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Elle est le quatrième pays le plus touché par les cyberattaques : L’Algérie, cible de la cyberguerre

Le rapport de Kaspersky sur l’activité virale a montré hier que notre pays figure dans le Top-12 des pays qui subissent des attaques cybernétiques.

L’Algérie continue de faire l’objet de sévères attaques cybernétiques, notamment de la part du voisin de l’Ouest. Hier, l’activité virale de Kaspersky, la multinationale spécialisée dans la sécurité des systèmes d’information proposant des antivirus, anti-spyware, anti-spam ainsi que d’autres outils de sécurité, montrait que notre pays figure dans le Top-12 des pays qui subissent des attaques cybernétiques. Classée à la 6ème place, avec une moyenne de 9,6% de l’ensemble des attaques, l’Algérie est devancée par l’Afghanistan (9,11%), le Rwanda (8,32%), le Bénin (8,16%) et la Guinée-Bissau (8,01%). Mais en termes d’attaques permanentes, notre pays figure également dans le Top-12 en occupant la 4ème place derrière l’Afghanistan, l’Afrique du sud et l’Albanie et devance l’Allemagne, l’Angola, l’Antarctique, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Arménie, l’Australie et l’Autriche. Ces bases de données montrent que notre pays ne constitue guère un danger étant une « source de spams » avec un taux infinitésimal de 0,04 sur l’ensemble des objets malveillants qui atterrissent dans les boîtes emails dans le monde. Depuis l’année 2021, explique le dernier rapport de Securelist de Kaspersky, l’Algérie est devenue une « cible de spams » à hauteur de 4% à 10 %, derrière la Tunisie qui n’émet, quant à elle, que 0,46 de spams, alors qu’elle est ciblée avec un taux de 4,54% de pourriels sur l’ensemble des spams reçus. En revanche, le Maroc, lui, excelle dans les envois d’objets dangereux sur les boîtes emails, indique le même rapport. En effet, ciblé avec un faible taux de 1,07 % de pourriels expédiés par les spammeurs de par le monde entier, ce qui, au demeurant ne constitue point d’inquiétude pour le Makhzen, le Maroc détient le record au Maghreb. Idem pour les chiffres liés à l’hameçonnage, le Maroc reste le dernier pays du Maghreb à être ciblé par les procédés du Phishing avec un taux de 4 %, mais en émet en masse. Le rapport de Securelist de Kaspersky est sans appel et ce n’est un secret pour personne, le Maroc est un pays non seulement pourvoyeurs de courriers indésirables, mais aussi un pays connu pour ses hackers et ses hameçonners qui volent des données, même chiffrées, dans les pays du Maghreb. Les récentes attaques qu’ont subi les sites internet en Algérie, notamment l’Agence presse service (APS), renseignent on ne peut mieux que notre voisin de l’Ouest est le « royaume des courriers indésirables » par excellence. Loin de refléter la réalité, car le Maroc, faut-il le souligner, a, de tout temps, tenté de gagner sur le terrain du tourisme de séminaires en abritant des rencontres régionales sur la sécurité informatique, le développement du logiciel ou encore le lancement de pseudo startups, notamment dans le secteur des assurances, ces statistiques évoluent chaque jour et, souvent, durant la même journée. Selon Securelist de Kaspersky, les solutions antivirus arrivent à bloquer, chaque mois, une moyenne de 12 millions de pièces jointes malveillantes. Depuis l’année 2021, l’Algérie n’a pas cessé d’être ciblée par le hackers du Makhzen. Raison pour laquelle, faudra-t-il le rappeler, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait, dans une instruction signée le 25 avril de la même année, ordonné aux entreprises publiques de résilier tous les contrats avec les entreprises d’origine marocaines, soulignant que «ces relations, engagées sans concertation se traduisent par la mise à la disposition d’entités étrangères de données et d’informations sensibles qui peuvent porter atteinte aux intérêts vitaux du pays et à sa sécurité», d’une part, et que « ces contrats génèrent des sorties de devises vers l’étranger pour des prestations à peine moyennes que des entreprises algériennes peuvent prendre en charge aisément », d’autre part. Loin s’en faut, il s’agit d’un coup dur pour l’économie marocaine, mais surtout à ses hackers qui n’ont pas tardé à créer des « tunnels noirs » pour mieux espionner l’Algérie, ses cadres et ses médias. C’est en ce sens que l’affaire du logiciel Pegasus a marqué une escalade dans les multiples tentatives d’intrusion et de hacking. Car, deux mois après la résiliation desdits contrats, le royaume chérifien se trahit en recourant au logiciel israélien Pegasus. Suite à quoi, le ministère des Affaires étrangères avait réagi affirmant que « l’Algérie exprime sa profonde préoccupation suite aux révélations (…) faisant état de l’utilisation à large échelle par les autorités de certains pays, et tout particulièrement par le Royaume du Maroc, d’un logiciel d’espionnage dénommé Pegasus contre des responsables et citoyens algériens ». Raison pour laquelle, les hautes autorités du pays ont anticipé et ont bloqué les sites propagandistes marocains, à commencer par le site en ligne Le Desk racheté, en 2015, par l’actuel ministre marocain de Affaires étrangères, Nasser Bouarita.

Riad Lamara

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