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Un 1er mai en Palestine occupée

Alors que le monde a célébré hier la journée internationale des travailleurs et de leurs droits, une partie des travailleurs qui vivent sous occupation ne peuvent accéder à leurs droits les plus élémentaires. Pire, ils sont victimes des pires atrocités et atteintes à leurs droits humains. C’est le cas des travailleurs palestiniens qui sont victimes au quotidien d’arrestations arbitraires, de disparitions forcées et de torture dans les geôles de l’occupant sioniste. Les spoliations et les destructions causées par l’occupation les forcent aussi à vivre dans des conditions économiques difficiles et dans la pauvreté.

Ainsi, à l’occasion du 1er mai, le Club des prisonniers palestiniens a indiqué hier qu’un millier de travailleurs de la bande de Ghaza étaient toujours victimes de disparitions forcées depuis le début de la guerre génocidaire sioniste, le 7 octobre 2023. L’instance  a déclaré que « le plus grand nombre des arrestations visant des travailleurs après le 7 octobre ciblaient des travailleurs de notre peuple à Ghaza, qui étaient présents pour travailler dans les territoires occupés en 1948 ». Il a ajouté que « selon les données du ministère palestinien du Travail, le nombre de travailleurs de Ghaza qui étaient présents dans les territoires occupés en 1948 avant le 7 octobre atteignait à cette époque environ 10 300 travailleurs palestiniens ». Concernant le sort de ce nombre de travailleurs, le Club a indiqué que « 3 200 d’entre eux ont été relâchés au poste de Karam Abu Salem début novembre 2023, et certains d’entre eux portaient encore aux poignets des étiquettes en plastique portant des numéros des centres de détention dans lesquels ils étaient emprisonnés ». L’organisation a souligné qu' »environ 6 441 autres travailleurs ont été expulsés vers les gouvernorats de Cisjordanie occupée ». Elle a poursuivi que « près de 1 000 travailleurs sont toujours portés disparus en raison du crime continu de disparition forcée contre les détenus de Ghaza ».  Les groupes de défense des droits des prisonniers palestiniens ont pour leur part que des milliers de travailleurs ont été arrêtés, persécutés et torturés par les autorités d’occupation sionistes, depuis le 7 octobre. Les groupes de défense des droits des prisonniers ont souligné que l’armée d’occupation « a délibérément intensifié la persécution et l’arrestation des travailleurs au motif qu’ils étaient entrés sans permis de travail au cours des derniers mois, ce qui s’est accompagné d’attaques de diverses manières et de détentions dans des conditions désastreuses ». Par ailleurs, le bureau des médias à Ghaza a annoncé hier ue la pauvreté s’élevait à plus de 90% dans la bande, en raison de cette guerre génocidaire. Et de poursuivre : « En outre, 95% des institutions économiques de la bande de Ghaza ont complètement cessé de fonctionner à cause des bombardements et des destructions ». Le Bureau a souligné que « les travailleurs de Ghaza vivent dans des conditions humanitaires sans précédent, avec un taux de chômage qui atteint 75%, contre 46% avant la guerre (…) et le siège se poursuit pour la 18ème année consécutive ». Il a ajouté que l’entité sioniste avait tué des milliers de travailleurs palestiniens pendant la guerre dans la bande de Ghaza, où vivent environ 2,3 millions de Palestiniens. Selon la source, « plus de 200 000 personnes ont perdu leur emploi au cours des trois premiers mois de la guerre, dont près de 5 000 pêcheurs, alors que l’armée d’occupation impose un siège étouffant et empêche les pêcheurs d’exercer leurs activités en mer ».

Chokri Hafed

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