Pétrole : Le Brent finit la semaine à plus de 91 dollars
Les risques géopolitiques notamment au Moyen-Orient ainsi que des indicateurs positifs sur le marché américain ont alimenté la hausse des cours de l’or noir qui dépassent la barre des 90 dollars. Il faut dire que les cours sont orientés à la hausse depuis le début de la semaine en raison des tensions en Russie, mais surtout au Moyen-Orient. Les craintes d’un conflit régional impliquant l’Iran ont ressurgit à la suite d’une attaque israélienne qui a ciblé le consulat iranien à Damas. Une attaque à laquelle Téhéran a promis de répondre de manière appropriée et au moment opportun. Une situation qui a eu des répercussions sur le marché pétrolier en raison des craintes concernant l’impact de la détérioration de la situation dans la région sur les approvisionnements pétroliers. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord, avec échéance en juin, a finit la semaine en gagnant vendredi 0,57% et a atteint un sommet de plus de cinq mois à 91,17 dollars. Le cours du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a enregistré, vendredi, une sixième séance de hausse d’affilée. Le prix du WTI pour livraison en mai a pris 0,36%, à 86,91 dollars, au plus haut depuis fin octobre. A l’approche du week-end, les opérateurs ont préféré vendredi se positionner à la hausse, en cas de nouveau développement lorsque les marchés seront fermés. Outre la situation au Moyen-Orient, les cours de l’or noir restent stimulés par le coup de chaud des produits raffinés. Le prix de gros de l’essence aux États-Unis a atteint vendredi un niveau qu’il n’avait plus connu depuis sept mois. Les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) ont montré un nouveau sursaut des volumes d’essence livrés aux États-Unis, une donnée considérée comme un indicateur implicite de la demande. Vendredi, les opérateurs ont aussi prêté attention au rapport mensuel sur l’emploi aux États-Unis, qui a fait ressortir un nombre de créations de postes largement supérieur aux attentes en mars. Cela témoigne du dynamisme de l’économie américaine, de nature à favoriser la consommation et la demande de produits pétroliers. Signe de la confiance actuelle dans l’appétit pour l’or noir, l’Arabie saoudite a officiellement relevé vendredi de 2 dollars par baril les tarifs qui seront appliqués en mai à ses clients asiatiques.
Chokri Hafed