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El Tarf : Le braconnage corail de retour à El Kala

Après une longue accalmie, le braconnage du corail semble reprendre dans les récifs coralliens de la ville côtière d’El Kala dans la wilaya d’El Tarf.

En effet, les services de la sûreté de wilaya d’El Tarf ont saisi 2,3 kg de corail brut et plusieurs équipements utilisés dans l’extraction du corail au niveau de la commune d’El Kala, a-t-on appris de source sécuritaire. Agissant sur la base d’une information faisant état de l’extraction illégale de corail, par une personne, au niveau du littoral de la commune d’El Kala, les services de police ont mis en place un plan qui s’est soldé par l’arrestation d’ un corailleur activant dans la pêche et la contrebande de corail, a-t-on précisé. Outre la saisie de la quantité de corail citée-ci-dessus, un lot d’équipements, utilisé pour la plongée sous-marine a été saisi. Il s’agit, selon les détails apportés par les mêmes sources de deux bouteilles d’oxygène, un compresseur d’air, une tenue de plongée, une hache de taille moyenne, un crochet en fer, des cordes ainsi que des filets. Ont également été saisis, le moteur d’un bateau de pêche de 40 chevaux et un véhicule touristique ayant servi au transport de la marchandise prohibée en plus d’une somme d’argent en monnaie nationale. Soumis aux mesures judiciaires d’usages, le contrebandier, âgé de 40 ans et originaire de la région, a été déféré par devant le procureur de la République près le Tribunal d’El Kala. Il a été placé sous mandat de dépôt, pour pêche illégale de corail destiné à la contrebande a-t-on conclu. Rappelons que la pêche du corail rouge est depuis 2011 interdite et sa récolte est soumise à une autorisation préalable des autorités concernées, sous peine de poursuites judiciaires et d’emprisonnement. Il est à noter qu’après une légère accalmie, le pillage de corail semble avoir repris. D’où la décision de l’interdiction de sa pêche, surtout qu’il est menacé d’extinction. Un état constaté tout le long du littoral algérien, réputé pour sa richesse en or rouge dont la qualité est l’une des raisons de son braconnage. L’intensification de la pêche sauvage et la destruction de son habitat en plus du changement climatique sont entre autres raisons de la menace d’extinction des récifs coralliens, notamment au niveau de la côte Est du pays. Il faut souligner que l’Algérie possède la plus importante réserve d’ « or rouge » et figure parmi les principaux exploitants commerciaux. Un statut retenu en raison de la très bonne qualité du corail algérien, dont le prix peut atteindre les 5 000 euros le kg. Au-delà de sa meilleure qualité et son prix , ce corail qui s’assemble en colonies pour former des récifs coralliens abritent 25% de la vie marine. D’où l’interdiction de sa pêche sauf autorisation, afin de le protéger de la surpêche, le braconnage, au risque de sa disparition totale du paysage méditerranéen en général et des côtes algériennes en particulier. La saisie opérée dans la ville d’El Kala s’inscrit dans le cadre de la lutte des services de sécurité, contre la criminalité sous toutes ses formes, notamment celles liées à la contrebande. Et dans ce cas de figure, les 2,300 kg péchés illégales étaient destinés à la contrebande à destination du pays de la Botte, l’Italie en l’occurrence, via les frontières tunisiennes.

Sofia Chahine

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