Lutte contre le trafic de biens culturels : Plus de 31.000 biens récupérés en 4 ans
La première session de formation sur la protection du patrimoine culturel national, organisée par le ministère de la Culture et des Arts en coordination avec le secteur de la Justice dans le cadre du mois du patrimoine (18 avril – 18 mai), au profit de cadres du corps judiciaire a débuté, hier à Alger, afin de renforcer la coopération entre les autorités judiciaires compétentes et les établissements culturels.
Présidant l’ouverture de cette session de formation au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, en présence de représentants du ministère de la Défense nationale, du ministère de la Justice, de la Gendarmerie nationale, des directions générales des douanes et de la sûreté nationale, ainsi que de chercheurs spécialisés, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a affirmé que le secteur de la Justice était « un partenaire actif dans la mission nationale de sauvegarde, de protection et de restitution de notre patrimoine culturel national, aux côtés des différentes institutions sécuritaires et militaires, de la société civile et des établissements sous tutelle ». La ministre a indiqué que cet atelier « vient compléter le programme d’ateliers de formation organisés par le ministère de la Culture et des Arts durant le mois du patrimoine » ajoutant qu’il vise à « renforcer la sensibilisation et la connaissance de l’importance de la protection du patrimoine culturel, et à affirmer le rôle efficace des magistrats dans ce domaine vital ». Elle a souligné que « notre patrimoine culturel est une partie intégrante de notre identité et de notre histoire, et il ne fait aucun doute que cet atelier sera une plateforme importante pour l’échange d’expériences et de connaissances, ainsi qu’une occasion de partager des expériences pour relever les différents défis auxquels nous sommes confrontés dans la protection du patrimoine culturel, et d’examiner les moyens de contrer toute tentative de lui porter atteinte et d’encourager la coopération entre les autorités judiciaires compétentes, les institutions culturelles et la société civile dans les efforts de protection du patrimoine ». Mme Mouloudji a, également, indiqué que lors de cet atelier, « les lois et les législations pertinentes, ainsi que les défis juridiques et cognitifs auxquels les juges sont confrontés dans ce domaine, seront examinés ». Elle a ajouté que « la responsabilité de la protection du patrimoine culturel est un devoir national par excellence et un grand défi parmi les défis de l’Etat algérien. Les instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visent à renforcer la protection de notre patrimoine culturel, à œuvrer à la récupération, à la préservation et à la valorisation des biens culturels, étant le titre de notre identité, de notre authenticité, de notre mémoire et de notre civilisation ». La ministre a également rappelé « l’intérêt particulier » accordé par le secteur de la Culture et des Arts à la formation qualitative dans le domaine de la protection du patrimoine culturel et de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels, soulignant la programmation de plusieurs sessions spécialisées et de formations techniques intensives au cours des dernières années au profit des cadres et des partenaires de sécurité activant dans le domaine, notamment les équipes de lutte contre les atteintes au patrimoine culturel, la dernière en date étant celle organisée au niveau de l’Ecole supérieure de police au profit des cadres de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Rappelant que ses services étaient parvenus, en coordination avec tous les partenaires sécuritaires, à « suivre 123 dossiers ces quatre années dernières, avec l’enregistrement de 96 affaires devant la Justice, à même de récupérer 31.507 biens culturels mobiliers, la ministre a indiqué que « durant le premier trimestre de l’année 2024, 8 affaires ont été enregistrées au niveau national, ayant conduit à la restitution de 1.262 biens culturels ». Des présentation ont été données durant la première journée de cette session de formation, à l’instar de » La stratégie du ministère de la Culture pour la protection du patrimoine culturel », » Les problèmes de traitement des affaires liées à l’atteinte au patrimoine culturel » ainsi que « La présentation des expériences des corps de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales en matière de traitement des affaires liées à la protection du patrimoine culturel ». Les stagiaires entreprendront un programme pédagogique et pratique avec des ateliers à travers plusieurs musée de la wilaya d’Alger, à l’instar du musée national du Bardo et du musée national des Beaux-Arts et visiteront des musés et des sites archéologiques. La session sera clôturée le 18 mai avec la lecture des recommandations et la distribution des certificats aux juges participants. (APS)