Livraison d’armes utilisées par l’entité sioniste dans le massacre de civils palestiniens: La France sur le banc des accusés
Le média indépendant Disclose a révélé hier que les autorités françaises ont autorisé la livraison, à l’entité sioniste, « d’équipements électroniques » utilisés pour la fabrication de drones armés soupçonnés d’être engagés pour bombarder Ghaza.
La complicité de plusieurs pays occidentaux alliés de l’entité sioniste et qui lui livrent des armes et équipements militaires dans le massacre des populations civiles à Ghaza est pointée du doigt depuis plusieurs mois alors que les ONG et les experts de l’ONU appellent à l’arrêt des livraisons des armes à l’occupation israélienne afin de parvenir à un cessez-le-feu et stopper l’effusion du sang de dizaines de milliers d’innocents. Ainsi, après les États-Unis, l’Allemagne et la Grande Bretagne, s’est au tour de la France de faire face à ses responsabilités dans le massacre en cours des Palestiniens de Ghaza. En effet, le média indépendant Disclose a révélé hier que les autorités françaises ont autorisé la livraison, à l’entité sioniste, « d’équipements électroniques » utilisés pour la fabrication de drones armés soupçonnés d’être engagés pour bombarder Ghaza. Selon l’enquête menée par le média indépendant ce sont les drones armés Hermes 900, mis en cause dans les bombardements de la population ghazaouie, qui auraient bénéficié de ces équipements français. « Malgré l’usage des Hermes 900 dans les bombardements en cours à Ghaza, le groupe Thales, détenu à 26 % par l’État français, a récemment livré des équipements électroniques pour l’assemblage de ces drones armés » détaille Disclose dans son enquête. Après l’exploitation de nombreux documents, Disclose assure que ce sont « des transpondeurs de type TSC 4000 IFF », considérés par le ministère des armées comme des « systèmes de surveillance, de poursuite de cible et de reconnaissance », qui ont été fourni pour être assemblés sur des Hermes 900. Selon la même source, la France autorise la livraison vers l’entité sioniste d’au moins huit de ces transpondeurs fournis par Thalès mais seuls deux ont été livrés début 2024, tandis que six autres sont à ce stade bloqués par les services de douane. « Accordée par les plus hautes sphères de l’État, la licence d’exportation de ce matériel de communication utilisé pour équiper des drones armés démontre, une fois de plus, l’absence de transparence et de contrôle en matière de ventes d’armes », ajoute Disclose. Courant avril, plusieurs ONG dont l’AFPS (Association France Palestine Solidarité), le syndicat Solidaires ou encore Attac, avaient saisi le tribunal administratif de Paris en référé (procédure d’urgence) pour solliciter « la suspension de la délivrance de licences d’exportation d’armes et de biens à double usage français à destination d’Israël », mais leur recours a été rejeté, la justice ayant considéré qu’il n’existait pas d’urgence à statuer.
Sur le terrain, le massacre des civils palestiniens se poursuit au moment où le premier ministre de l’entité sioniste Benjamin Netanyahu affiche son intention de poursuivre l’agression et son rejet de la proposition américaine de cessez-le-feu.
Ainsi, les forces d’occupation israéliennes ont tué au moins 17 Palestiniens et en ont blessé des dizaines d’autres, dans des frappes aériennes nocturnes dans la nuit de lundi à mardi à travers la Bande de Gaza. Des équipes médicales ont récupéré 13 corps des décombres de deux maisons détruites dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la Bande de Gaza, a rapporté hierl’agence de presse officielle palestinienne Wafa. Une autre frappe aérienne israélienne sur une maison dans le camp de réfugiés de Bureij a tué au moins quatre Palestiniens et en a blessé plusieurs autres, ajoute le communiqué. D’autres frappes aériennes et bombardements israéliens ont été signalés à Rafah et Deir al-Balah, respectivement dans le sud et le centre de Gaza, ainsi que dans les quartiers de Tel al-Hawa et Zeitoun de la ville de Gaza.Faisant fi d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël a été condamné par la communauté internationale dans le cadre de son offensive brutale continue sur Gaza depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Plus de 37 300 Palestiniens ont été tués à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 85 000 autres ont été blessés, selon les autorités locales. Plus de huit mois après le début de l’agression sioniste, de vastes étendues de Ghaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant empêchant l’entrée de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Lyes Saïdi