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Deux eurodéputées espionnées : Nouveau rebondissement dans l’Affaire Pegasus

Nouveau rebondissement dans l’affaire d’espionnage Pegasus. Le logiciel espion fabriqué par la société israélienne NSO a été détecté sur les téléphones de deux élues européennes, dont la française Nathalie Loiseau, du groupe parlementaire Renew. Une affaire qui risque de jeter une ombre sur les tentatives de décrispation des rapports entre Paris et Rabat.

Selon les révélations de Politico, largement relayées par les médias de l’Hexagone, le logiciel espion Pegasus a été détecté dans les smartphones de deux eurodéputées et dans celui d’un collaborateur du Parlement européen. Parmi ces victimes de cyber espionnage : la députée européenneet membre de la sous-commission de sécurité et de défense du Parlement européen, Nathalie Loiseau, laquelle fait partie du groupe parlementaire européen Renew et est membre du parti fondé en 2021 par l’ancien premier ministre français Edouard Phillipe Horizon. Une affaire qui n’est pas sans rappeler l’implication du Makhzen dans l’affaire d’espionnage Pegasus révélée en 2021. Celui-ci s’est servi du logiciel espion offert par son allié israélien pour cibler 50.000 numéros de téléphones de militants des droits de l’Homme, de journalistes, d’hommes politiques et de chefs d’États aussi bien au Sahara occidental, en Algérie, en Espagne, mais aussi en France. Le scandale révélé a permis d’apprendre que le régime marocain a ciblé des téléphones de plusieurs ministres du Gouvernement d’Edouard Philippe, du premier ministre français lui-même et même du président français Emmanuel Macron. D’ailleurs, dans les colonnes du Point le 17 février, l’ancienne ministre chargée des Affaires européennes dans le second gouvernement d’Edouard Philippe, a rappelé avoir été la cible de ce logiciel espion. Une affaire qui risque d’ailleurs de revenir aux devants de la scène d’ailleurs. Un eurodéputé écologiste a annoncé qu’il « demanderait un débat sur les incidents liés aux logiciels espions lors de la séance d’ouverture de la prochaine session plénière à Strasbourg », qui doit s’ouvrir le 26 février, rapporte Politico. Des débats qui bien entendu risquent de remettre de l’avant l’implication du régime marocain dans l’espionnage continu des députés européens après d’être fait épinglé dans le fameux scandale de corruption au Parlement européen Maroc Gate. Un régime qui collectionne les revers en raison des deux scandales en Europe. Cette affaire risque d’ailleurs de jeter une ombre sur la prochaine visite du ministre des Affaires étrangères français Stéphane Séjourné en Maroc pour détendre des rapports, justement crispés en raison essentiellement du scandale Pegasus.

Hocine Fadheli

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