Dessalement de l’eau de mer : 11 nouvelles stations pour répondre aux besoins en eau
Pays semi-aride et particulièrement affecté par le changement climatique, l’Algérie fait face à un défi réel en ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable. Dans ce contexte le recours au dessalement d’eau de mer s’est imposé comme étant un choix stratégique pour répondre aux besoins des populations en eau potable. C’est dans ce contexte que le programme d’urgence de dessalement d’eau de mer prévoit la réalisation de 11 nouvelles stations de dessalement. En effet, Mohamed Boutabba, président-directeur général de la Compagnie algérienne de l’énergie (AEC), en charge de l’exécution du programme de dessalement d’eau de mer a affirmé, hier lors de son intervention au Forum de la Radio algérienne qu’en plus du projet complémentaire relatif à la réalisation de cinq stations de dessalement de l’eau de mer dans cinq wilayas côtières, un autre programme en cours d’étude, relatif à la réalisation de six stations de dessalement de l’eau de mer visant à renforcer l’alimentation en eau potable (AEP), pour atteindre un taux de dessalement de 60%, outre un projet en cours d’étude relatif à la réalisation de stations mobiles de dessalement, avec une capacité de production allant entre 2.500 et 2.700 m3/jour. Le même responsable a aussi indiqué que le projet complémentaire relatif à la réalisation de cinq stations de dessalement de l’eau de mer dans cinq wilayas côtières, avec une capacité de production de 300.000 m3/jour chacune, enregistrait un taux d’avancement de plus de 50%. Il a fait savoir que la mise en exploitation des cinq stations, prévue pour décembre 2024, dans les wilayas d’Oran, Tipasa, Boumerdes, Béjaia et El Tarf, connaissait un taux d’avancement important, notamment la station de Fouka à Tipasa qui a atteint 60%, tandis que le taux oscille pour les autres stations entre 52 et 54%. « Avec la mise en service de ces cinq stations, la capacité totale de dessalement de l’eau de mer passera de 18% actuellement à 42% », a-t-il ajouté. Selon l’intervenant, «l’AEC a choisi des entreprises algériennes pour assurer les équipements locaux à hauteur de 100%, relevant que le taux d’intégration nationale dans la réalisation de ces stations a atteint 30 % à 40 %. Boutabba a estimé que le dessalement de l’eau de mer était «une solution essentielle » pour faire face au stress hydrique, ajoutant que dès l’entrée en production de ces stations, les besoins nationaux en eau potable seront assurés grâce au dessalement. Le même responsable a appelé à l’importance de faciliter l’accès des entreprises et des investisseurs dans ce domaine, en vue de le booster davantage. M. Boutabba a mis l’accent, à cette occasion, sur l’importance de la formation dans le domaine de l’investissement dans le dessalement de l’eau de mer, à travers l’introduction de normes et de modules scientifiques en matière de techniques de pointe et de formations pratiques, avec l’application de ces normes dans les universités algériennes, en coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et dans les centres de formation, en coordination avec le ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels.
Samir Benisid