Politique

Présidentielle du 7 septembre : El Bina forme une coalition de 10 partis

Pas même commencée que la coalition composée du FLN, RND, le front El Moustakbel et El Bina se fissure déjà. Une guerre de leadership a pris naissance entre le vieux parti unique et celui d’El Bina de Bengrina. Les deux antagonistes cherchent visiblement à plaire et à s’octroyer les bénéfices du potentiel candidat Abdelmadjid Tebboune même si ce dernier chef de l’Etat n’a toujours pas officiellement émis le vœux de se représenter à rempiler à un second mandat comme le lui permet la Constitution de 2020. La guerre des tranchées que se mènent les membres de ladite coalition « deuxième mandat » fait rage. Tout a commencé quand Bengrina a annoncé le soutien de son parti à la candidature pour un deuxième mandat du président de la République Abdelmadjid tebboune et son parrainage. Une annonce qui semble n’avoir pas été du goût du FLN qui est sorti de ses gonds pour désapprouver ce qu’il appellera « une sortie unilatérale » de la part de Bengrina accusé d’avoir fait du zèle en faisant cavalier seul et décide de geler la participation du parti El Bina au sein de la « Coalition majoritaire pour l’Algérie ». C’est mal lui en prit car la riposte du chef de file du parti islamiste ne tardera pas trop pour signifier la fin de non recevoir et de fait la brusque fin de la lune de miel. Futé, Bengrina qui semble avoir plusieurs cordes dans son jeu n’a pas attendu longtemps pour sortir son « joker » de sa manche et jouer la carte de sa propre coalition vite rejointe par une pléiade de  partis dont la majorité provient du courant islamiste ainsi que d’autres formations d’obédience nationaliste à l’instar de Fadjr El Djadid de Benbaibeche. Il appellera en guise de réponse à Benmebarek « à éviter l’égoïsme partisan pour assurer le succès des élections » déclarant que « le mouvement continuera à travailler avec tous les couches du peuple de la nation, entités, institutions, élites, personnalités ou citoyens, sans exclusion ni discrimination, afin de faire de la présidentielle élections un succès ».  Une dizaine de partis affichant leur soutien à la candidature du président Abdelmadjid Tebboune à un second mandat affirmant selon un communiqué que « le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a rempli tous ses engagements et promesses de son programme qu’il a présenté à la nation algérienne à l’occasion des précédentes élections présidentielles, malgré les défis de la Malgré la pandémie de Corona, et malgré les fluctuations des prix sur le marché mondial, l’occasion est peut-être mûre et même urgente de donner suffisamment de temps pour mettre en œuvre d’autres objectifs et ambitions légitimes.» Le même communiqué explique que ces ambitions « conduiront à l’achèvement de la restructuration nationale des projets économiques, sociaux, institutionnels et administratifs qui poseront de nouvelles bases algériennes qui réaliseront la renaissance avec tout son peuple et n’excluront personne sauf ceux qui se sont eux-mêmes exclus ». En vieu briscard, Bengrina dame le pion à Benmebarek et ses copartisans et sort « glorieux ». Son retrait ressenti tel un séisme sème la confusion dans les rangs de la coalition des partis dits « majoritaires » qui ressentent les soubresauts de l’avortement de leur « haut fait d’armes », celui de porter le futur locataire du palais d’El Mouradia au summum et en tirer profits. 

Hocine Fadheli

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