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Commerce extérieur : Ce que pèsent les exportations hors-hydrocarbures

Les exportations hors-hydrocarbures ont connu une nette évolution en valeur ces trois dernières années. Une évolution qui s’est accompagnée d’une contribution plus importante au PIB.

Les mesures prises pour promouvoir les exportations hors-hydrocarbures portent leurs fruits, ont souligné hier les intervenant à un colloque organisé par l’Inspection générale des finances, sur l’activité de l’exportation hors hydrocarbures. Selon les chiffres présentés par les cadres de l’IGF pour l’occasion dans le cadre d’ »une évaluation des politiques publiques visant à promouvoir les exportations hors hydrocarbures en Algérie », la valeur des exportations hors hydrocarbures est passée de 5,05 milliards de dollars en 2021 à 6,59 milliards de dollars en 2022, alors qu’elle n’avait pas dépassé les 3 milliards de dollars les années précédentes. Des chiffres qui traduisent le « développement sans précédent » que ces exportations ont connues ces dernières années. Une évolution qui s’est aussi accompagnée d’une contribution plus importante au PIB. Celle-ci est passé de 1,23%, un taux enregistré entre 2011 et 2020, à 3,41% en 2022. Cela est, selon les intervenants, le résultat d’une batterie de mesures mises en place pour l’accompagnement des exportateurs notamment en matières règlementaire, juridique et financière, reflétées dans les facilitations logistiques et la prise en charge, par l’Etat, d’une part des dépenses des opérateurs dans la commercialisation du produit national à l’étranger via un fonds spécial. La rencontre a d’ailleurs été l’occasion de mettre l’accent sur les facilitations et les incitations décidées au profit des exportateurs. Ces dernières ont également contribué à augmenter le nombre d’opérateurs activant dans l’exportation de 2.223 en 2017 à 5.502 en 2022, par rapport au recul progressif du nombre d’importateurs.

Appelant dans leurs recommandations à insuffler une impulsion plus importante aux exportations hors hydrocarbures, les cadres de l’IGF ont mis en avant l’impératif de créer davantage de zones libres et de plateformes dédiées à l’exportation, de renforcer la flotte navale commerciale de l’Algérie, de sensibiliser les exportateurs à l’importance des certificats de conformité aux normes internationales de qualité, outre la diversification des produits exportés notamment dans les domaines minier et des matériaux de construction.

Lors de ce colloque, le ministre des des Finances, Laaziz Faid a mis en avant le rôle de l’IGF dans l’explication de l’approche appliquée dans ce domaine et les résultats obtenus dans l’évaluation de la politique publique visant à promouvoir les exportations hors hydrocarbures en Algérie.  Il a ajouté que la prise en charge de cette question qui revêt un « aspect stratégique évident » pour l’Algérie, permettra d’identifier les lacunes et les obstacles liés à la diversification de l’économie nationale.Plus globalement le premier argentier du pays a mis en avant le rôle de cette structure qui relève de sa tutelle dans le suivi et l’évaluation des politiques nationales visant à promouvoir les exportations hors hydrocarbures.

Notons que cette rencontre vise à instaurer les principes d’une nouvelle gouvernance moderne pour le secteur des Finances, et ce dans le cadre des rencontres que le ministère a décidé d’organiser périodiquement pour dynamiser un débat ouvert sur les questions actuelles en vue d’examiner toutes les voies pour améliorer les politiques publiques et renforcer l’économie nationale à travers une gestion saine et transparente des deniers publics. Ces rencontres visent également à « promouvoir les observations et recommandations de l’Inspection générale des finances (IGF), obtenus de son travail en tant qu’outil de consultation pour aider à prendre des décisions basées sur une approche interactive et consensuelle avec toutes les parties prenantes concernées ».

Sabrina Aziouez

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