Pression internationale pour un cessez-le-feu à Ghaza
La pression internationale monte pour imposer un cessez-le-feu à Ghaza et des sanctions contre l’entité sioniste, alors que l’entité sioniste défie la communauté internationale et annonce une prochaine offensive sur Rafah, ville à la frontière avec l’Égypte et par laquelle transite encore le peu d’aide humanitaire qui arrive à entrer dans l’enclave assiégée.
Plusieurs ONG se sont mobilisées pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et des sanctions contre l’entité sioniste laquelle a ignoré l’arrêt, pourtant obligatoire, de la Cour internationale de Justice exigeant l’acheminement de l’aide humanitaire à Ghaza et de prendre les mesures nécessaires pour interdire et empêcher les actes génocidaires. Associations et organisations non gouvernementales capitalisent sur la décision de la CIJ pour exiger des gouvernements alliés d’Israël de prendre des mesures concrètes pour empêcher le génocide. Des actions sont d’ailleurs menées au niveau des juridictions nationales à l’encontre de ces gouvernements pour leur complicité dans ce qui se passe à Ghaza. C’est dans ce contexte que l’ONG Amnesty International a appelé dimanche le président américain Joe Biden à agir et à exiger un cessez-le-feu immédiat et durable dans la bande de Ghaza ainsi qu’à arrêter le transfert d’armes vers I’entité sioniste. Amnesty a, par ailleurs, souligné la nécessité de »mettre un terme au transfert d’armes vers » l’entité sioniste, rappelant que »plus de 30.000 personnes ont été tuées jusqu’à présent lors de l’agression sioniste sur la bande de Ghaza, dont beaucoup avec des munitions de fabrication américaine ». De son côté, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé la communauté internationale à imposer des sanctions contre l’entité sioniste pour l’irrespect des mesures provisoires émises par la Cour de justice internationale (CIJ), afin de prévenir un génocide à Ghaza, et décider un embargo sur les armes à sa destination. Les Etats doivent imposer des sanctions et un embargo sur les armes à destination de l’entité sioniste, afin de l’amener à se conformer à l’ordonnance émise par la CIJ le 26 janvier dernier, a écrit l’organisation sur la plateforme X, notant que l’entité sioniste « ne s’est pas conformée aux ordonnances de la CIJ et n’a pas travaillé pour fournir de l’aide et des services de base aux Palestiniens dans la bande de Ghaza ».
Les appels à sanctionner l’entité sioniste et à lui imposer un embargo se font plus pressants, d’autant plus que Netanyahu s’entête à maintenir le projet d’offensive terrestre sur Rafah, ville au sud de Ghaza et à la frontière avec l’Égypte et où se sont réfugiés 1,7 millions de Palestiniens. Une offensive sur cette ville qui est déjà sous le feu nourri de l’aviation israélienne qui serait d’autant plus désastreuse dans la mesure où c’est la zone par la quelle transite au compte-gouttes l’aide humanitaire. Un projet qui consensus contre lui y compris à Washington pourtant fervent soutien de l’entité sioniste. l’entêtement de Netanyahu qui défie aussi bien la communauté internationale que ses alliés lui vaut les foudres de Washington qui cherche à l’éjecter et lui trouver une alternative et appelant à des élections.
Hier, Benjamin Netanyahu a rejeté les pressions internationales concernant cette offensive. » Nous agirons à Rafah, cela prendra quelques semaines mais cela aura lieu », a-t-il dit, alors qu’il a approuvé « les plans d’action » de cette offensive. Il a également évoqué un plan « d’évacuation » de la population palestinienne de Rafah pour donner le change, sans donner plus de précisions à ce propos. Une question se pose d’ailleurs : évacuer la population vers où ? les craintes d’un déplacement forcé et d’une expulsion des Palestiniens de Ghaza s’en trouvent d’ailleurs justifiées. Dans ce contexte le président égyptien Abdelfattah al-Sissi a déclaré hier que son pays n’autorisera pas le déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Ghaza. « L’Egypte rejette le déplacement forcé des Palestiniens vers ses terres et ne le permettra pas », indique un communiqué de la Présidence égyptienne.
Sur le terrain, le massacre de la population se poursuit. Avant l’aube, les raids ont été intenses à Deir al-Balah dans le centre, à Ghaza-Ville dans le nord et à Khan Younès et Rafah dans le sud, selon des témoins. Par ailleurs, au moins 92 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, a indiqué le ministère palestinien de la Santé. Parmi eux, 12 membres de la famille Thabet dont l’habitation a été détruite à l’aube par les bombes à Deir al-Balah, d’après la même source.
Lyes Saïdi