Les manifestations de solidarité avec les Palestiniens se poursuivent sur les campus : 16 étudiants arrêtés à l’Université d’Oxford
La mobilisation en faveur de la cause palestinienne ne faiblit pas sur les campus et gagnent de plus en plus d’universités. En Grande-Bretagne, les étudiants de la prestigieuse université d’Oxford se sont également mobilisés en solidarité avec les Palestiniens de Ghaza qui subissent une agression génocidaire depuis le 7 octobre. Dans ce contexte, la police britannique qui est intervenue pour réprimer les manifestants a arrêté, jeudi, 16 étudiants lors d’un sit-in pacifique. Jeudi matin, un groupe d’étudiants, membres de l’Organisation d’Oxford pour l’action pour la Palestine, ont participé à un sit-in de protestation à l’intérieur du bureau du vice-chancelier, pour exiger que l’administration de l’université accepte les négociations pour mettre fin à son soutien au génocide israélien, à l’occupation et à la colonisation en cours de la Palestine. Mais le groupe a déclaré qu’au lieu d’engager un dialogue avec eux, la direction de l’université avait appelé la police. L’Organisation d’Oxford pour l’action pour la Palestine a déclaré dans un communiqué : « 16 étudiants manifestants ont été arrêtés, mais la plupart d’entre eux se trouvent toujours à l’intérieur du bâtiment et n’ont pas été autorisés à accéder aux toilettes ». Parallèlement, plus de 100 membres de la communauté se sont rassemblés pour bloquer la sortie, empêchant ainsi la police de repartir avec les étudiants détenus, selon la même source.
Par ailleurs, les étudiants de l’Université de Californie ont repris leur sit-in sur le campus universitaire pour protester contre la guerre génocidaire israélienne dans la bande de Ghaza. Les étudiants se sont rassemblés dans l’un des bâtiments du campus de l’université et ont installé un nouveau campement à l’aide de planches de bois, de clôtures en fer et de tables. Les employés de l’université ont exhorté les manifestants à quitter le campus, les menaçant de sanctions disciplinaires ou d’arrestation. Les étudiants ont scandé des slogans et dénoncé l’utilisation des matraques et des balles en caoutchouc à leur encontre lors des manifestations précédentes. Certains universitaires et membres de syndicats ont exprimé leur soutien aux étudiants, brandissant une banderole avec la phrase : « Nous, les professeurs et le personnel de l’Université de Californie, sommes aux côtés de nos étudiants. » Le sit-in pacifique, qui a duré des heures, s’est terminé par l’intervention de la police.
Depuis avril dernier, des universités internationales, notamment américaines, canadiennes, britanniques, françaises et indiennes, ont été marquées par des manifestations rejetant la guerre sioniste contre Ghaza et exigeant que les administrations universitaires mettent fin à leur coopération académique avec l’entité sioniste. Les manifestants, des étudiants et professeurs, hommes et femmes, appellent au retrait des investissements de leurs universités dans les entreprises qui soutiennent l’occupation des territoires palestiniens et en armant l’armée d’occupation israélienne.
Samir Benisid