Pouvoir d’achat, revalorisation des salaires et des retraites, dialogue social et relance économique : Les engagements de Tebboune
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune s’est engagé hier à maintenir la démarche destinée à améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs et des retraités, ainsi que la valorisation du rôle de certaines professions, notamment celui des travailleurs des secteurs de l’Éducation nationale et de la santé à travers la refonte de leurs statuts particuliers. Il s’est également engagé à réhabiliter le dialogue social et marquer la rupture avec les pratiques passées. Le président Tebboune a, dans ce sens, mis en avant les réalisations qui ont permis une transformation de l’économie nationale et de tourner la page « d’une décennie mafieuse ».
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pris part hier à la cérémonie de célébration de la Journée internationale des travailleurs, au siège de la Centrale syndicale à la Maison du peuple à Alger. Une célébration qui a eu pour maîtres mots la relance économique, la consolidation du dialogue sociale et la protection du pouvoir d’achat des travailleurs. Des thèmes qui ont largement empreint l’allocution du président de la République à l’ouverture de cette célébration. L’occasion pour le Chef de l’État de mettre en avant les avancées et acquis réalisées depuis son investiture aussi bien sur le plan économique que social et qui ont permis de rompre avec une « décennie mafieuse ».
Le Président Abdelmadjid Tebboune a rappelé dans ce sens les discours « démoralisateurs » qui ont prévalu durant cette période passée faite de corruption et de spoliations. Il a par opposition souligné que la rectification de trajectoire depuis le Hirak de 2019, puis depuis 2020 a permis de réaliser de nombreux acquis. Il a évoqué, à ce propos, l’époque de « l’économie effondrée et de la situation critique que vivait l’Algérie avant 2019, dernière année d’une décennie mafieuse ». Le président de la République a critiqué « les discours mensongers qui prétendaient que le Trésor était dans l’incapacité d’assurer le paiement des salaires des travailleurs, que les réserves de change étaient à leur plus bas niveau, et la corruption qui avait rongé tous les secteurs durant le règne de la Issaba, où la classe ouvrière, la classe moyenne et la classe vulnérable ont été laissées pour compte ». Il a souligné que ces pratiques avaient pour but de « démoraliser les Algériens et de livrer le pays à l’étranger, en plaçant l’Algérie entre les mains du Fonds monétaire international ». Le président de la République a rappelé, à cette occasion, que « le Hirak Béni a sauvé le pays de ces pratiques ». Il a souligné les mesures prises sous sa gouvernance pour mettre fin à toutes les pratiques délictuelles, à l’image des surfacturations ou les investissements « ayant consommé d’importantes enveloppes financières en étant réalisés avec des moyens et équipements importés, à l’exception du foncier » et qui ont grevé les réserves de changes du pays. Il a souligné que la démarche de relance de l’économie nationale s’est appuyée sur l’algérianisation de la production. Ede rappeler, à ce propos, que « les industries manufacturières, désormais à 95% algériennes, jouissent d’une protection juridique », indiquant que l’Algérie se lancera dans la production de sucre fin 2024 ou début 2025.
Le président de la République, la prochaine Foire de la production algérienne (FPA) illustrera clairement les changements positifs qu’a connus le pays. Il ne s’agit pas de simples slogans, mais de réalisations aux résultats tangibles sur le terrain, a-t-il soutenu. Dans ce contexte, le président de la République a réaffirmé son engagement à ne pas recourir à la dette extérieure, par fidélité au serment des Chouhada. Il a également souligné l’importance de la généralisation de la numérisation dans tous les secteurs pour en finir avec « les ambiguïtés et les chiffres illusoires ».
