Plusieurs pays européens prêts à reconnaître l’État de Palestine : La solution à deux États s’impose
Plusieurs pays européens ont affiché leur intention de reconnaître l’État de Palestine dans les frontières de 1967, alors que le Conseil de sécurité doit prochainement voter une résolution concernant la demande Palestinienne d’adhérer à l’ONU en tant que membre à part entière.
La guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien, particulièrement dans la Bande de Ghaza, ainsi que les risques de conflit régional que cette guerre induit imposent l’urgence d’une résolution juste de la question palestinienne après plus de 70 ans d’injustices subies par le peuple palestinienne. Une situation qui renforce le consensus autour de la solution à deux États, alors que l’initiative arabe de paix s’impose comme la seule réponse à l’exacerbation des tensions au Moyen-Orient. C’est dans ce contexte que plusieurs pays du bloc occidental, le seul à ne pas avoir reconnu, l’État de Palestine ont affiché leur ferme intention de le faire au cours des prochaines semaines. Le gouvernement espagnol a annoncé il y a quelques jours son intention de reconnaître l’État de Palestine d’ici le mois de juin prochain. D’autres pays à l’image de l’Irlande, de la Norvège ou encore de l’Australie ont réaffirmé leur volonté d’aller vers cette reconnaissance soulignant que la solution à deux Etats est une nécessité pour stabiliser la région.
Mercredi, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Michael Martin, a annoncé son intention de soumettre au gouvernement une proposition formelle sur la reconnaissance d’un Etat palestinien quand des « discussions internationales plus larges » seront terminées. La reconnaissance du statut d’Etat « pourrait servir de catalyseur pour aider la population de Ghaza et de Cisjordanie et pour faire avancer l’initiative arabe de paix « , a-t-il déclaré au site d’informations irlandais The Journal, indiquant que la proposition formelle serait faite « dans les prochaines semaines ». Le même jour, l’Australie avait laissé entendre qu’elle pourrait faire de même, alors le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez a déclaré, devant les députés que Madrid était prête à reconnaître la Palestine en tant qu’Etat.
De son côté, le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre a annoncé, vendredi à l’issue d’entretiens avec son homologue espagnol, que son pays était « prêt » à reconnaître l’État de Palestine ainsi que sa place « appropriée » au sein des Nations unies. Jonas Gahr Støre a précisé que la reconnaissance de la Palestine ferait l’objet d’un « engagement actif » avec l’Espagne dans les semaines à venir ainsi que son soutien à une « Palestine démocratique » dans laquelle la bande de Ghaza et la Cisjordanie seraient gérées par l’Autorité palestinienne. Lundi, Pedro Sanchez recevra à Madrid le nouveau Premier ministre portugais, Luis Montenegro, dans le cadre de la démarche visant à reconnaître l’État de Palestine . Il se rendra ensuite en Slovénie et en Belgique pour d’autres réunions bilatérales sur la Palestine. Dans le monde, la majorité des pays reconnaissent l’Etat de Palestine. C’est 139 pays, soit plus de 70 % des 193 Etats membres de l’ONU. Mais ce n’est pas le cas de beaucoup de pays d’Europe occidentale, de ceux d’Amérique du Nord, de l’Australie ni du Japon et de la Corée du Sud.
Dans l’Union européenne, où seuls 9 des 27 membres considèrent la Palestine comme un Etat – essentiellement les anciens pays du bloc de l’Est – l’Espagne et l’Irlande tentent de faire bouger les lignes depuis le début du conflit à Ghaza. Fin mars, les deux pays ont ainsi publié une déclaration commune avec les représentants maltais et slovènes, dans laquelle tous se disaient « prêts à reconnaître la Palestine ». En février, le président français, Emmanuel Macron, avait aussi franchi un cap, estimant qu’une reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien n’était « pas un tabou pour la France ». Ces avancées interviennent, alors que la démarche d’adhésion de la Palestine à l’ONU en tant que membre à part a entière a été relancée il y a quelques jours. Cette adhésion à toutes les chances d’être validée par l’Assemblée générale de l’ONU, cependant elle doit être d’abord introduite après accord du Conseil des sécurité de l’ONU. Deux réunions du comité d’adhésion ont été tenues. Malheureusement, les membres du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus jeudi lors de la dernière réunion à un consensus pour recommander une adhésion de l’Etat de Palestine aux Nations-unies. L’ambassadrice maltaise, Vanessa Frazier, a toutefois que « deux-tiers des membres du Conseil étaient en faveur de l’adhésion de la Palestine ». Selon des sources diplomatiques, la décision concernant cette question pourra être connue le 18
avril courant, à l’issue d’un vote qui sera organisé à l’initiative de l’Algérie représentante du groupe arabe au Conseil de sécurité. Cette démarche est quasi assurée d’obtenir les 9 voix sur 15 du CS pour son adoption. Il reste cependant le spectre du véto du Washington qui fait tout pour garantir la protection de son allié israélien et de ses intérêts colonialistes.
Lyes Saïdi
Arrivée à Alger du Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de Palestine
Le Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de Palestine, M. Mohammad Mustafa, est arrivé, samedi à Alger, dans le cadre d’une visite de deux jours. Il a été accueilli, à son arrivée à l’Aéroport international Houari-Boumediene, par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, qui était accompagné du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, et du ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, M. Laïd Rebiga.