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5e réunion de la commission conjointe algéro-française « Histoire et Mémoire » : Les conclusions présentées aujourd’hui

La commission histoire et mémoire réunissant des historiens algériens et français pour se pencher sur la question mémorielle s’est réunie mercredi et jeudi derniers à Alger. C’est la cinquième réunion que cette commission tient depuis son installation au début de l’année 2023. Une réunion qui semble être parvenu à des résultats tangibles notamment en ce qui concerne la question de la récupération des archives. Les résultats de ce nouveau round de discussions devraient d’ailleurs être présentés cet après après-midi au Centre des archives nationales par Lahcène Zeghidi qui préside la commission pour la partie algérienne.

Rappelons que la 4e réunion de la commission conjointe qa eu lieu le 25 février dernier à Paris, avait permis à l’Algérie de recenser le patrimoine matériel pillé par le colonisateur français entre 1830 et 1962. Elle avait conclu à la restitution de 5 mètres linéaires d’archives de l’Algérie à l’époque ottomane, ainsi que la remise de 2 millions de documents numérisés des archives nationales d’outre-mer. La Commission a traité aussi le lourd dossier de la restitution à la partie algérienne des biens appartenant à l’Émir Abdelkader, à Ahmed Bey et à d’autres personnalités algériennes. Elle a cité notamment « l’épée, le burnous, le Coran, la tente et les canons de l’émir Abdelkader, la tente d’Ahmed Bey, la clé et les étendards de Laghouat (ville de sud-ouest algérien qui est témoin des massacres de la colonisation) .

Jusque-là, les autorités françaises refusaient la restitution des biens des résistants algériens, dont particulièrement l’épée et les canons de l’Émir Abdelkader.

Concernant les cimetières des prisonniers algériens décédés et enterrés en France, l’instance a demandé leur recensement et la valorisation de ces lieux de mémoire par l’apposition des plaques commémoratives en une douzaine de lieux.  Le coordonnateur de la Commission algérienne de l’histoire et de la mémoire, Mohamed Lahcen Zeghidi, avait auparavant indiqué que la commission, après avoir visité les différents centres et institutions d’archives civiles et militaires spécialisés à Paris, « dispose désormais de toutes les informations nécessaires sur le patrimoine matériel pillé par le colonisateur français, tout au long de sa présence en Algérie ».

Hocine Fadheli

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