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Ghaza: 3.500 enfants risquent de mourir de malnutrition

Le bureau des médias de la bande de Ghaza a averti hier dans un communiqué que la famine s’accélère dans l’enclave, avertissant que 3.500 enfants risquent de mourir de malnutrition. La même source a rappelé que Ghaza « se dirige rapidement vers la famine, et que l’occupation (sioniste) mène une conspiration pour empêcher l’aide et les biens d’atteindre notre peuple. Nous exigeons une intervention internationale immédiate et urgente pour mettre fin à ce crime ». Il a averti que « 3.500 enfants risquent de mourir en raison de la malnutrition et du manque de suppléments nutritionnels et de vaccins, qui sont interdits d’entrée dans la bande de Ghaza ». Le bureau des médias a souligné que « l’occupation insiste pour envoyer 2,4 millions de civils dans la bande de Ghaza dans un tunnel de famine, perpétuant la politique de famine contre les enfants et les malades et empêchant l’entrée de nourriture et de médicaments ». La même source a expliqué que « le crime consistant à empêcher l’entrée de l’aide et de la nourriture comme outil de pression politique de la part de l’occupation a considérablement doublé les souffrances dans tous les gouvernorats de la bande de Ghaza ». Il a également appelé « la communauté internationale et les organisations internationales à assumer leurs responsabilités et à adopter une position courageuse en imposant une intervention internationale immédiate et urgente pour mettre fin à ce crime, qui tuera des centaines de milliers de civils, d’enfants et de patients ». Il a appelé à « ouvrir les passages de Rafah et de Karam Abou Salem, à acheminer de l’aide et des biens, et à mettre fin à l’agression génocidaire en cours pour le neuvième mois consécutif ».  Au-delà de la faim dont ils souffrent, les Palestiniens de Ghaza sont privés de soins, alors que les hôpitaux manquent cruellement de lits pour accueillir les blessés et les malades, compte tenu de la surpopulation des quelques hôpitaux encore opérationnels dans l’enclave palestinienne. Les médias locaux ont indiqué hier que la plupart des blessés du centre et du nord de la bande de Ghaza sont placés dans les couloirs et les cours des hôpitaux, faute de lits disponibles. Les hôpitaux du secteur ont indiqué que plus de 350.000 patients atteints de maladies chroniques n’ont pas pu obtenir de soins, en raison des bombardements des hôpitaux par l’occupation sioniste et de la destruction de la plupart des établissements de soins qui fournissaient des services médicaux aux patients, notamment aux diabétiques. De son côté, le ministère palestinien de la Santé a souligné la nécessité de fournir des hôpitaux de campagne, compte tenu de l’incapacité des hôpitaux et des centres médicaux à accueillir un grand nombre de blessés. La situation humanitaire dans la bande de Ghaza s’aggrave alors que l’occupant bloque le passage de l’aide humanitaire et qu’il fait tout pour mettre fin aux activités de de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) et le liquider. Dans ce contexte, la directrice des médias à Ghaza, Ines Hamdan, a pointé du doigt la responsabilité des Etats-Unis et a déclaré que la suspension continue du financement par Washington « entrave » les opérations de secours dans l’enclave palestinienne. La responsable de l’UNRWA a affirmé que « malgré le retour d’un certain nombre de donateurs pour financer l’organisation onusienne, la suspension continue des Etats-Unis, le plus grand donateur à l’agence, constitue toujours un obstacle majeur à la poursuite des opérations de secours dans la bande de Ghaza ». L’UNRWA, qui coordonne l’aide à Ghaza, fait face à des difficultés financières et des blocages de l’entité sioniste qui a accusé (sans fournir de preuves selon un rapport du comité d’évaluation de l’ONU) une douzaine de ses 13.000 employés à Ghaza d’avoir participé à l’opération « Déluge d’al-Aqsa », menée par la résistance palestinienne, le 7 octobre 2023. Cela a conduit de nombreux pays donateurs, à suspendre brusquement leur financement à l’agence, menaçant ainsi ses efforts visant à fournir une aide nécessaire à Ghaza, où l’ONU a mis en garde contre une famine imminente.

Chokri Hafed

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