À la UneActualité

Évaluation des politiques publiques et le dialogue social : Le CNESE se veut « plus percutant »

La présidente du Conseil national économique, social et environnemental, Rabea Kharfi, a insisté hier, dans un discours à l’ouverture de la 5e session de l’Assemblée générale de l’instance consultative, sur la nécessité de recentrer les missions du CNESE sur l’évaluation ses politiques publiques et la promotion du dialogue social, estimant qu’il doit être « plus percutant »

Constitutionnalisé à la faveur de la Constitution de 2020, le CNESE a vu ses missions s’élargir, de même que sa représentation afin de lui permettre de devenir un acteur du dialogue social, et de mieux appréhender ses missions d’évaluation des politiques publiques. Dans ce cadre, la président de l’instance a souligné hier l’importance de recentrer les activités du Conseil autour de ses missions originelles qui sont la promotion du dialogue social, l’évaluation des politiques publiques ainsi que la veille et la prospective, afin d’augmenter l’impact et la visibilité de ses missions, « avec un meilleur impact, de meilleurs résultats et une plus grande utilité ».Elle a considéré que le CNESE doit être « plus percutant, plus dans la proximité pour évaluer les politiques et les programmes publics, à travers l’anticipation, la veille et la prospective et le développement du dialogue social ». Mme Kharfi a souligné, dans ce sens, que le Conseil est « un espace où se construit et se fabrique le consensus entre différentes parties prenantes de l’économie, de la société et qui agissent dans différents domaines qui intéressent les différents partenaires et le citoyen, plus particulièrement ». Elle a expliqué qu’une nouvelle dynamique est en train d’être implémentée pour aller améliorer les missions du CNESE. La présidente du CNESE a réaffirmé également la « disponibilité totale » du Conseil pour la prise en charge des saisines, en déployant toute son énergie et ses moyens.

Il faut dire qu’à la faveur de la nouvelle constitution, le CNESE s’est vu attribuer de nouvelles missions de médiation lors des conflits sociaux,  de médiateur entre le Gouvernement et les opérateurs économiques, en s’érigeant en cellule de veille pour le suivi de la mise en œuvre du plan de relance socio-économique. Le CNESE peut, aussi dans le cadre de ses missions, auditionner n’importe quel ministre dans le but d’étayer se sanalyses et/ou études. Il aussi pour mission de traduire les saisines des citoyens et des entreprises par le biais des acteurs de la société civile et du patronat qui y siègent. Notons que lors de cette session de l’AG du CNESE,  le rapport annuel d’activités, qui retrace la substance des réalisations principales de l’année passée, a été présenté et adopté à la majorité. Les travaux de l’Assemblé générale, tenus au Palais des Nations, ont été marqués également par la présentation des rapports des commissions permanentes du Conseil, élaborés au cours de l’exercice passé, couvrant un large éventail de thématiques, notamment, le développement et la valorisation des terres agricoles, en particulier dans les régions sahariennes, la santé dans les régions du Sud, la politique de soutien à l’emploi, la question de la gestion des déchets, ainsi que la diplomatie culturelle et religieuse.

Notons que la présidente de l’instance a, pour l’occasion, rappelé les efforts réalisés en faveur des réformes engagées pendant ces quatre dernières années dans différents domaines, tels que l’éducation, la santé, l’habitat, l’eau et l’assainissement, les réseaux de mobilité et du numérique, ou encore le système de protection sociale, considéré parmi les plus généreux au monde, estimant que ces réformes « sont remarquables et traduisent la concrétisation des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ». Mme Kharfi a, également, mis en avant le rôle de l’ensemble des dispositifs mis en place par les pouvoirs publics, et faisant partie de ces engagements, notamment le rehaussement, « significatif », des salaires des travailleurs et des pensions de retraite, destinés à soutenir le pouvoir d’achat du citoyen, mais aussi la promotion et la valorisation des ressources humaines dans la stabilité du climat social en Algérie.

Samir Benisid

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *