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ONU : La situation humanitaire à Ghaza est « catastrophique »

La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’homme, Francesca Albanese, a une nouvelle fois alerté hier sur la situation humanitaire « catastrophique » à Ghaza, condamnant « les pratiques inhumaines de l’occupant sioniste ». A l’issue d’un entretien avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, au Caire, la responsable onusienne s’est dite « profondément préoccupée » par « la situation humanitaire catastrophique du peuple palestinien à la lumière des pratiques inhumaines de l’entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés ». De son côté, le chef de la diplomatie égyptienne a réitéré « la nécessité de mettre fin aux violations de l’occupant sioniste contre les civils à Ghaza, de fournir une livraison d’aide complète à l’enclave et d’éliminer les violences et les attaques des colons sionistes en Cisjordanie ». Il a, en outre, mis en garde contre « les répercussions des opérations militaires sionistes en cours à Ghaza, et celles de la hausse des attaques et des activités illégales de colonisation en Cisjordanie, sur les conditions humanitaires des Palestiniens et la stabilité régionale » .

Il faut souligner dans ce contexte que l’occupation fait tout pour empêcher l’acheminement de l’aide humanitaire aux Palestiniens en faisant obstacle au passage des convois, mais aussi à travers le ciblage de humanitaires, mais aussi des survivants au niveau de distribution de l’aide. Un travail compliqué aussi par la destruction des infrastructures et la multiplication du nombre de bombes non explosées disséminées sur le territoire de l’enclave palestinienne. Malgré ces obstacles, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé hier qu’il avait commencé à livrer du carburant et de la farine de blé aux boulangeries du nord de la bande de Ghaza, 170 jours après l’arrêt de leur production. « Nos équipes livrent du carburant et de la farine de blé aux boulangeries du nord de la bande de Ghaza, afin qu’elles puissent recommencer à produire 170 jours après l’arrêt de leurs activités », a indiqué le PAM dans un message publié sur son compte sur la plateforme X. La même source a ajouté que » jusqu’à présent, trois boulangeries ont pu reprendre leurs activités, tandis que les équipes du PAM travaillent d’urgence pour acheminer d’autres approvisionnements ».

La violence ne concerne pas seulement la bande de Ghaza, mais aussi la Cisjordanie occupée où le terrorisme des colons s’est intensifié avec le soutien des forces d’occupation.

Dans ce contexte, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a exprimé, hier, sa « consternation » après le meurtre, samedi, d’un membre du Croissant-Rouge palestinien par des colons sionistes dans le gouvernorat de Naplouse, en Cisjordanie occupée. « La Fédération est consternée par le meurtre d’un autre collègue du Croissant-Rouge palestinien. Mohammed Awad Allah Musa, tué samedi alors qu’il prodiguait une assistance médicale aux blessés dans la ville d’Al-Sawiya, dans le district de Naplouse », indique l’organisation humanitaire sur la plateforme « X ». La FICR réitère son appel à ce que « les travailleurs humanitaires et de santé doivent être protégés et respectés. C’est une obligation morale et légale ». L’agence de presse palestinienne WAFA avait rapporté samedi qu' »un chauffeur d’ambulance a été tué et deux citoyens ont été blessés par les balles des colons lors d’une attaque qu’ils ont menée contre le village d’Al-Sawiya, au sud de Naplouse ». Selon les données de l’Autorité de résistance au mur et aux implantations, les colons ont mené 546 attaques contre des Palestiniens et leurs biens en Cisjordanie au cours du premier trimestre 2024, y compris des attaques contre 156 véhicules en les brisant ou en les incendiant.

Samir Benisid

L’UNRWA craint des épidémies à cause de la hausse des températures

L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), a averti, samedi, que la hausse des températures augmente le risque d’épidémies dans la bande de Ghaza, au milieu de la guerre génocidaire sioniste qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023. Le directeur adjoint de l’agence onusienne, Scott Anderson, a déclaré à cet effet, qu’il était « nécessaire d’agir pour garder les moustiques et les mouches sous contrôle, éliminer les déchets et améliorer le système d’eau et le système sanitaire dans son ensemble ». « Les gens tentent quotidiennement de trouver de l’eau et de la nourriture et maintenant également de l’ombre », a-t-il déclaré. Selon les organisations, « l’infrastructure de santé dans l’enclave palestinienne est complètement en ruine, ce qui implique que les maladies chroniques ne peuvent plus être prises en charge correctement ». Aussi, l’accès à la nourriture est également dramatique, les personnes cuisinent sur des feux fabriqués par elles-mêmes, causant des émanations de gaz nocifs. Le chef du bureau des médias, Salama Marouf, a expliqué samedi que « pour cuisiner, les Palestiniens de Ghaza allument des feux en utilisant des matériaux plastiques et chimiques émettant des gaz toxiques, ce qui entraîne des centaines de cas de maladies respiratoires ».

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