Numérisation des finances publiques: Un système intégré de gestion budgétaire déployé dès cette année
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a mis l’accent, hier à l’ouverture d’une rencontre sur le programme algéro-européen d’appui à la gestion des finances publiques et à la mobilisation des ressources domestiques en Algérie » l’impératif crucial de l’intégration des technologies innovantes, notamment de l’intelligence artificielle et de la numérisation dans la gestion efficiente des finances publiques et dans le maintien d’une économie moderne et compétitive ». Il a dans ce sens mis en avant la volonté des pouvoirs publics de concrétiser la transformation numérique du secteur des finances. Il a ainsi indiqué « que la mise en œuvre de cette réforme des finances publiques, encadrée notamment par la loi organique n 18-15 relative aux lois de finances a été accompagnée et appuyée d’une transformation numérique à travers la mise en place d’un système d’information adéquat qui soit fort, performant et conforme ». Le premier argentier du pays a également souligné que les réformes engagées en permettront, notamment, de mettre en place un système intégré de gestion budgétaire, soulignant qu’il s’agit d’un outil « central dans l’écosystème du système d’information de gestion des finances publiques, car il couvre une grande partie de la dorsale budget-comptabilité ». Il a, dans ce sens, rappelé les réformes profondes engagées et qui portent sur le système de gestion des finances publiques en vue de « renforcer la discipline budgétaire, d’optimiser l’allocation des ressources publiques et d’améliorer l’efficacité des services fournis par l’Etat ». Visant aussi à améliorer le climat des affaires et à stimuler l’entrepreneuriat et élargir l’assiette fiscale, ces réformes sont sous-tendues par la promulgation en 2018 de la loi organique relative aux lois de finances, ayant donné lieu à un arsenal législatif important touchant l’investissement, la comptabilité les marchés publics et le secteur bancaire, a soutenu le ministre. Pour sa part, la directrice nationale du programme PAGFAL, Samia Alloun, a fait savoir que le déploiement progressif du SIGB, qui permet l’exécution d’un budget ainsi que la tenue de la comptabilité budgétaire et générale en droits et obligations constatés, « débutera en 2024, avec pour objectif à terme, un déploiement généralisé à toute l’administration ». Dans un premier temps, ce système sera opérationnel au niveau du ministère des Finances, avant d’être déployé à ceux de l’éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’Agriculture, et des Travaux publics, a-t-elle expliqué. Outre l’amélioration de la rapidité et la précision des transactions financières, ce système permettra, souligne Mme Alloun, « d’augmenter la sécurité des données financières garantissant une protection maximale contre les menaces de plus en plus sophistiquées ».
R.N.