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Journée de l’Afrique : Attaf appelle à un système international plus représentatif et démocratique

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a souligné hier dans un discours lu par le secrétaire général du MAE, Lounès Magramane, lors des célébrations de « La Journée de l’Afrique » « la nécessité de réaliser un système international plus représentatif et démocratique, un système qui réparerait les torts subis par ce continent historiquement marginalisé, l’Afrique, qui est le plus présent avec ses tragédies au Conseil de sécurité et le moins représenté parmi ses membres non permanents, et totalement absent ou exclu de son appartenance permanente, contrairement à l’esprit de la Charte des Nations Unies concernant le principe de la représentation géographique équitable. Il ne fait plus aucun doute que la composition actuelle du conseil ne reflète plus la réalité actuelle ni les défis du présent ». Attaf a souligné que l’Algérie est animée par une détermination constante à poursuivre l’effort collectif africain, en fidélité aux idéaux africains. Il a souligné son engagement ferme à contribuer activement à la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063.

Il a souligné que l’Algérie a respecté son engagement en lançant de nombreux projets et initiatives concrètes, comme le « soutien aux projets de développement dans divers pays africains frères via l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, sans parler de la réalisation de projets d’intégration réels pour les infrastructures régionales et continentales ».

Parmi les projets, le ministre des Affaires étrangères a mentionné la connexion par fibre optique avec le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Mali et la Mauritanie, la réalisation du gazoduc partant du Nigeria passant par le Niger et l’Algérie jusqu’à l’Europe, la création d’une ligne de chemin de fer reliant l’Algérie à Bamako et Niamey, la route transsaharienne et le projet de route reliant les villes de Tindouf en Algérie et Zouérate en Mauritanie.

Ne pas rester les bras croisés face aux souffrances des Sahraouis

Partant de la conviction que la réalisation du développement durable nécessite un environnement stable et sûr, Attaf a souligné que « l’Algérie est restée engagée dans des initiatives incessantes pour résoudre les conflits, établir la sécurité et lutter contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la criminalité transfrontalière dans son voisinage et dans toute l’Afrique ». Malgré les réalisations obtenues, « notre parcours restera incomplet tant que nous n’aurons pas éliminé définitivement le spectre de ces fléaux, et avant cela, tant que nous n’aurons pas réalisé l’objectif originel des pères fondateurs d’obtenir la liberté et l’émancipation du colonialisme odieux pour tous les peuples africains ».

À partir de ce point de vue, Attaf a déclaré : « Nous ne pouvons pas rester aujourd’hui les bras croisés face aux souffrances d’un peuple frère qui est toujours sous occupation dans la dernière colonie africaine au Sahara occidental », appelant à « rendre justice au peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination, un droit inaliénable et imprescriptible afin que nous puissions tourner la dernière page de l’histoire coloniale dans notre cher continent ».

Mettre fin à la tragédie de Ghaza

Le MAE a également appelé à une action collective pour mettre fin à la tragédie de Ghaza.

« Les récents événements dans le monde ont montré la faiblesse du rôle que le Conseil de sécurité est censé jouer dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, et Ghaza meurtrie n’est qu’un témoin des doubles standards de ce conseil ». « Les crimes récents de l’occupation, comme toujours, ne nécessitent pas simplement une condamnation, mais exigent que nous unissions nos rangs »,a-t-il souligné.

Attaf a insisté sur l’importance de « prendre une action collective pour mettre fin à cette tragédie, conformément à nos principes et valeurs communes contre le colonialisme, la répression, l’apartheid et la solidarité africaine historiquement enracinée avec le peuple palestinien dans sa quête légitime de liberté et de création de son propre État indépendant, un objectif pour lequel l’Algérie s’efforce ardemment de réaliser devant les instances décisionnelles onusiennes, en parfaite coordination avec tous les partisans de cette juste cause ».

Le ministre a rappelé que « l’Algérie, aujourd’hui, à travers son mandat au Conseil de sécurité, reste pleinement engagée dans la coordination, la coopération et la solidarité avec ses frères africains, et totalement attachée à la voie correcte établie par nos précédents accords, consistant à unifier la voix de notre continent et à renforcer son influence positive au sein de la plus haute instance onusienne spécialisée dans la paix et la sécurité internationales et dans les autres forums et instances internationales ».

R.N.

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