Traitements anticancéreux : « Tous les médicaments disponibles peuvent être administrés aux malades »
Le directeur général de la Pharmacie centrale des Hôpitaux, Samir Ferhat, a évoqué hier lors d’une intervention sur les ondes de la Chaine 3 de la Radio algérienne la problématique liée à la disponibilité des médicaments anticancéreux, assurant que la majorité des médicaments anticancéreux disponibles en Algérie sont « administrables » aux malades. Ferhat a indiqué que « seuls 3 produits connaissent des difficultés d’approvisionnement en raison de leur abandon par les fabricants » et que « tous les autres médicaments sont remplaçables et peuvent être administrés aux malades ».Les ruptures, a-t-il précisé, « s’expliquent également par les besoins qui ne sont parfois pas exprimés par les hôpitaux, s’agissant notamment des produits mixtes, disponibles au niveau de la PCH et des pharmacies d’officine ». Il a assuré qu’en plus des produits anticancéreux, la PCH « prend en considération tous les besoins exprimés par les hôpitaux et auxquels elle répond rapidement ». Il a fait savoir à ce propos que « les fournisseurs locaux sont entrain de fournir des efforts pour répondre aux besoins de la PCH, qu’ils couvrent actuellement à hauteur de 30 % ». Et de souligner que ces derniers sont « confrontés à la tension observée à l’échelle internationale sur la matière première ».
D’autre part, M. Ferhat a évoqué l’importance d’intégrer les nouvelles technologies pour l’analyse des données, des prévisions et des besoins afin de « prévenir les ruptures de stocks », ajoutant qu’un « système de veille existe déjà au niveau de la PCH permettant de surveiller le niveau des stocks existants ».
Il a indiqué dans ce sens que la situation exige l’intégration des technologies de pointe, telles que l’automatisation des processus et l’intelligence artificielle pour l’analyse des données, des prévisions et des besoins », soulignant que le « PCH devrait mettre un système de veille ». Il indiquera dans ce sens qu’un projet en ce sens est «est au niveau de la direction de l’informatique de la PCH pour permettre la surveillance des niveaux de stocks, l’intégration de bons de commande électroniques, déjà opérationnel dans 633 hôpitaux, et la régulation entre les hôpitaux ».
Rappelons que le président de la République a évoqué lors de la dernière réunion du Conseil des ministres la question du marché du médicament. Il a dans ce sens insisté sur l’impératif de tirer des leçons des précédentes expériences et de tâcher d’éviter à l’avenir toute perturbation des approvisionnements en médicaments, notamment les anticancéreux. Il s’agit aussi d’actualiser et moderniser le système de gestion des pharmacies centrales suivant un système de veille et de faire preuve de la rigueur requise vis-à-vis de l’ensemble des opérateurs conventionnés avec les établissements de santé pour qu’ils honorent leurs engagements relatifs à l’approvisionnement du marché national. Il a enfin ordonné d’adopter un plan d’information et de communication proactif concernant toute perturbation pouvant surgir, en vue de prendre les précautions nécessaires.
Samir Benisid