l’échec du Conseil de sécurité de l’ONU à protéger les Palestiniens et à faire taire les armes. Les appels se multiplient afin de cesser les livraisons d’armes à l’entité sioniste.
Et si un embargo sur les armes pouvait opérer assez de pression sur l’entité sioniste pour la pousser à cesser le massacre à Ghaza ? Bien que l’occupation israélienne bénéficie d’un large soutien aussi bien politique que militaire de la part des Etats-Unis, l’idée commence à faire son chemin. Un tribunal des Pays-Bas a en effet rendu arrêt il y a quelques jours pour interdire les livraisons de matériel militaire à l’entité sioniste en imposant un embargo sur les armes. Une première pour l’occupation qui a toujours bénéficié d’une totale impunité. La justice néerlandaise avait été saisie par trois organisations de défense des droits de l’homme. Elles avaient repéré que l’armée américaine dispose aux Pays-Bas d’entrepôts où sont stockées des pièces américaines de chasseur F35 qui sont transférées à l’entité sioniste. Plusieurs pays européens, comme l’Allemagne, l’Italie ou encore la France vendent du matériel à l’occupation. La Belgique, l’Italie, l’Espagne et la société japonaise Itochu Corporation en ont fait de même. Et les Pays-Bas ont montré l’exemple en ce qui concerne la capacité des juridictions nationales à faire pression sur les États et les gouvernements à respecter le droit et les droits de l’Homme en particulier. C’est dans ce contexte que le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a déclaré vendredi dans un communiqué que tout transfert d’armes ou de munitions à l’entité sioniste, « qui seraient utilisées à Ghaza, serait de nature à violer le droit international humanitaire et doit cesser immédiatement ». Il a exhorté tous les Etats à « veiller au respect » du droit international humanitaire, ajoutant qu’ils « doivent en conséquence s’abstenir de transférer des armes ou des munitions – ou des pièces détachées – si l’on peut s’attendre, compte tenu des faits ou des comportements antérieurs, à ce qu’elles soient utilisées pour violer le droit international ». Le HCDH note que ces exportations sont interdites « même si l’Etat exportateur ne souhaite pas que les armes soient utilisées en violation du droit ».Il a salué « la suspension des transferts d’armes vers l’entité sioniste par la Belgique, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas et la société japonaise Itochu Corporation ». Les experts ont toutefois souligné que les livraisons en provenance des Etats-Unis et de l’Allemagne avaient augmenté depuis le début de l’agression sioniste, le 7 octobre 2023, et que la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie figuraient parmi les autres exportateurs d’armes vers l’entité sioniste. Il est clair que l’entité sioniste utilise les armes livrées dans les attaques contre les civils palestiniens. Depuis le début de l’agression l’occupation sioniste a largué des dizaines de tonnes d’explosifs à Ghaza et cela continue d’ailleurs, malgré les dénonciations et l’indignation intrenationales.
Hier, des dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés lors des bombardements intenses de l’occupation sioniste sur la bande de Ghaza, au 141e jour de l’agression barbare contre l’enclave palestinienne.
Selon l’agence de presse Wafa, un certain nombre de citoyens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés lors d’une série de raids menés par des avions d’occupation, ciblant des maisons dans le quartier d’Al-Zaytoun dans la ville de Ghaza, tandis que les ambulances font face à d’extrêmes difficultés pour transporter les blessés et les corps des martyrs, en raison des bombardements sionistes incessants.Les quartiers d’Al-Sabra, Tal Al-Hawa et Al-Daraj dans la ville de Ghaza ont également été soumis à d’intenses bombardements d’artillerie, faisant des dizaines de martyrs.Six citoyens palestiniens sont également tombés en martyrs et d’autres ont été blessés lorsque les avions d’occupation ont ciblé plusieurs maisons à Al-Nuseirat, Al-Bureij et Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Ghaza, d’après Wafa.De plus, les bombardements d’artillerie sur les zones est et ouest de la ville de Khan Yunis, au sud de Ghaza, ont fait deux martyrs et plusieurs blessés. L’armée d’occupation a également tiré plusieurs obus près des centres d’hébergement et des tentes pour personnes déplacées, à Al-Mawasi, à l’ouest de la ville de Rafah.
La situation humanitaire ne cesse d’empirer
Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé que le complexe médical Nasser était toujours assiégé, précisant que l’occupation ne facilitait pas le processus d’évacuation des patients vers leur hôpital de campagne. La situation humanitaire ne cesse d’empirer dans le territoire assiégé où 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées d’une « famine de masse » faute d’approvisionnements suffisants en eau et nourriture, selon l’ONU.
L’aide humanitaire, qui passe au compte-gouttes par le terminal de Rafah en raison des obstacles de l’occupation, est toujours insuffisante et son acheminement vers le nord est difficile en raison des destructions et des bombardements.
Le ministère palestinien de la Santé a affirmé hier qu’un enfant de deux mois était mort de malnutrition à l’hôpital al-Chifa de Ghaza-Ville. Vendredi, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Volker Türk a dénoncé le « blocus et le siège imposés à Ghaza » par l’entité sioniste pouvant « représenter une utilisation de la famine comme méthode de guerre » qui est, a-t-il rappelé, un « crime de guerre ».
Face à l’ampleur des atrocités subies par les Palestiniens les dirigeants du Sud global ont multiplié les appels à mettre fin au génocide. Le président cubain, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a appelé hier à intensifier les efforts internationaux pour mettre fin aux « crimes de génocide » en cours contre la bande de Ghaza. Dans une déclaration qu’il a publiée samedi sur son compte X, D?az-Canel a dit: « Nous soutenons l’appel du président palestinien (Mahmoud Abbas) à une action internationale immédiate pour mettre fin au génocide en cours » à Ghaza. Pour sa part, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a réclamé sur son compte sur X de mettre fin aux crimes de génocides (sionistes) contre les Palestiniens, exprimant son soutien à l’appel de la communauté internationale à agir pour protéger le peuple palestinien.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a renouvelé vendredi ses accusations de génocide du peuple palestinien par l’entité sioniste dans l’enclave de Ghaza. « Ce que (l’entité sioniste) est en train de faire (…) c’est un génocide, car il est en train de tuer des femmes et des enfants », a lancé Lula lors d’une cérémonie à Rio de Janeiro. »C’est un génocide. Ce sont des milliers d’enfants morts et des milliers de disparus. Ce ne sont pas des soldats qui meurent, ce sont des femmes et des enfants à l’hôpital. Si cela n’est pas un génocide, je ne sais pas ce qu’est un génocide », a martelé Lula.Mardi dernier, le président colombien Gustavo Petro avait emboîté le pas au chef de l’état brésilien, affirmant qu’à Ghaza, »il y a un génocide. Des milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées sont lâchement assassinés. »
Pour sa part, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a appelé le monde islamique à « agir de concert » contre « les atrocités » commises par l’occupant sioniste depuis le 7 octobre dernier dans la bande de Ghaza en Palestine occupée. » En outre, le président turc a averti que « si rien n’est fait pour arrêter les atrocités commises à Ghaza, la situation risque d’embraser la région ».
Lyes Saïdi