Augmentation de 10 à 15% des pensions de retraite
Le président de la République a également mis en avant les acquis et les mesures prises pour préserver le caractère social de l’État. Le président de la République a réaffirmé, à cette occasion, l’attachement au caractère social de l’Etat découlant des principes de la Déclaration du 1er Novembre 1954. Il a ainsi rappelé les mesures liées à la hausse du Salaire nationale minimal garanti, l’exonération d’IRG des salaires de moins de 30.000 DA, ainsi que les hausses progressives des salaires de la fonction publique. Il s’est dans ce sens engagée à poursuivre la démarche de hausse progressive des salaires, soulignant que cette démarche prend en considération les équilibres financiers et la situation des comptes publics. Le président Tebboune a dans le même contexte évoqué la hausse prochaine des pensions de retraite et a annoncé des augmentations allant de 10 à 15 %, des pensions et allocations de retraite, qui seront approuvées lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres prévue la semaine prochaine.
Le Chef de l’État a également mis en avant l’intérêt particulier accordé aux travailleurs et notamment à certains corps de la Fonction publique, estimant que les travailleurs sont l’assise et le socle de l’État. Il a ainsi souligné l’intérêt porté aux travailleurs des secteurs de l’Éducation nationale et de la Santé, ainsi que le souci de revaloriser leur rôle via la refonte de leurs statuts particuliers. Il a assuré dans ce sens que cette démarche ne se limitera pas seulement à une revalorisation des salaires, mais il s’agira aussi et surtout de mettre en valeur ces professions. Le président de la République a dans ce sens indiqué qu’il veillait « personnellement à améliorer le contenu du statut particulier et du régime indemnitaire des corps spécifiques de l’Education nationale », soulignant que « ce statut doit être spécifique à l’éducateur et non au fonctionnaire », répondant ainsi aux préoccupations des syndicats du secteur de l’éducation affiliés à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Le Président Tebboune a indiqué avoir « demandé au ministre de l’Education nationale de présenter un projet de statut spécifique à l’éducateur et à l’enseignant, et non pas au fonctionnaire, à même de garantir tous les droits de l’enseignant ». Le président de la République a réaffirmé son engagement envers cette catégorie, assurant qu’il « veille personnellement à l’enrichissement de ce statut de manière à répondre aux attentes des personnels du secteur, notamment ceux qui déploient des efforts quotidiens pour éduquer les enfants de l’Algérie ». « J’ai demandé sa révision car il ne répond pas aux attentes des enseignants » et « nous ne devons pas leur offrir un cadeau empoisonné mais un cadeau utile à l’enseignant pour ce qu’il donne pour l’éducation des générations », a-t-il ajouté.
Oui à une tripartite, mais…
Le Chef de l’État a également souligné la nécessité d’instaurer des règles de dialogue et de concertation avec l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et tous les nationalistes libres pour parvenir à des décisions pertinentes et non conjoncturelles. Il a précisé qu’il partageait l’avis du Secrétaire général de l’UGTA, M. Amar Takdjout, concernant le nouveau mécanisme proposé à savoir la tenue d’une tripartite, à condition, a-t-il dit, qu' »elle ne soit pas comme les précédentes tripartites dont les décisions sont restées lettre morte ».
Au cours de son allocution, le président de la République a souligné que la célébration du 1er mai à la Maison du peuple «symbole de l’histoire contemporaine de l’Algérie, était l’occasion de se remémorer la lutte et le long parcours militant d’hommes honorables de la trempe d’Aïssat Idir, qui ont placé l’intérêt national au-dessus de toute autre considération ». Le président de la République a également rendu hommage, avec fierté, au sens élevé du patriotisme et à la grandeur d’âme du défunt Abdelhak Benhamouda, s’inclinant à sa mémoire et à la mémoire de tous ceux qui l’ont rejoint sur cette voie.
Samir Benisid
Le président de la République se voit attribuer le titre de « Premier syndicaliste »
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a été honoré, mercredi à Alger, par les travailleurs et les syndicalistes algériens, qui lui ont attribué le titre de « premier syndicaliste ». Au terme de la cérémonie de célébration de la Journée internationale des travailleurs, au siège de la Centrale syndicale à la Maison du peuple, le Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Amar Takdjout, a honoré le président de la République, au nom de l’ensemble des syndicalistes, lui attribuant le titre de « premier syndicaliste ».