Tebboune en visite d’État en France en automne
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, devrait effectuer une visite d’État en France à l’automne prochain.
Prévue initialement au printemps dernier, la visite d’État que le président de la République Abdelmadjid Tebboune devait effectuer en France, devrait finalement intervenir à l’automne prochain. En effet, le Président Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron, ont convenu hier lors d’un entretien téléphonique de prévoir cette visite à la fin du mois de septembre ou au début du mois d’octobre prochains. Selon un communiqué des services de la présidence de la République, « le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu un appel téléphonique de son homologue français, M. Emmanuel Macron, au cours duquel ils ont abordé les relations bilatérales ainsi que les questions régionales et internationales ». Selon la même source, « lors de cet appel, le président a exprimé sa profonde préoccupation quant à l’évolution de la situation en Palestine occupée, notamment à Ghaza ». Les deux présidents ont également discuté des « perspectives économiques communes bénéfiques pour les deux pays, en particulier dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, des terres rares et de l’industrie ferroviaire », ajoute le communiqué. Et d’ajouter que les deux présidents ont, enfin, «convenu de la visite officielle que le président de la République effectuera en France, prévue pour la fin septembre et le début octobre, la date officielle de celle-ci étant à déterminer ultérieurement ».
Il est utile de rappeler que la visite du président de la République en France était prévue initialement au printemps dernier. On avait évoqué à l’époque une visite pour le mois de mai, même si aucune date n’avait officiellement été annoncée. La visite a cependant été reportée pour des contraintes d’agenda. Une visite qui a toujours été d’actualité, mais restait tributaire d’une entente sur l’agende refonte des relations algéro-françaises et de la coopération. D’ailleurs, au mois d’août dernier, le président de la République avait indiqué que sa visite d’Etat en France était « toujours maintenue » mais dépendait « du programme », précisant qu’une « visite d’État a des conditions » et « n’est pas une visite touristique ». Cela devait passer la nécessité d’aplanir les divergences sur 5 grands dossiers, notamment les questions de la mémoire, des essais français dans le Sud algérien, la récupération d’objets symboliques comme le burnous et l’épée de l’Émir Abdelkader et enfin le dossier de la mobilité, ainsi que la coopération économique. Des dossiers qui ont d’ailleurs été évoqués par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger Ahmed Attaf dans un entretien à Al Jazeera au mois de décembre dernier. « Nous ne sommes pas parvenus à des accords sur cinq grands et lourds dossiers. Mais nous continuons à travailler dessus », aavait alors indiqué le ministre. Il faut dire que le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée s’est poursuivi entre les deux rives de la Méditerranée pour aplanir les divergences, notamment au travers les sessions de consultations politiques au niveau des secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères, dont la dernière session s’est tenu le 27 février dernier. Et bien que la question mémorielle reste une composante centrale des rapports entre l’Algérie et la France, la question est prise en charge dans le cadre de la commission mixte histoire et mémoire qui a tenu sa 4e réunion à Paris le 25 janvier dernier et qui a abouti à certaines propositions notamment concernant la restitution des archives de l’ère ottomane, ainsi que l’inventaire des biens culturels algériens spoliés en vue de leur restitution, entre autres.
Rappelons aussi que la coopération bilatérale et la visite d’État du président Tebboune en France ont été régulièrement évoquées lors des échanges entre les deux chefs d’États au cours des derniers mois.
Hocine Fadheli