Culture

30e anniversaire de l’assassinat d’Ahmed et Rabah Asselah : Vibrant hommage aux artistes

Une cérémonie de recueillement à la mémoire des deux défunts artistes plasticiens, Rabah et son père Ahmed Asselah, a été organisée mardi à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts (ESBA), à l’occasion de la commémoration du 30e anniversaire de leur assassinat, en présence de leurs proches et amis.

Lors de cette cérémonie de recueillement, à laquelle étaient présents des membres de la Fondation Asselah Ahmed & Rabah et des enseignants et étudiants de l’ESBA, une gerbe de fleurs a été déposée et une minute de silence observée à la mémoire des défunts, décédés le 5 mars 1994, devant l’Ecole supérieure des Beaux-arts, dont Ahmed Asselah était alors directeur et son fils Rabah étudiant, et qui porte aujourd’hui leur nom. S’exprimant à cette occasion, le représentant de la Fondation culturelle « Asselah Ahmed et Rabah », Kamel Asselah, a salué cette initiative, soulignant les qualités humaines et artistiques des défunts et les efforts du regretté Ahmed Asselah qui a œuvré avec dévouement « pour faire de cette école un espace ouvert à la formation artistique pour l’émergence de talents artistiques et créatifs ».

De son côté, le directeur de l’ESBA, Benhadj Tarchaoui, a tenu à rendre hommage au parcours artistique et aux qualités du défunt Ahmed Asselah qui a dirigé cette institution, ajoutant qu’il avait « beaucoup donné à cet édifice culturel et artistique et à ses différentes générations artistiques ». La « commémoration du 30ème anniversaire de leur assassinat est également l’occasion de se remémorer les sacrifices de nombreux intellectuels algériens assassinés durant cette période, à l’instar des dramaturges Abdelkader Alloula et Azzedine Medjoubi et du chercheur universitaire Bakhti Benaouda », a-t-il rappelé.

Cette rencontre a, en outre, été marquée par l’ouverture d’une exposition collective des arts plastiques de nombre d’élèves du défunt Ahmed Asselah. Il s’agit d’œuvres d’art traduisant les différentes écoles et courants artistiques, et qui s’articulent autour de portraits des défunts ainsi que des fresques sur des thèmes variés.

Des témoignages vivants ont également été livrés par des membres de la famille du défunt et de ses amis, qui ont mis en avant son dévouement, son engagement et ses efforts pour l’amélioration du travail et de la formation artistique, ainsi que les qualités artistiques de son fils Rabah Asselah.

Né en 1940, Ahmed Asselah a rejoint les rangs de la Révolution nationale après avoir participé à la grève des étudiants algériens en 1956. Après l’indépendance, il a occupé plusieurs postes, le dernier en date étant celui de directeur de l’Ecole supérieure des Beaux-arts, de 1982 jusqu’à son assassinat en compagnie de son fils.

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