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Dominique de Villepin dénonce la désinformation israélienne ; « Nous avons besoin d’outils pour dire la vérité »

L’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin a indiqué lors d’une conférence qu’il a animée hier à l’Institut de journalisme de l’Université d’Alger que l’occupation israélienne a utilisé l’arme de la désinformation dans son agression contre Ghaza dont l’objectif est de ternir l’image de la résistance palestinienne et de gagner la guerre médiatique.  Le conférencier a cité plusieurs exemples dans ce sens comme l’épisode liée à la fakenews assassinats de nouveau-nés et de viols par les résistants palestiniens, une accusation qui s’est avérée fausse, et qui devrait impliquer, selon lui, l’intervention d’institutions internationales. C’est dans ce genre de cas que « nous avons besoin d’institutions qui nous permettent de dire (la vérité). D’un côté, (il y a) la justice internationale, quand les médias ne sont pas là pour dire les choses, et la capacité des Etats (à mener) des enquêtes internationales permettant de corriger les faits », a-t-il soutenu. Plus généralement, l’ancien Premier ministre français a estimé qu’un effort devait également être fait pour garantir l’application du droit international, un objectif « extraordinairement difficile » car, a-t-il précisé, le monde d’aujourd’hui est marqué par une « tentation permanente de recourir aux armes (et) d’aller vers les extrêmes ». Interrogé au sujet des perspectives de développement des pays africains sur le plan économique, M. de Villepin a encouragé la création de nouvelles organisations africaines régionales, même à petite échelle, entre deux ou trois pays, afin de lever les barrières qui existent entre les pays d’un continent aux « richesses absolument colossales et dont on ne connaît encore qu’une partie ». Développer davantage les organisations africaines qui existent déjà devrait également être une priorité, a-t-il assuré. Sur un autre plan, l’invité de l’Université d’Alger a évoqué les relations entre l’Algérie et la France, estimant que les deux pays avaient « une relation globale ». Il ne s’agit pas, dira-t-il, d’une « relation qui a vocation à se déterminer à partir d’intérêts économiques, c’est une relation globale historique, inscrite dans l’histoire qui imprègne nos mémoires et qui a vocation à être une relation d’Etat à Etat, de peuple à peuple, de culture à culture et qui concerne (…) la vision que nous avons du monde ». Pour ce qui est de la question mémorielle, il a dit avoir noté des « progrès » entre les deux Etats, à travers les années, signalant que ce qui a été réalisé sur cette question est aussi le travail d’intellectuels, d’écrivains et d’artistes « qui ont pu soigner, dans l’imaginaire, ce que nous n’arrivions pas à soigner dans le réel ».

R.N.

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